Thread by @Minimaliste13

Bon, il y a un moment où on abandonne les blagues.

Un fil où je laisse exploser ma haine.

soundofscience.fr/2648

-"Moi je pense que l'islamo-gauchisme gangrène la société dans son ensemble"

Ennemi identifié par son adhésion réelle ou supposée à une religion et à une idéologie politique opposée au gouvernement, identification de ce mouvement avec une nécrose entraînant la putréfaction.

-"À l'université, il y a des gens qui utilisent l'aura qu'ils ont, ils sont minoritaire, pour porter des idées militantes de l'islamo-gauchisme"

L'ennemi s'est infiltré partout, il est organisé et il tente de subjuguer ses victimes par son aura.

-"En regardant toujours tout par le prisme de leur volonté de diviser, de fracturer, de désigner l'ennemi"

L'ennemi à pour seul but de nos détruire. Reprise exacte du vocabulaire utilisé par le chef. (Hallucinante absence de réflexivité, au passage).

-"Vous ajoutez les indigénistes qui disent que la race, le genre, la classe sociale forment un tout ?"
-"Absolument, absolument".

Nous avons le pouvoir de définir l'ennemi à loisir.

-"Vous avez dit minorité, mais elles sont agissantes"

Il est faible, mais radical donc fort.

-"Il y a des chercheurs qui essaient de chercher librement"
-"Et on les empêche, avec cette alliance si je puis dire entre Mao Zedong et l'Ayatollah Khomeini"
-"Mais vous avez raison"

L'ennemi est une menace existentielle, coupables des crimes parmi les pires qui soient.

-"C'est la régulation par les pairs qui est importante"

J'hésite entre pointer à nouveau l'absence totale de réflexivité et rappeler le rapport tout particulier que Frédérique Vidal elle-même entretient avec la régulation par les pairs.

La régulation par les pairs, c'est de retirer un article quand des résultats ont été truqués et sont donc sans valeur scientifique claire. Quatre co-auteurs l'on fait.

Frédérique Vidal could not be reached. Sûrement un islamo-gauchiste qui l'a empêchée.

jbc.org/article/S0021-…

Ces propos ont été tenus sur un média qui s'enorgueillit des bons scores d'audience d'un multi-condamné pour appel à la haine et à la discrimination.

Désigner un ennemi minoritaire infiltré, lui attribuer une idéologie radicale de sa propre fabrication dont le seul but est la destruction de tout ce qui nous est cher, le comparer à une pourriture qui infecte la société entière, le rendre coupable de crimes contre l'humanité.

En deux minutes, par une ministre en poste, au sujet de ses propres personnels, avec la complicité de l'animateur, dans le but d'occulter la réalité sociale dramatique des universités, déjà abîmées avant 2020, ravagées par l'ineptie nuisible du gouvernement lors de la pandémie.

Il y a un nom pour cette rhétorique et cette pratique politique. Pas de circonlocutions timorées, nous le connaissons : le fascisme.

Pour masquer son incompétence criminelle, notre gouvernement a choisi de devenir ouvertement fasciste.

Je hais ce langage, je hais les idées qu'il véhicule, je hais les objectifs qu'il sert, je hais ceux qui en font leur miel immonde, je hais ceux qui permettent cette comédie ignoble avec un petit sourire bienveillant et complice.

(Merci à @mart1oeil pour m'avoir alerté par son article)