Thread by @DocteurGonzo4

#Cannabis : le Gvt LREM mène une politique raciste et anti-scientifique qui sert à justifier le racket des populations précaires.

6 millions € rackettés en 6 mois à des milliers de gens qui ne font que consommer du cannabis pendant que des cokés s’éclatent à l’Elysée.

https://twitter.com/laprovence/status/1353739413642219524

#Thread Cannabis et colonisation française

Les humains consomment le cannabis depuis au - 2700 avant J-C : La marijuana apparaît dans des écrits chinois de cette époque pour le traitement des rhumatismes, de la malaria, des diarrhées, de la dysenterie et pour stimuler l’appétit.

En 1532, le physicien français Rabelais mentionne les vertus médicinales de la marijuana dans La vie de Gargantua et Pantagruel. Il l’appelle l’herbe Pantagruelion.

1798 : Lors de la campagne d’Egypte, Napoléon découvre l’usage du cannabis. Les soldats français reviennent d’Egypte avec dans leur bagages de la marijuana. Mais Napoléon interdit le cannabis en France, alors que l’usage se popularise peu à peu.

Vers 1830 : Le Dr irlandais William O’Shaugnessy découvre la marijuana et l’introduit dans l’univers médical occidental. Il traite avec succès des patients souffrant de spasmes musculaires, de douleurs, de diarrhées et de vomissements, symptômes souvent fatals du choléra.

1944 : L’Académie de Médecine de New York publie un rapport, le La Guardia Committee, et constate que la marijuana n’engendre ni folie, ni violence, et encore moins de l’addiction, ou ne mène vers d’autres drogues plus fortes.

En France, le cannabis est officiellement reconnu comme une plante thérapeutique à usage médical par l’@ansm depuis 2020 ansm.sante.fr/Dossiers/Canna…

Aux origines de son interdiction en France, tout comme l’association entre marihuana et afro-américains aux USA, une association stigmatisante entre musulmans, haschisch et criminalité. google.fr/amp/s/www.slat…

Le fait que le Gvt LREM réprime toujours plus fort les consommateurs de cannabis montre une résurgence d’une gestion colonialiste et raciste des populations précaires, d’autant que les riches parisiens se font livrer par des Ubber et sont moins impactés. theconversation.com/la-politique-d…

La toute première mesure d’interdiction du cannabis dans l’histoire de France a été adoptée le 8 octobre 1800 en Égypte, alors occupé par l’armée française.

C’est François Menou, le général en chef de l’Armée d’Orient, qui interdit le haschich et ferme les « cafés maures » où des Égyptiens, pour la plupart des membres des classes ouvrières et des sufis, se procuraient et consommaient le cannabis.

Selon lui, les classes populaires et leur consommation de cannabis menaçaient le partenariat fragile qu’il construisait entre l’élite égyptienne et les forces françaises. Mais ce sont bien les exactions de l’armée française qui ont provoqué les mouvements de résistance.

Une logique similaire a sous-tendu la création de lois anti-cannabis en Algérie française au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. le gouverneur général d’Algérie a adopté un décret officiel réglementant la vente et la consommation de haschich dans les cafés maures

Des reportages sensationnalistes sur des hachichins terrorisant Alger ont été mis en avant pour justifier la création du Code de l’indigénat (1875) une loi institutionnalisant le racisme et l'apartheid en Afrique du Nord, désignant les Maghrébins comme sujets plutôt que citoyens.

Ces individus étaient alors soumis à des codes juridiques distincts et inégaux qui favorisaient la ségrégation, le travail forcé et les restrictions des droits civils. L'association stigmatisante entre musulmans, haschisch et criminalité a persisté jusqu'en 1968 et après.

Les parlementaires français, en octobre 1969, se référaient à la supposée secte des Assassins et décrivait la consommation de drogue, à la hausse dans les années 1960, comme un «fléau étranger» qui se propageait à cause des trafiquants maghrébins.

Pourtant, comme indiqué dans le livre récent d'Alexandre Marchant, un grand nombre de ces trafiquants étaient des jeunes Français, qui passaient clandestinement du hachisch et d'autres drogues à leur retour de leurs tournées en Orient.

Les colons français ont donc instrumentalisé le haschich pour excuser le colonialisme en fournissant une justification médico-légale pour circonscrire la liberté des Algériens indigènes.

Vers la fin du 19e siècle, les hôpitaux psychiatriques en Algérie française se remplissent d'Algériens musulmans censés souffrir de «folie haschischique».

Un médecin français écrit en 1855, «les Arabes sont en état de dégradation morale et physique… le vol et le meurtre infestent l'ordre moral, la syphilis et la gale l'ordre matériel… Ces effets produits par l'utilisation du haschisch sont vraiment désastreux».

Pourtant, au même moment, à Paris, la consommation de cannabis se répandait depuis l’Hotel de Lauzun via le club des Hashischins composé de Théophile Gautier, Delacroix, Baudelaire... Ces intellectuels se réunissaient pour prendre du haschich sur les bords de Seine.

La France interdit le cannabis au Cambodge en 1907, en Indochine en 1910, au Maroc en 1914, dans toute la France en 1916, en Afrique équatoriale française en 1926, en Syrie et au Liban en 1934, à Madagascar en 1941, et toute la France (encore une fois) en 1953 puis 1970.

En 1953, un arrêté rendait illégal le haschisch médicinal. La substance est ensuite classée dans la catégorie des stupéfiants, entrant dans la liste des produits illégaux à la fin de 1970.

Dans chaque cas le gouvernement français a proclamé que l’intoxication au cannabis et les consommateurs de cannabis – notamment ceux issus du monde colonisé, représentaient des menaces au progrès et à l’ordre social. Chaque tentative d’interdiction est restée sans effets.

A propos du lien entre les lois réprimant l’usage de cannabis, le racisme anti-mexicain et anti-afro-américain, et le développement de la pétrochimie aux USA :

https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1289193640451960834