Cette formulation est fausse, tout comme celles utilisées dans l’article.
La France ne consacre pas 31 % de son PIB aux dépenses sociales (ça n’a aucun sens) : les dépenses sociales s’élèvent à un montant égal à 31 % du PIB (celui-ci n’étant qu’un élément de comparaison).
Pour plus de détails sur cette erreur de méthode (ou cette falsification qui induit volontairement en etreur), ce papier. lemonde.fr/idees/article/…
Par ailleurs, les « dépenses sociales », sont en quasi totalité des transferts : des cotisations sociales et de l’impôt versées en remboursements sécu, en pensions de retraites, en indemnités congés parentaux... 🙄
En ce qui me concerne, c’est un beau record du monde : le remboursement des medicaments et des soins, les indemnités maladies ou accidents du travail, les congés parentaux, la retraite, les allocations logements, les allocations handicap... on peut encore faire mieux ! #lasociale
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Il est important de lire le décret par lequel le ministre de l'intérieur dissout le CCIF, pour constater, de ses propres yeux, qu'on assiste à une criminalisation de la dénonciation d'actes racistes :
On y apprend notamment que qualifier d'islamophobes des décisions administratives ou judiciaires liées à la lutte contre le terrorisme (les assignations à résidence de l'état d'urgence, par exemple) est une preuve de soutien au terrorisme.
On y apprend également que dénoncer des actes racistes, les mesures et les dénoncer vise à "attiser la haine" est peut être regardé comme une preuve de soutien au terrorisme.
Quelques mots sur ce texte de Sabbagh, qui distingue trois définitions du racisme : l'idéologie raciste, le racisme "attitudinal" et le racisme systémique.
1. Il critique le dernier terme, prétendant qu'il empêcherait de distinguer les mécanismes du racisme (pourquoi ? est-ce que parler de "capitalisme" empêche de s'intéresser aux mécanismes économiques?) ; qu'il ne serait pas efficace politiquement étant effrayant pour les blancs ;
qu'il amènerait à appeler tout "racisme", ce qui amenuiserait la portée du mot (pourtant, personne ne reproche au terme "sexisme" de s'appliquer à des discours, des violences sexuelles, des discriminations salariales ou des oeuvres de cinéma).
1) Premier dépôt de plainte en juin 2017, classée sans suite en juillet (par le parquet, qui est sous l’autorité hiérarchique d’une collègue du ministre Darmanin).
2) Second dépôt de plainte en janvier 2018, classée sans suite en février (idem).
3) Troisième dépôt de plainte en mars 2018, avec constitution de partie civile, afin de forcer la main au parquet et d’obtenir automatiquement la désignation d’un juge d’instruction.
4) Août : ordonnance de non-lieu (= 1ère décision d’un juge indépendant dans cette affaire)
5) La plaignante fait appel, la cour d’appel rejette pour problème de procédure.
6) La plaignante va en cassation, la cour annule le rejet de la cour d’appel et lui demande de se prononcer sur le non lieu.
Les campagnes bons sentiments qui te balancent dans la gueule les pires insultes racistes possibles, mais « gentiment raturées », vous êtes si perchés.
Des heures que @Paris2024 justifie cette communication face aux critiques choquées, en grande partie le fait de personnes non blanches heurtées par ces visuels. Quel est donc l’intérêt ? « Ne pas laisser passer le racisme », quitte à déranger surtout ceux qui en sont victimes ?
Pour comprendre la notion de racisme institutionnel, on peut faire un détour par les travaux de Bourdieu et cie sur l’école, comme outil de reproduction et de légitimation des inégalités sociales.
Bourdieu et Passeron montrent qu’il existe une forte corrélation entre l’origine sociale et l’orientation des élèves. Alors que l’école républicaine est censée faire triompher la méritocratie et corriger les inégalités, elles contribuent à leur perpétuation.
Pourquoi ? Non pas parce que les enseignants le veulent collectivement, mais parce que l’organisation, les missions, les pratiques d’enseignement, le cadre programmatique, les moyens, etc. favorisent cette reproduction sociale.
Beaucoup lu : « il n’y a aucune preuve de tous ces phénomènes que vous citez, puisqu’il n’y a pas de statistiques ethniques ! ». Une autre manière de dire : « je n’ai aucune idée de l’état de la connaissance sur les discriminations racistes mais je suis très intelligent ».
Évidemment, il y a littéralement des centaines de travaux scientifiques au sujet des diverses discriminations racistes qui forment toutes ensemble un système raciste structurel.
📚 Je propose donc qu’on fasse une petite une revue de littérature collaborative, afin de dépasser la question de « l’existence » du racisme structurel et commencer à parler de lutte.