Thread by @DocteurGonzo4

🔻 #Thread L’effet cocktail : Les perturbateurs endocriniens deviennent plus nocifs s’ils sont mélangés dans nos cellules, selon une nouvelle étude. presse.inserm.fr/leffet-cocktai…

Via @Inserm

Les perturbateurs endocriniens (PE) proviennent des substances chimiques utilisés dans l’agriculture (engrais chimiques, pesticides de synthèse...) ou intégrés dans les produits de consommation courante : vêtements, cosmétiques, produits alimentaires, emballages plastiques...

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Certaines molécules chimiques se fixent sur des récepteurs présents dans les cellules humaines, à la place de molécules endogènes.

Ces composés incrustés dans nos cellules sont alors appelés « perturbateurs endocriniens » et tendent à provoquer des troubles et des dérèglements de certains mécanismes physiologiques.

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La toxicité de plusieurs d’entre eux a déjà été documentée, par exemple le bisphénol A, dont l’exposition est associée à un risque accru de certains cancers, de troubles métaboliques ou de baisse de la fertilité, ou encore les phtalates, qui altèrent la fonction de reproduction.

Les scientifiques ont montré que 2 de ces composés, le 17α-éthinylestradiol (un composé de certaines pilules contraceptives) et le TNC (un pesticide interdit mais persistant dans les sols) peuvent se fixer simultanément sur un récepteur présent dans le noyau de nos cellules (PXR)

Or, ce récepteur PXR contrôle l’expression de plusieurs gènes impliqués dans la régulation de nos fonctions physiologiques.

En se liant à ce récepteur, chacun des 2 perturbateurs endocriniens y attire l’autre, augmentant la quantité de produit fixé : c’est l’«effet synergique».

Cela signifie que la fonction du récepteur PXR est modifiée à des doses largement plus faibles avec cette combinaison de substances qu’avec les substances individuelles, avec un effet potentiellement toxique comme des cancers.

Par ailleurs, les scientifiques se sont également intéressés à un autre récepteur, RXR, avec lequel PXR s’associe pour se fixer sur l’ADN et réguler l’expression génétique.

En utilisant un mélange de trois perturbateurs endocriniens, ils ont constaté que l’activation de RXR par l’un des composés renforçait encore l’effet synergique des deux autres perturbateurs liés à PXR. Ce mécanisme accroît donc encore la toxicité des mélanges.

Et ce n’est qu’un début : l’equipe de l’@Inserm a découvert un mécanisme expliquant certaines synergies, mais ces interactions demeurent complexes et il en existe probablement beaucoup d’autres.

« Ces résultats ne permettent pas, à ce stade, de prévoir l’impact réel de ces associations de composés chimiques sur la santé humaine » selon les scientifiques.

D’autant qu’ils en étudient quelques dizaines, alors que les industriels en utilisent des milliers.

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Autrement dit, les milliers de produits chimiques présents dans les produits de consommation utilisés au quotidien se potentialisent entre eux dans nos cellules, créent des effets cocktails, et engendrent des maladies, notamment des cancers, dans une proportion inconnue.

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Jean-Baptiste Fini, biologiste spécialiste des perturbateurs endocriniens et professeur du Muséum, alerte sur les effets dévastateurs des PE actuellement observés chez les humains, notamment la baisse inquiétante de l’infertilité chez les hommes :

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Odile Bagot, gynécologue, alerte sur les effets des produits chimiques sur les femmes : « J’ai constaté, dans ma consultation, de profondes transformations chez mes patientes: l'âge de la puberté des enfants avancer, le nb de cancers du sein exploser,

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La baisse de la fertilité, l’explosion des cas de diabète, de maladies du système reproducteur, ou encore de cancers ne sont pas sans lien avec notre modèle de consommation largement basé sur la pétrochimie et ses dérivés : plastiques, agrochimie, pharmaceutique, cosmétiques...

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Enfin, ces substances ont des effets transgénérationnels qui s’expliquent par des modifications épigénétiques transmissibles, qui, comme l’effet cocktail, ne son pas pris en compte par les autorités qui régulent leurs usages.

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