Je viens de terminer le livre de Johan Heilbron sur la sociologie française, retraçant sa genèse à partir de données relativement inédites. Plusieurs remarques qui peuvent nous guider face à ce qui est dit de la sociologie dans les médias
Il n'y est pas décrit que la discipline soit structurée sur un axe politique gauche/droite. Il n'y est pas non plus décrit un gauchisme qui parviendrait à s'imposer. Il est même dit que 4 grandes figures ont réussi à marquer durablement, scientifiquement et
institutionnellement la sociologie en France : Touraine, Bourdieu, Boudon et Crozier. Les deux derniers peuvent être classés à droite ou en tout cas libéraux.
La sociologieen France, au moins celle des années 1990, est une discipline qui est très ouverte mais peu internationale. 
Il y a donc peu de risque qu'elle ait été (et qu'elle soit encore d'après moi) un lieu où les thèses américaines s'imposent. En tout cas, cela ne s'observe pas dans les citations.
Point méthodo sur le graphique :
À l'inverse, cela ne signifie pas que la sociologie française soit repliée sur elle-même, comme on a pu le lire.
On s'interrogera ainsi pourquoi de telles thèses, qui manquent souvent de données lorsqu'elles sont présentées, parviennent à être affirmées par des personnes issues parfois de la sociologie et à s'imposer dans les médias.
Après, c'est peut-être des erreurs de la sociologie de la sociologie. On attend dans ce cas des discussions méthodologiques et théoriques et surtout des données. En attendant, il me semble dangereux de capitaliser sur des choses bancales qui peuvent avoir des répercussions
politiques sur les chercheurs-euses (et donc in fine sur la production de la science) néfastes.
Quand je parle de néfaste, je ne parle pas du fait que le grand public pense que dans l'amour de l'art, il est dit que baisser les tarifs des musées soit la seule politique viable pour inciter les gens à les fréquenter...
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