Hier, le gouvernement a profité de la panique Covid pour autoriser par décret (sans autorisation du Parlement) la reconnaissance d'image automatisée dans les transports pour évaluer le port du masque à fins statistiques. legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTE…
En plein débat #SécuritéGlobale, il s'agit d'un coup de force autoritaire pour imposer un sentiment de « déjà-là » et éroder le rejet massif par la population des technologies d'analyse vidéo automatisée.
Nous reviendrons rapidement pour une analyse juridique détaillée, mais on constate déjà :
- un détournement des objectifs de la vidéoprotection, pourtant limités par la loi (L251-2 CSI),
- une extension des personnes accédant aux images, pourtant limitées par la loi (L252-2),
- une absence manifeste de « nécessité » (le comptage par des agents humains est parfaitement possible et probablement plus fiable),
- un traitement de données biométriques qui cache son nom (le dispositif analyse forcément des visages pour compter les personnes et les masques),
- un phrasé trompeur, voire mensonger, du décret qui prétend faire de l'« anonymat » tout en permettant des analyse par tranche de 20min qui permettent en pratique d'identifier une personne unique (car seule dans une rame, par exemple).
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Reconnaissance faciale, drones, caméras thermiques... : les technologies de surveillance ont progressé en 2020 — mais nos victoires entravent leur chemin
On revient dans ce thread sur 1 année de #Technopolice
En septembre 2019, nous avons lancé la campagne #Technopolice, avec site, forum, base documentaire — un ensemble d'outils pour se renseigner et lutter collectivement contre l'utilisation des nouvelles technologies de surveillance par la police
C'est collectivement que nous avons découvert que cette Technopolice gangrène déjà nos villes : caméras automatisées, capteurs sonores, drones, reco faciale, police prédictive...
Nous avons réuni sur une carte toutes les informations récoltées :
L'opacité qui entoure ces marchés de vidéosurveillance rend le combat difficile.
Après un premier échec en mars - de pure forme - nous attaquons cette fois-ci le contrat passé entre Marseille et la SNEF.
L'enjeu, c'est aussi de créer une jurisprudence capable d'entraver des projets similaires en cours dans d'autres villes françaises et que nous avons détaillés dans notre campagne #Technopolice
Les fichiers ne concernent plus seulement les personnes physiques mais maintenant aussi les "groupements" et l'entourage de ces groupements
Cette extension ouvre la voie au fichage de tous les manifestants identifiés par la police, qu'ils soient considérés comme violents ou non.
Le fichage s'étend aux activités en ligne, avec la crainte de la CNIL (que nous partageons) d'une surveillance automatisée de tous les réseaux sociaux.
Ajoutez-y le fichage des opinions politiques et de données se santés : addictions, troubles psy.
Alors qu'aucune étude nationale n'a jamais prouvé l'utilité de la vidéosurveillance, les amendements de suppression de l'art 20 sont rejetés
Tandis que @Ugobernalicis critique l'intérêt des caméras, @DiardEric (LR) traite les critiques contre la vidéosurveillance de "dinosaures", croyant que tout ce qui est électrique serait "moderne". C'est la réflexion politique qui semble appartenir à une autre époque à l'Assemblée
In April, with the covid19, the police wanted to track people that refuses to respect lock-down obligations.
Homeland Minister asked police forces to abuse the SCA file, that wasn't designed at the time to record other information than ones related to driving offences yet
Courts overturned legal procedures where the police abused this file. So the Homeland Minister just changed the legal framework. Now, the SCA file can record much more information, in a disproportionate way, for minor violations but during a long time.
Les débats sur la loi sécurité globale se poursuivent, on commence à parler surveillance.
Première percée : sous la critique, le gouv vient de retirer son amendement par lequel il voulait être habilité à "moderniser la vidéo protection" par ordonnance videos.assemblee-nationale.fr/direct.9821144…
On parle maintenant de caméras individuelles portées par les policiers et gendarmes. @Deputee_Obono défend clairement notre position contre la reconnaissance faciale généralisée (permis via le TAJ depuis 2012), notamment pour harceler des militants en manifestions.
Alors que @platombe s'oppose à ce que les policiers puisse publier les vidéos qu'ils prennent en manif, la rapporteure @AliceThourot est claire : ici le rôle de la police n'est plus de protéger la population contre les infractions, mais uniquement de défendre son image publique.