Thread by @vvantighem

#Tony : Les questions de la présidente Langlois sont mâtinées de leçons de morale. « Vous ne savez pas dire non mais il faut quand même que vous preniez vos responsabilités... »

#Tony : « Vous dites que Tony est turbulent. Qu'il disait 'non'. Mais tous les enfants disent 'non'. Cela ne veut pas dire qu'ils sont durs, pour autant... »

#Tony : « Je pense que Tony savait que j’étais ce genre de mère qui ne criait jamais sur son enfant. Il savait... »

#Tony : « Cela me fait peur de me retrouver toute seule. Peur de pas savoir faire. Peur de pas… Peur de la solitude… Peur de tout ça... »

#Tony : On passe beaucoup de temps à savoir à quel moment Caroline Létoile tombe amoureuse de Loïc Vantal. « Il suffit qu’on me dise une petite phrase et ça y est... Je suis amoureuse... »

#Tony : Caroline Létoile indique aussi qu'elle ignorait le passé judiciaire de Loïc Vantal. Il lui avait dit qu'il avait de la prison pour des problèmes de drogue. Mais rien de plus.

#Tony : « Je savais que c’était un garçon pas trop fréquentable. Je ne sais pas comment il a pu me séduire. »

#Tony : Dans le box, Loïc Vantal, bras croisés, écoute son ex-compagne.

#Tony : Questions de la présidente :
« Vous avez une capacité de raisonnement ? Vous êtes capable de réfléchir ? Vous voyiez bien que Loïc Vantal n’était pas bien pour votre fils ? »

#Tony : On revient sur le premier épisode de violence. Le jour où Loïc Vantal a mis une claque sur les fesses de Tony, si forte que le petit a plié les genoux.

#Tony : « Je me suis pris la tête avec lui. Je lui ai dit qu’il ne devait pas faire ça. »

#Tony : Et là au détour de sa déclaration... « C'était pas des claques au début, c'était des tapettes. Et il le mettait au coin. Moi, je ne savais pas le mettre au coin... »

#Tony : On entre dans le dur...
« Ca dégénère au mois d’octobre. Mi octobre. »

#Tony :
- Au début, je m’interposais. Après, il me parlait mal. Il commence à frapper l’enfant. Juste des claques sur les fesses...
- Vous avez entendu les médecins. Il n’y a pas que des claques...
- Je ne sais pas les coups exactement qu’il pouvait lui mettre

#Tony :
- J’étais dans une autre pièce. Et quand j’arrivais, je m’interposais. Je lui disais arrête.
- Vous savez que Loïc Vantal est violent. Et vous le laissez seul avec votre fils ?
- Je me dépêchais. C’est pour cela qu’à la fin, je ne me lavais plus...

#Tony : La présidente n'élude rien...
- Qu’est ce que vous pensez des constatations des médecins légistes ?
- Je ne peux pas expliquer…

Caroline Létoile ne s'arrête plus de pleurer. Elle menace de s'effondrer à la barre.

#Tony : « A votre avis, comment on fait une fracture du bassin ? »

#Tony :
- On vous a épargné ces images. Il est impossible que vous n’ayez pas vu [les bleus / les traces] !
- Je ne pensais pas que c’était si grave...

#Tony : « La douleur est insupportable, nous disent les experts. Et vous dites que vous ne pensez pas que c’était si grave ? »

Les questions sont nécessaires. Elle sont dures...

#Tony : « Quelle quantité de lésions faut-il sur le visage de votre enfant pour que vous jugiez ça grave ? C’est important, madame. C’est vous qui êtes responsable de sa sécurité… »

#Tony : La présidente rappelle que Tony avait 23 ecchymoses sur le visage, qu'il ne s’alimentait plus depuis une semaine...

#Tony :
- Pourquoi n'avez-vous pas pris RDV chez le médecin ?
- Je l'ai fait...
- Non (Elle tranche). L'enquête le montre.
- J'ai voulu le faire...

#Tony : La présidente rappelle la journée atroce du dimanche, point d'orgue des violences a priori. « Et vous ne voyez pas qu’il est temps de quitter cet appartement ? »

#Tony : « L’expert psy explique qu’il fallait faire un choix entre votre enfant et Loïc Vantal ? » A la barre, Caroline Létoile réfute cette analyse.

#Tony : La majorité des questions de la présidente n'appellent en fait pas de réponse...

#Tony : Pour sa défense, Caroline Létoile dit que Loïc Vantal la rabaissait en permanence. « Il me disait que j'étais grosse... »

#Tony : La présidente rappelle qu'elle a très peu parlé de cela lors de l'instruction.

#Tony : On rappelle que Caroline Létoile a changé de position. Lors de l'instruction, elle reconnaissait les faits. Désormais, elle conteste avoir fait preuve de non-assistance. Elle explique qu'elle était sous emprise.

#Tony : On passe à la journée de mardi. Tout aussi horrible...
- Il prend des coups dans le ventre et vous vous dites qu’il va bien ?
- C’est ce que je pensais...
- Alors on a compris que vous étiez immature mais cela ne vous empêche pas de penser que votre fils va mal

#Tony : « Je dois vous avouer qu’on a des difficultés à vous croire quand vous pensez que ce n’est pas grave... »
La présidente rappelle que Tony pesait 16,9 kilos pour 98 centimètres.

#Tony : « Et le mercredi, à nouveau, votre fils sera battu.
Vous constatez des coups dans la tête, dans le ventre, coups de poing dans le ventre, claques sur les joues. Et là, vous dites à Loïc Vantal d'arrêter parce qu’il va le tuer... »

#Tony :
- Mais vous ne protégez toujours pas votre enfant ?
- Il prenait mon téléphone...
- Mais pourquoi ne sortez-vous pas de l’appartement ?
- Il avait pris les clefs...
- Le 26, il a pris les clefs. Mais pas le mercredi...

#Tony :
- Pourquoi vous ne partez pas ?
- Je ne peux pas passer par la fenêtre. J’habite au 6e étage.
- On ne vous demande pas de passer par la fenêtre. On vous demande de réagir...

#Tony :
- Vous dites Tony ne répond plus, il est sonné, il saigne du nez. Que faites vous ?
- J’ai pris Tony et je me suis enfermée dans la chambre

#Tony : « Le jeudi, Tony a du mal à tenir debout. Et ce n’est toujours pas grave, selon vous ? »

#Tony :
- Sur la dernière semaine, je ne pouvais pas. Je n’avais pas de téléphone.
- Mais sortez avec votre enfant !
- Mais le temps que je prépare l’enfant, Loïc Vantal serait...
- Mais vous n’en savez rien. Vous auriez dû tenter !

#Tony : « J’ai jamais voulu tout ça. »
Caroline Létoile pleure toujours.

#Tony : « La samedi, j’ai voulu partir. J’ai appelé ma mère. J’avais préparé le petit. J’étais prête à partir. Il m’en a empêché. On s’est disputé. Il jetait des trucs partout. »

#Tony : La présidente rappelle que
- le vendredi, Caroline Létoile trouvait que le visage du petit n'était "pas beau"
- le samedi, il est tombé deux fois de son lit, tellement il était faible.

#Tony : Les deux avocates de Caroline Létoile sont à côté de leur cliente. Elles n'interviennent pas lors de l'interrogatoire. On rappelle qu'elles vont plaider le fait que Caroline Létoile était sous l'emprise de Loïc Vantal.

#Tony : « Et bien vous ne l’avez pas protégé du tout ! », assène la présidente.

#Tony : « L’enquête démontre au contraire que vous avez protégé Loïc Vantal »

#Tony :
- Pourquoi le frappe-t-il ?
- Il me disait que c’était pour l’éducation.
- Un petit garçon pour le punir, il faut lui prendre ses jouets?
- C’est ce qu’il me disait
- Et vous vous êtes d’accord ?

#Tony : « Déjà comment on peut dire que lui voyait en Tony un rival. Un gamin de 3 ans, un rival ! Et comment on peut dire qu’il frappe Tony parce qu’il a la haine envers son père ! Pourquoi ?! »

Caroline Létoile évoque l'expertise psy dévoilée hier.

#Tony : Loïc Vantal écoute la déposition de son ex-compagne. Certains jurés prennent frénétiquement des notes. Pas un bruit dans le prétoire. Moment très pénible pour l'accusée. Et pour tout le monde.

#Tony : La présidente rappelle à l'accusée qu'elle n'a pas appelé la police, pas appelé d'associations.

#Tony : La magistrate lui enfonce un peu plus la tête dans le seau. « C’est volontairement que vous vous abstenez. Vous êtes consciente que votre abstention va avoir des conséquences pour la santé de votre enfant ? »

#Tony : Hélène Langlois : « Je dois dire que j’éprouve quelques difficultés à comprendre. »

#Tony : Le ton de la présidente est extrêmement dur. Accusateur.

#Tony :
- Faut me dire comment je fais devant un homme plus costaud / devant un homme comme ça ?
- Il n’y a pas de violences physiques dans votre couple
- Il n’y a pas besoin de violences physiques. Il n’y a pas besoin...

#Tony : La présidente s'acharne sur l'accusée.

#Tony : La présidente passe maintenant aux insultes que Loïc Vantal adressait à Tony. "Bâtard". "Crasseux". "Je te mets la gueule dans la pisse".
Caroline Létoile continue à pleurer. "Bien sûr que je ne trouvais pas ça bien...", pleurniche-t-elle.

#Tony : La présidente demande pourquoi Caroline Létoile a continué à protéger Loïc Vantal. L'accusée rétorque qu'elle n'a jamais protégé son ancien compagnon.

#Tony : Long échange entre la présidente et l'accusée.

- Aujourd’hui madame, que pensez-vous de votre comportement ?
- Irresponsable
- Un sentiment de culpabilité ?
- Oui

#Tony : ...

- Pensez vous que par votre inaction a permis que votre enfant décède ?
- J’ai pas compris
- Que le fait de ne pas avoir agi a entraîné le décès de Tony
- Oui

...

#Tony : ...

- Et pourtant vous n’avez rien fait.
- Je n’ai jamais voulu tout ça
- Les experts ont expliqué que les lésions étaient très graves mais que votre petit garçon aurait pu survivre si vous aviez réagi immédiatement
- Je suis désolée. J’ai pas compris

#Tony : ...

- Vous avez un vrai sentiment de culpabilité ou vous pensez qu’il faut faire cette réponse à la cour
- Non, c’est la vérité. J’ai perdu mon enfant. Mon bébé...

...

#Tony : ...

- Je peux me permettre de demander pardon à certaines personnes dans la salle ?
- Vous pouvez faire des déclarations
- Je demande pardon à Madame Tabary qui était une grand-mère formidable et à son père. Pardon. Pardon à la famille.

#Tony : « On l’entend que vous avez peur. On ne le conteste pas. Ce qu’on ne comprend pas, c’est que vous ne vous soyez pas protégés, vous et votre enfant, en vous éloignant. »

#Tony : « Certaines femmes sont terrorisées parce que leurs compagnons les frappent. Pas vous... »

#Tony : « Il savait tout de moi. Il savait pour mon viol. Il me disait toujours que j’étais une fille faible. Que j’étais moche. Que j’étais grosse. »

#Tony : « Je n’arrive pas à trouver les mots qui pourraient tout expliquer. »

#Tony : « Au début, c’était un mec gentil, un mec qui avait ma confiance. Il a voulu m’avoir. M’avoir et faire ce qu’il voulait de moi. Et cet homme a réussi. Il a réussi comment ? Je ne sais pas. Il est très fort. Je suis une personne faible. J’ai toujours été très faible. »

#Tony : « Mais l’emprise qu’il avait sur moi était très forte. »

Le mot "emprise" apparaît donc pour la première fois dans cette audition qui dure depuis 90 minutes.

#Tony : On aborde maintenant leur projet d'enfant

« Il m’avait mis en tête d’avoir un enfant avec lui. Je lui ai dit ‘’Mais qu’est ce que tu vas faire à cet enfant vu ce que tu fais à Tony ?’’ Il m’a dit qu’il allait lui faire trois fois pire... »

#Tony : La présidente rembraye immédiatement. « Vos déclarations sont intéressantes car elles montrent que vous étiez conscientes de l'état dans lequel se trouvait votre fils... »

#Tony : Caroline Létoile explique qu'elle voyait que Tony n'allait pas bien. Mais elle ne pensait pas qu'il était mal "à ce point là"...

#Tony :

- Il savait que pour moi les enfants ça comptait beaucoup
- Encore faut-il s’en occuper. S’investir dans l’éducation !

La présidente, Hélène Langlois, n'en laisse pas passer une.

#Tony : « Heureusement que je n’ai pas eu d’enfant avec lui... »

#Tony : A chaque nouvelle question, on bascule un peu plus dans l'horreur...

#Tony : On aborde donc le fait que le lit de Tony n'avait pas de drap. Caroline Létoile explique qu'ils étaient en train d'être lavés. Relancée par la présidente, elle finit par céder...

#Tony : « C'est Monsieur Vantal qui a dit de ne plus lui mettre de draps parce qu'il faisait pipi au lit. »
Rappelons qu'à ce moment là, on était en novembre.

#Tony : L'audience est suspendue cinq minutes.

#Tony : L'audience a repris. Mais un léger problème se présente. L'un des jurés a bien manifesté ses opinions lors de l'audition, ce matin, de Caroline Létoile. Il a été dénoncé conjointement par la défense et le ministère public.

#Tony : La cour s'est donc retirée pour délibérer. Ce juré devrait donc être remplacé, vraisemblablement.

#Tony : Rappelons que les jurés ont interdiction de manifester le moindre sentiment / la moindre opinion. Par exemple, il est interdit pour eux de pleurer...

#Tony : L'audience reprend. La cour procède au remplacement du juré mis en cause (article 296 du code pénal).

#Tony : Les débats reprennent. On lit maintenant une lettre que Caroline Létoile a écrite en atelier d'écriture. Une lettre à Tony.

#Tony : Extraits de la lettre :
« Je voudrais tout effacer. (…) J’espère que là où tu es, tu ne souffres plus. J’aurais tellement voulu ne pas en arriver là. »

#Tony : Autre extrait destiné à Loïc Vantal :
« J’ai beaucoup de haine pour lui. Il me dégoûte. Il m’a manipulé »

#Tony : « C’est tellement horrible de me dire que, plus jamais, je ne verrais ton plus beau sourire. Dans ma tête, la dernière image de toi est vraiment horrible. »

#Tony : « Pourquoi il ne m’a pas fait ça à moi »

#Tony : On enchaîne avec les questions des parties civiles. Rodolphe Costantino, représentant de l'association Enfance & partage, l'interroge sur son sentiment de culpabilité.

#Tony : Caroline Létoile réfléchit puis lâche qu'elle ne sait pas ce que signifie le mot "culpabilité".

#Tony : Et puis finalement...
« Je suis responsable mais pas coupable »

#Tony : L'avocat du père et de la grand-mère de Tony prend la parole. Il remercie Caroline Létoile d'avoir demandé "pardon" à ses clients. Expliquant que cela fait 4 ans que c'était attendu.

#Tony : Et puis, il enchaîne sur la culpabilité de l'accusée. Toujours les mêmes questions qui reviennent.

#Tony : Interruption du LT. On reprendre dans l'après-midi avec l'audition de Loïc Vantal.

#Tony : Suite du LT ⬇️

https://twitter.com/vvantighem/status/1357323854796980224