Thread by @vvantighem

#Bismuth : Bonjour ! Un peu d'agitation en ce lundi devant la 32e chambre du TJ de Paris où l'on attend l'audition de Nicolas #Sarkozy dans l'affaire dite «des écoutes de Paul Bismuth». On est déjà en place pour live-tweeter ça, à partir de 13h30.
20minutes.fr/justice/292455…

#Bismuth : Contrairement à Thierry Herzog qui n'a pas voulu répondre aux questions sur les écoutes et à Gilbert Azibert qui s'est montré un peu agacé lors de son interrogatoire, Nicolas #Sarkozy a déjà annoncé qu'il répondrait à tout.

#Bismuth : Contrairement aux journées d'audience précédentes, il devrait y avoir plus de monde dans le prétoire. « Des proches » du chef de l'Etat sont notamment attendus.

#Bismuth : Parlons plutôt du fond. Rappelons que, dans cette affaire, Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue le 30 juin 2014.

#Bismuth : Devant les policiers, dès le début, Nicolas #Sarkozy a joint à son audition un texte du Syndicat de la magistrature appelant à voter contre lui quatre jours avant l'élection présidentielle de 2012 et mis en doute l'impartialité des juges.

#Bismuth : Lors de sa garde à vue, Nicolas #Sarkozy avait aussi expliqué que tout cela correspondait à « une volonté de l'humilier publiquement ».

#Bismuth #Sarkozy : Il avait donc aussi mis en cause l'impartialité de la juge Claire Thépaut, en expliquant qu'elle était l'une des responsables du Syndicat de la magistrature. Dans les faits, elle était simple adhérente.

#Bismuth #Sarkozy : Et pour vous donner une idée de son état d'esprit, il est toujours en colère six ans après cette garde à vue. A l'ouverture de ce procès, il s'est dit heureux de pouvoir dénoncer « les infamies dont [il] fait l'objet depuis six ans... »
20minutes.fr/justice/292039…

#Bismuth #Sarkozy : Voilà comment la semaine devrait se dérouler.
- Cet am : Audition de Nicolas Sarkozy.
- Mardi : Plaidoirie des parties civiles (Frédéric-Karel Canoy pour lui-même et son client)
- Mardi : Réquisitions du parquet national financier.
.../...

#Bismuth #Sarkozy : .../...
- Mercredi : Début des plaidoiries de la défense.
- Jeudi : Derniers mots des prévenus et annonce de la date du délibéré.

#Bismuth #Sarkozy : Alors que la lumière est encore un peu tamisée (des économies avant l'ouverture de l'audience ?), Frédérik-Karel Canoy fait son entrée dans le prétoire. Un bouton de sa chemise a sauté. Le masque sous la bouche. Il se prépare.

#Bismuth #Sarkozy : Les bancs de la défense sont, eux, encore déserts à l'exception notable du dernier où un collaborateur des avocats s'affaire. Il vient de vider quatre valises contenant ... tous les dossiers de la procédure et les installe.

#Bismuth #Sarkozy : Pour être franc, la question qui agite la presse à l'heure actuelle, c'est : Carla Bruni est-elle parmi "les proches" qui doivent assister à l'audience, selon l'huissier ? Réponse d'ici 30 minutes...
#PointGroopie

#Bismuth #Sarkozy : Outre Vincent Nioré, le vice-bâtonnier élu (il prendra ses fonctions en janvier), l'avocat Francis Szpiner vient d'arriver. Avocat, il a aussi été élu maire du 16e arrondissement de Paris, lors des dernières municipales.

#Bismuth #Sarkozy : Jean et Pierre Sarkozy, les enfants que Nicolas #Sarkozy a eus avec sa première épouse, viennent d'arriver dans les prétoire. Cheveux longs blonds plaqués en arrière par du gel, ils se ressemblent beaucoup.

#Bismuth #Sarkozy : #PointFranceDimanche
Les enfants de Nicolas Sarkozy :
- Pierre (1985) et Jean (1986) qu'il a eus avec Marie-Dominique Culioli
- Louis (1997) qu'il a eu avec Cécilia.
- Giulia (2011) née de son mariage avec Carla Bruni

#Bismuth #Sarkozy : Nicolas Sarkozy vient de faire son entrée dans le prétoire. Une pochette bleue sous le bras, il a l'air détendu.

#Bismuth #Sarkozy : // Message de service alors que je vois déjà les commentaires affluer, prétendant que je suis "sarkozyste primaire" ou "anti-sarkozyste primaire". Ni l'un ni l'autre. J'essaye juste de faire mon boulot. En cas de problème, rien ne vous oblige à me lire. //

#Bismuth #Sarkozy : Alors qu'on me souffle que le programme que j'ai indiqué plus tôt pourrait souffrir quelques modifications. Avec décalage temporel. Nicolas Sarkozy aujourd'hui et demain. Réquisitions mercredi. Défense mercredi et jeudi. A vérifier ?

#Bismuth #Sarkozy : L'audience est ouverte. Frédérik-Karel Canoy demande la parole. C'est reparti pour un tour...
« Pouvez-vous nous indiquer la nouveauté de ce jour ? », demande la présidente, Christine Mée.

#Bismuth #Sarkozy : Frédérik-Karel Canoy :
« Je n’assiste plus M. Ben Talifa (?). Je représente dorénavant Luc Bismuth. Et je demande demain à pouvoir projeter une vidéo au moment de ma plaidoirie ! »

#Bismuth #Sarkozy : Christine Mée, la présidente du tribunal réagit, non sans masquer son ironie : « Pour la vidéo, on va y réfléchir... »

#Bismuth #Sarkozy : Hervé Témime, avocat de Thierry Herzog : « Je ne voudrais pas interférer. Mais ce n’est qu’en raison d’une faille dans notre CPP que l’irrecevabilité de la partie civile ne peut pas être soulevée avant le jugement... »

#Bismuth #Sarkozy : Hervé Témime indique qu'il a demandé à Thierry Herzog de ne pas répondre aux questions de Frédérik-Karel Canoy.

Réponse de l'intéressé : « Je préfère me réserver pour une autre audition, celle de Nicolas Sarkozy... »

#Bismuth #Sarkozy : Intéressant. Le parquet national financier va poser quelques questions à Thierry Herzog et indique qu'il demande la diffusion (audio) de cinq conversations téléphoniques.

#Bismuth #Sarkozy : On le sait. Il peut y avoir une grosse différence entre lire la retranscription d'une écoute et l'entendre dans un prétoire... Hervé Témime prend d'ailleurs la parole pour protester.

#Bismuth #Sarkozy : Pour Hervé Témime, diffuser une conversation pose « un problème d’opportunité, un problème juridique et un problème quant au respect de l’égalité des armes (accusation versus défense). »

#Bismuth #Sarkozy : Jacqueline Laffont, l'avocate de Nicolas Sarkozy, prend la parole à son tour. « Cette demande est le signe de la fébrilité du parquet face à une accusation qui n’a cessé de s’effondrer lors de ces débats. »

#Bismuth #Sarkozy : « Demande dans le droit file de toute cette affaire. Je m’y oppose. Que cherchons nous à faire ? Un peu de sensationnalisme au dernier jour de ce procès ? C’est vraiment la question que je me pose. »

#Bismuth #Sarkozy : Pour Dominique Allegrini, qui défend Gilbert Azibert : « La demande du parquet, c'est plus du marketing pénal qu’un réel concours à la manifestation de la vérité. »

#Bismuth #Sarkozy : Jean-Luc Blachon, le vice-procureur : «  J’entends les critiques et je n’en attendais pas moins. »
Le tribunal suspend l'audience pour délibérer sur cette question.

#Bismuth #Sarkozy : Précisions : Grâce à la gentillesse de Twittos (cœur avec les doigts), j'ai été un peu rapide. Vincent Nioré prendra bien ses fonctions de vice-bâtonnier élu en janvier mais en janvier ... 2022.
#ToutesMesExcusesAuxIntéressés

#Bismuth : Je profite de la coupure pour vous parler des agendas de Nicolas #Sarkozy au cœur du procès Bismuth. Selon nos confrères de @Mediapart, l'ex-chef de l'Etat avait promis de les remettre aux juges enquêtant sur les soupçons de financement libyen. Mais...

#Bismuth #Sarkozy : Mais ces fameux agendas ont mystérieusement ... disparu.

https://twitter.com/fabricearfi/status/1334833193619484673

#Bismuth #Sarkozy : L'audience reprend. Le tribunal fait droit à la demande du parquet. On va donc pouvoir entendre 5 extraits des écoutes téléphoniques.

#Bismuth #Sarkozy : Il va donc falloir procéder à une ouverture des scellés. La présidente indique qu'en cas de "souci technique", le tribunal procédera à une lecture de retranscription.

#Bismuth #Sarkozy : Le débat est simple. N'ont été retranscrits que "certains" propos des écoutes... En écoutant, le risque est d'entendre ce qui relève du domaine privé... Donc, il va falloir voir ce que cela donne.

#Bismuth #Sarkozy : La présidente, Christine Mée, procède à l'ouverture du scellé. En l'espèce, une pochette avec des CD. Les avocats s'approchent du pupitre de la présidente pour vérifier...

#Bismuth #Sarkozy : Avant cela, on appelle Thierry Herzog à la barre. Il doit répondre à quelques questions du parquet financier.

#Bismuth #Sarkozy : Première question du parquet sur la journée du 25 février. Pour mémoire, ce jour-là, Thierry Herzog descend en urgence, en avion, dans le sud où se trouve Nicolas Sarkozy.

#Bismuth #Sarkozy : Pour l'accusation, Thierry Herzog est descendu voir Nicolas Sarkozy car il avait découvert que "leur ligne Bismuth" était sur écoutes. Il devait donc le voir de visu pour le prévenir.

#Bismuth #Sarkozy : Mais Thierry Herzog a toujours expliqué qu'il avait, en réalité, été informé de la sortie imminente des écoutes sauvages réalisées par Patrick Buisson. Elles sortiront en effet le 5 mars 2014...
lemonde.fr/politique/arti…

#Bismuth #Sarkozy : Le 25 février, Thierry Herzog voit un journaliste qui lui annonce l'existence des écoutes Buisson et leur prochaine révélation. Tout cela sortira en fait le 5 mars suivant.

#Bismuth #Sarkozy : « Le journaliste m’a montré les enregistrements dits « Buisson » du PR mais aussi de son épouse. J’ai été assez stupéfait de penser qu’un conseiller puisse l’enregistrer. J’ai pris la décision de prendre un vol pour Nice. »

#Bismuth #Sarkozy : La vice-procureure pose donc la vraie question : « Pourquoi n’avoir pas informé Nicolas Sarkozy par la ligne officielle ? »

#Bismuth #Sarkozy : Réponse de Thierry Herzog : « L’informer sur sa ligne officielle dont je savais qu’elle était sur écoutes me conduisait à révéler que les enregistrements Buisson allaient être révélés. »

#Bismuth #Sarkozy : « Je ne me voyais pas lui expliquer au téléphone ce que ces écoutes avaient de péjoratif pour Madame Carla Bruni. Et il me semble qu’un avocat est encore libre de s’entretenir avec son client quand il le souhaite, où il le souhaite et comment il le souhaite. »

#Bismuth #Sarkozy : Ce jour-là (le 25/02/2014), Nicolas Sarkozy est avec Carla Bruni à Monaco où il profite d'un séjour de vacances. Il avait d'ailleurs demandé à rester discret sur ce séjour.

#Bismuth #Sarkozy : La vice-procureure demande comment Thierry Herzog s'est rendu de l'aéroport de Nice à l'hôtel des Sarkozy à Monaco. « Avec un moyen de locomotion qui s’appelle une voiture, en l’occurrence un taxi », raille Thierry Herzog.

#Bismuth #Sarkozy : Thierry Herzog explique qu'il a attendu une heure dans le hall de l'hôtel, puis il a prévenu le secrétariat du Président qui a prévenu son officier de sécurité et ils ont pu se retrouver.

#Bismuth #Sarkozy : Hervé Témime, l'avocat de Thierry Herzog, s'en prend encore au parquet au sujet des questions qui viennent, selon lui, de l'enquête préliminaire sur les fadettes. Et il s'énerve...

#Bismuth #Sarkozy : Décidément, cette enquête préliminaire ouverte par le PNF en parallèle de l'instruction aura laissé beaucoup de traces... Hervé Témime dénonce un « procès décidément inéquitable »

#Bismuth #Sarkozy : En réalité, Hervé Témime critique le parquet qui utilise les éléments de cette enquête cachée quand cela l'arrange.

#Bismuth #Sarkozy : L'audience est suspendue pour l'examen médical de Gilbert Ãzibert. Elle reprendra avec la diffusion des fameuses écoutes.

#Bismuth #Sarkozy : L'audience est reprise.

#Bismuth #Sarkozy : On va donc procéder à l'écoute des conversations téléphoniques entre Thierry Herzog et Nicolas Sarkozy. On commence par celle du 1er février 2014 à 11h46. Il faut déjà la trouver dans le fichier qui en contient ... un bon paquet.

#Bismuth #Sarkozy : Alors qu'on galère un peu à trouver le bon fichier. C'est le moment #JusticeDu21eSiècle qu'on attendait tous. Rares sont les procès qui y échappent...

#Bismuth #Sarkozy : Alors que cela ne fonctionne pas...
- Bon, on ne va pas y passer..., attaque la présidente.
- Vous pouvez cliquer sur le player, demande le procureur.
...
- Ah non, fermez tout ! lance le procureur.

#Bismuth #Sarkozy : « Au vu de la difficulté, je crois qu’on va renoncer... », indique la présidente. L'écran s'éteint. La déception s'allume dans les rangs de la salle d'audience.

#Bismuth #Sarkozy : C'est donc la conversation N°39 du
1er février 2014 à 11h46 et 35’. Durée 2’15. Entre Nicolas Sarkozy et Thierry Herzog.

#Bismuth #Sarkozy :
-- Oui allo
-- Thierry ?
-- Oui
-- Pardon de te déranger. Réponds sur ton téléphone parce que, qu’on ait l’impression d’avoir une conversation
-- D’accord. On parle de quoi ?
-- Ben euh… De Spinosi ?
-- Spinosi ? On ne fait pas de triomphalisme, hein ?

#Bismuth #Sarkozy : Pour rappel, "Spinosi", c'est Patrice Spinos, l'avocat de Nicolas Sarkozy à la Cour de cassation.

#Bismuth #Sarkozy : On passe à la conversation N°57
5 février 2014 à 9h42 et 10’

#Bismuth #Sarkozy :
-- Moi je le fais monter
-- Il m’a parlé d’un truc à Monaco
-- Je l’aiderai
-- T’inquiète pas. Je lui ai dit T’inquiète pas. Et comme c’est pas avant mars, je lui ai dit ‘Tu auras tout le temps de voir le Président’
.../...

#Bismuth #Sarkozy
- Il veut travailler à Monaco ?
- Ben oui. Un poste va se libérer. Mais il me dit « J’ose pas ». Je lui ai dit « Tu rigoles après tout ce que tu fais pour nous... »
- Appelle le et dis lui que je m’en occuperai parce que je vais à Monaco et je verrai le prince.

#Bismuth #Sarkozy : J'essaye de scripter mais c'est un peu compliqué. J'ai manqué la dernière conversation. Mais on va partir sur la conversation 146.

#Bismuth #Sarkozy :

#Bismuth #Sarkozy :

#Bismuth #Sarkozy : Comme on dit, seul le prononcé fait foi. Il manque sans doute une ou deux phrases dans les retranscriptions que j'ai faites.

#Bismuth #Sarkozy : Aucune question. On appelle donc Nicolas Sarkozy à la barre.

#Bismuth #Sarkozy : La présidente lui demande s'il a un propos liminaire, elle n'a pas tant de finir sa phrase qu'il répond "OUI". Le ton est donné.

#Bismuth #Sarkozy : « Madame la présidente. Permettez moi de dire de façon solennelle et j’ai attendu ce moment. Je ne m’adresse qu’au tribunal. Je n’ai jamais commis le moindre acte de corruption. Je n’ai jamais jamais... »

#Bismuth #Sarkozy : « Je n’ai jamais jamais. 20 ans député. 20 ans maire. 7 ans ministre. 5 ans président. Je n’ai jamais trafiqué. »

#Bismuth #Sarkozy : « Naturellement, je ne suis pas une victime. Mais qu’il me soit permis de dire au tribunal ce que j’ai vécu de l’intérieur pendant 6 années. »

#Bismuth #Sarkozy : « J’ai été mis en garde à vue. Placé devant deux juges. On m’a conduit à 2h30 rue des Italiens. Entre deux officiers de police. »

#Bismuth #Sarkozy : « On m’a signifié, à plus de 3h du matin, que j’étais mis en examen pour « corruption » et « trafic d’influence ». Une anecdote qui était tellement révélatrice de l’état d’esprit des deux juges ? Elle ont failli me faire signer un PV de mandat de dépôt ! »

#Bismuth #Sarkozy : « Depuis 6 ans, je suis mis en examen. Toutes mes conversations ont été publiées.
J’ai donc été écouté 7 mois durant.
Les 4 premiers mois dans la prétendue affaire du financement libyen. Pas une retranscription. On demande quand même la prolongation ! »

#Bismuth #Sarkozy : « Vous avez devant vous un homme dont on a écouté plus de 3.700 conversation privées. Mes enfants. Ma femme. Mon médecin. Mes amis politiques. Mon avocat.
Et le résultat ? Sur 3.750 conversations.
On a trouvé 5 conversations avec mon avocat. »

#Bismuth #Sarkozy : « Je demande à chacun (il met la main sur son front). Qui n’a jamais dit des choses, qui n’a jamais proféré. (…) »

#Bismuth #Sarkozy : La colère n'est pas feinte. Il gronde. Il remue beaucoup à la barre. Il parle avec ses mains. Il sort de ses notes. La présidente le regarde avec attention.

#Bismuth #Sarkozy : « Parfois, je suis en colère. De l’indignation ! C’est la première fois que je vais pouvoir m’expliquer face à une justice impartiale, calme et à armes égales. »

#Bismuth #Sarkozy : « Je vais répondre à toutes les questions. Et je ne me retrancherai derrière aucune jurisprudence de la Cour européenne. Je veux être lavé de cette infamie. »

#Bismuth #Sarkozy : « Je veux être lavé parce que je veux la vérité. La vérité du droit. Et la vérité des faits.
J’ai tout fait pour que cela ne soit pas un affrontement. Je ne suis pas un complotiste.
Ce n’est pas un affrontement politique / justice. »

#Bismuth #Sarkozy : « Vous avez trois prévenus bizarres. Si vous additionnez nos casiers judiciaires : 0 + 0 + 0, ça fait 0.
On a parlé de délinquants chevronnés ! »

#Bismuth #Sarkozy : « Est-ce que parce que je suis Nicolas Sarkozy ? Parce que j’ai été PR ? On a le droit de piétiner mes droits ? De me traîner dans la boue ? »

« J’irai jusqu’au bout pour la vérité ! »

#Bismuth #Sarkozy : « Je n’ai aucun droit à être au-dessus. Mais je n’ai pas à baisser la tête pour ce que je n’ai pas fait. »

#Bismuth #Sarkozy : « Je vous prie de croire que ma famille et moi, nous nous en serions bien passé.
Mais, je n’ai pas peur. Et je suis impatient
Parce que je veux savoir si votre tribunal estime que nous sommes des corrompus ou pas ! »

#Bismuth #Sarkozy : L'intervention liminaire aura donc duré 16 minutes au total.

#Bismuth #Sarkozy : Que retenir ?
- qu'il est vraiment en colère contre l'attitude des juges et l'enquête 'fadettes' du PNF.
- qu'il ne veut rien cacher
- et qu'il parle avec tout son corps.

#Bismuth #Sarkozy : Le mot de ce début d'intervention, c'est donc infamie. Nicolas Sarkozy insiste. Il prononce "INFFFFFFFFFAMIE"

#Bismuth #Sarkozy : Première question sur Thierry Herzog. « Ce n'est pas mon avocat. Il est un membre de ma famille. Je lui parle tous les jours. »

#Bismuth #Sarkozy : Il revient maintenant sur la litanie des "inffffamies" : On part de Clearstream et on arrive tranquillement à Bettencourt en passant par le financement libyen.

#Bismuth #Sarkozy : // Message de service : Trop de remarques / de questions. J'essaierai de répondre plus tard... Mais pas immédiatement. Merci //

#Bismuth #Sarkozy : Question sur Gilbert Azibert. L'ancien chef de l'Etat confirme qu'il l'a rencontré à trois reprises dont un déjeuner dans ses bureaux de la rue de Miromesnil.

#Bismuth #Sarkozy : On l'interroge sur le fait que Gilbert Azibert a été secrétaire général de Rachida Dati quand elle était garde des Sceaux. Entre 2008 et 2010. Donc quand Sarkozy était Président de la République.

#Bismuth #Sarkozy : « J’ai choisi moi-même la garde des Sceaux, Rachida Dati. Mais je n’ai pas choisi son directeur de cabinet, pas plus que son secrétaire général. Ce n’était pas une décision politique. »

#Bismuth #Sarkozy : On revient sur le fameux déjeuner en 2013. Nicolas Sarkozy avait besoin de conseils. Il envisageait de revenir en politique après son échec en 2012 et il consultait. Notamment en vue de reprendre le parti.

#Bismuth #Sarkozy : « Je n’étais pas sûr à l’époque de vouloir revenir. Finalement, je reviendrai en 2014. Mais là, nous sommes en 2013. Tout ça est assez cohérent... »

#Bismuth #Sarkozy : L'ex chef de l'Etat explique qu'il avait monté un groupe de travail "Justice / Sécurité" avec Gilbert Azibert chargé notamment de plancher sur les liens entre le parquet ... et le garde des Sceaux.

Comme quoi, les années passent. Mais les sujets restent...

#Bismuth #Sarkozy : Difficile de dire, pour l'instant, si l'intervention de Nicolas Sarkozy est efficace. Sa colère est sincère. Mais parfois il mélange un peu les sujets tant cette indignation le gagne. Et son agacement transparaît.

#Bismuth #Sarkozy : On en vient aux questions sur Gilbert Azibert. « Moi, Monsieur Azibert je ne l’ai jamais eu au téléphone. La dernière fois que je l’avais vu, il m’avait dit qu’il avait eu un grave pépin de santé. Ce n’était pas ... »

#Bismuth #Sarkozy : On revient maintenant sur le séjour à Monaco qu'il s'est offert avec Carla en février 2014. 'Mais ce n'a rien à voir. Cela aurait pu être à Evian, à Rabat ou à Monaco', dit-il en s'emmêlant les pinceaux.

#Bismuth #Sarkozy : « 28 janvier 2014. C’est mon anniversaire. Thierry a la gentillesse de venir. Il m’a dit ‘Qu’est ce que tu fais pour les vacances de février ?’ Je lui ai dit ‘Ecoute, Carla a envie d’aller à Monaco. Il y a un patiothérapeuthe (?). On va donc aller à Monaco.’ »

#Bismuth #Sarkozy : Christine Mée, la présidente l'interroge, sur son attitude quand il souhaite obtenir une bonne décision de la Cour de cassation.

#Bismuth #Sarkozy : Et il fait sourire la salle... « Je venais d’avoir un non-lieu. J’en aurais d’autres par la suite. J’espère que cela va continuer... »

#Bismuth #Sarkozy : « Je fais les choses à fond ou je ne les fais pas du tout. Je n’ai jamais eu autant d’enjeux que ce jour-là devant la Cour de cassation. A part devant vous aujourd’hui. L’enjeu, ce jour-là, c’était peut-être le désir de gagner et le refus de perdre. »

#Bismuth #Sarkozy : « J’ai l’impression d’avoir été traqué. J’ai l’impression que le parquet national financier a été fait pour moi. Il y a une dizaine d’affaires me concernant. Chaque semaine, il y en a une nouvelle. Il y a la Libye, il y a les sondages… »

#Bismuth #Sarkozy : « Si WhatsApp avait existé, je n’aurais pas eu besoin de Bismuth !
Si Telegram avait existé, je n’aurais pas eu besoin de Bismuth ! »

#Bismuth #Sarkozy : Rires francs dans le public sur la prononciation de "WhatsApp" selon Nicolas Sarkozy. Cela donne quelque chose comme "WhatsAaaaaappp"

#Bismuth #Sarkozy : « Aujourd’hui. A chaque conversation, on te demande : ‘Est-ce que tu as WhatsAAAppp ?’ »

#Bismuth #Sarkozy : Et là, à 17h13, alors que Nicolas Sarkozy, parle depuis une heure, Christine Mée, la présidente s’y perd…
« Vous allez trop vite là... »

#Bismuth #Sarkozy : « Je suis un angoissé. J’ai toujours besoin de connaître l’ambiance. Thierry était désolé de tout ce qui me tombait sur la figure. Il voulait me rassurer.

#Bismuth #Sarkozy : L'ancien chef de l'Etat explique, en substance, qu'il s'en remettait à Patrice Spinosi (son avocat à la Cour de cassation) et à Thierry Herzog. Autrement dit qu'il ne se mêlait pas de la technique juridique.

#Bismuth #Sarkozy : « Je vous demande de me croire. Je ne savais pas faire la différence entre le rapport dit neutre et l’avis de l’avocat général. Je n’y comprenais rrrrien. D’ailleurs, Thierry, avec toute l’affection que j’ai pour lui, n’y comprenait pas grand-chose non plus. »

#Bismuth #Sarkozy : « D’ailleurs, quand vous regardez les conversations [sic], vous vous rendez compte que je ne retiens que ce qui va dans mon sens. Cela me permettait de passer une bonne journée. Mais je n’y comprenais rien. »

#Bismuth #Sarkozy : Il s'épanche maintenant sur la façon dont il voyait la Cour de cassation. « Pour moi, c’était un club. Je ne savais pas qu’ils n’y allaient que trois / quatre jours par mois. Je pensais qu’ils allaient à la buvette, qu’ils discutaient... »

#Bismuth #Sarkozy : Moins en colère, Nicolas Sarkozy est en fait bien meilleur. Il trouve des accès de sincérité quand il évoque la façon avec laquelle il voyait la Cour de cassation.

#Bismuth #Sarkozy : Il revient sur l'expression 'Petit Pois'. La cause, d'après lui, de la haine des juges à son encontre...

#Bismuth #Sarkozy : « Cette expression a d’ailleurs été très mal utilisée. Ce n’est pas du tout ce que je voulais dire. C’était après avoir nommé Rachida Dati. »

Autrement dit : Rachida Dati n'était pas un petit pois.

#Bismuth : On revient sur une écoute sur laquelle #Sarkozy évoque un "ami dont la femme est un peu compliquée..." Il avoue qu'il s'agit de Patrick Ouart, son ancien conseiller Justice à l'Elysée...

NS en profite pour rappeler "Quand on parle, on ne pense pas être enregistré"

#Bismuth #Sarkozy : « Je suis un affamé. Je me jette sur chaque bonne nouvelle. On me dit le rapport est neutre. Il ne te démolis pas. Je suis alors hyper heureux. »

#Bismuth #Sarkozy : « L’histoire Bismuth, c’est ça : un justiciable inquiet, un avocat affectueux (qui le rassure) et c’est tout ! »

#Bismuth #Sarkozy : Suspension de séance pour 15 minutes. Je fais une pause dans ce LT pour aller écrire. Je reviens tout à l'heure.

#Bismuth #Sarkozy : De retour dans le prétoire. Je dois encore rentrer "mon papier dans le système". Mais je reprends le LT...

#Bismuth #Sarkozy : « J’étais à 100 milliards de lieues qu’on était en train de faire quelque chose qu’on n’avait pas le droit de faire... A 1.000 lieues de m'imaginer ça... »

#Bismuth #Sarkozy : « Je n’imaginais pas ça. Je n’étais pas conscient. Pour moi, il n’y avait pas de pacte. Même en garde à vue, je me disais. Qu’est-ce qu’ils me veulent ? »

#Bismuth #Sarkozy : La ligne de défense est donc claire.
« Aviez-vous conscience de faire quelque chose de répréhensible ? Non ! Non! Non ! Je vous le jure… Non ! »

#Bismuth #Sarkozy : Parlant d'une écoute, Nicolas Sarkozy vient de dire : « Pardonnez moi… Mais on peut aller au fond de la carie, si j’puis dire ? »

Un lien avec le dentiste de @JMucchielli qui s'appelle Bismuth ?? #NousSachons

#Bismuth #Sarkozy : Alors que Christine Mée, la présidente de la 32e, tente de reprendre la main. Et ce n'est pas évident. Elle vient d'interrompre Nicolas Sarkozy qui s'est fendu d'un "pardon, oui, pardon".

#Bismuth #Sarkozy : On évoque en ce moment le "coup de pouce" que Nicolas Sarkozy aurait pu donner à Gilbert Azibert pour lui obtenir un poste à Monaco.

#Bismuth #Sarkozy : Ce qui est problématique pour la défense, c'est une conversation dans laquelle Thierry Herzog dit "Avec tout ce qu'il fait [pour Sarkozy], on peut lui rendre service."

#Bismuth #Sarkozy : « Mais ma vie, c’est de donner un coup de pouce. Parce que ma vie, c’est 40 ans de politique.
Ce n’est que ça, des coups de pouce... »

#Bismuth #Sarkozy : L'ancien chef de l'Etat s'appuie désormais sur le pupitre sur lequel il dépose depuis deux heures maintenant.

#Bismuth #Sarkozy : "Excusez-moi." "Pardon, madame." "Je m'excuse madame la présidente." Nicolas Sarkozy présente ses excuses en permanence pour justifier le fait qu'il ne cesse de parler...

#Bismuth #Sarkozy : On revient sur le coup de pouce. « Si ça s’était présenté, j’aurais parfaitement pu faire la démarche. Mais cela ne s’est pas présenté... »

Défense audacieuse...

#Bismuth : Défense audacieuse parce qu'en droit pénal, l'intention suffit à caractériser le délit de corruption.

#Sarkozy reconnaît donc qu'il aurait pu l'aider, qu'il ne l'a pas fait parce que l'occasion ne s'est pas présentée. Mais il ne savait pas que c'était illégal.

#Bismuth #Sarkozy : Toujours aussi agité à la barre, Nicolas Sarkozy se retourne vers Gilbert Azibert. "Mais Gilbert, je n,e savais même pas qu'il y avait une Cour de révision à Monaco !"

#Bismuth #Sarkozy : "Pardon, excusez moi. Mais je voudrais m'en expliquer..."

#Bismuth #Sarkozy : A propos de Patrick Buissin : « Ce pauvre type. J’emploie un mot châtié devant votre tribunal. Je m’en excuse... »

#Bismuth #Sarkozy : L'ancien chef de l'Etat raconte à son tour la soirée du 25 février 2014 à Monaco. Celle-là où il a été rejoint par Thierry Herzog. Pour l'accusation, c'est parce que Thierry Herzog avait découvert que la ligne Bismuth était écoutée.

#Bismuth #Sarkozy : Mais Thierry Herzog a expliqué que c'était parce qu'il avait appris que les "écoutes Buisson" allaient sortir. Il est donc descendu en urgence le dire à Nicolas Sarkozy.

#Bismuth #Sarkozy : Nicolas Sarkozy explique donc que ce soir-là, ils n'ont parlé que des écoutes Buisson. « Je suis à Monaco mais je suis à un milliard d’années lumières de Gilbert Azibert. »

#Bismuth #Sarkozy : « J’ai répondu avec passion. Jacqueline Laffont m’a dit ''Ne mettez pas trop de force''. Mais c’est très difficile pour moi. Madame, j’ai été blessé. Je ne suis pas au-dessus des lois. Mais le délinquant chevronné, ce n’est pas moi. »

#Bismuth #Sarkozy : « J’ai décidé de m’expliquer. J’aurais pu prendre une autre stratégie. Mais pour le tribunal, je pense que c’était important. »

#Bismuth #Sarkozy : On passe aux questions. Frédérik-Karel Canoy est le premier à prendre la parole. « Je représente Luc Bismuth dont le frère Paul est décédé en 1998 », annonce-t-il.

#Bismuth #Sarkozy : « En tant que PR, garant de l’indépendance de la justice, avocat de formation, si vous aviez eu connaissance d’une affaire similaire, quelle aurait été votre réaction personnelle ? »

#Bismuth #Sarkozy :
- Je ne veux être discourtois avec personne. Je voudrais juste dire : Si Me Canoy a l’intention de venir demain pour un nouveau Bismuth...
- Il y en 2.000
- Je présente mes excuses à tous les Bismuth. Il n’y avait aucune volonté de blesser qui que ce soit.

#Bismuth #Sarkozy : Frédérik-Karel Canoy agace la présidente :
- Si on m'empêche de poser des questions.
- Mais on ne vous empêche pas justement !

#Bismuth #Sarkozy : L'autre partie civile (sans avocat donc). Il annonce avoir "cinq petites questions" à poser. La présidente, Christine Mée, lève les yeux au ciel.

#Bismuth #Sarkozy : On passe donc aux questions du parquet national financier. Jean-Luc Blachon, le vice-procureur lui demande s'il sait combien d'enquêtes le visant ont été ouvertes par le PNF.

Il répond évidemment lui-même : "Deux..."

#Bismuth : 19h. On résume.
- #Sarkozy martèle qu'il n'a jamais "trafiqué".
- qu'il ne comprenait rien à la procédure Bettencourt.
- qu'il n'est pas intervenu pour Azibert.
- qu'il aurait pu intervenir (si l'occasion s'était présentée) car il ignorait que c'était illégal.

#Bismuth #Sarkozy : On revient sur le séjour secret à Monaco. « Je n’avais pas envie que tous les élus de la Provence – Alpes-Côte d’Azur demandent à vouloir me voir. Je n’étais plus le président de mon parti mais encore, pardon de le dire, la personnalité de référence »

#Bismuth #Sarkozy : On en vient aux questions de Céline Guillet, la vice-procureur du PNF. Elle pose une question sur les écoutes qui révèlent, selon elle, quelques délits.

#Bismuth #Sarkozy : La défense s'insurge. Dominique Allegrini, avocat de Gilbert Azibert, lui rappelle qu'elle peut utiliser le conditionnel. Depuis le début, la défense a fait de la vice-procureure sa cible privilégiée.

#Bismuth #Sarkozy : Réponse de Nicolas Sarkozy : « Nous n’avons pas reçu d’informations. Ce n’était que des intuitions. Et quand Thierry disait des choses, c’est Thierry qui le disait. Et pas Azibert. J’affirme que nous n’avons eu aucun élément privilégié. Aucun. »

#Bismuth #Sarkozy : Alerte « Je vous le dis droit dans les yeux » dans les propos de Sarkozy.

Cela rappelle la création du Parquet national financier après une certaine affaire Jérôme. C....

#Bismuth #Sarkozy : Quand tu fais tout pour ne pas citer le nom d'un pote mais que ...
« Le maire d’une très grande ville, très proche de Monaco, que j’aime beaucoup... »

#Bismuth #Sarkozy : Fin des questions du parquet national financier. Jacqueline Laffont pose encore quelques questions à son client. Et je pense que l'audience va être suspendue pour ce lundi.

#Bismuth #Sarkozy : Fin de ce LT. Je clôture donc pour aujourd'hui. Merci pour toutes vos remarques / questions / bonnes vannes / mauvaises aussi d'ailleurs.

Et à demain pour les réquisitions...
Et la plaidoirie de Frédérik-Karel Canoy.

[Compte-rendu @20Minutes]
#Bismuth #Sarkozy : Quand Nicolas Sarkozy se met à jurer... dans les yeux même.
20minutes.fr/justice/292614…