Selon un historien écrivant au 8e s, il a vécu au siècle précédent un homme droit, dont la vie fut irrévocablement changée par une vision extraordinaire.
Cet homme sans ressources et vivant loin des centres civilisationnels était finalement destiné à la renommée éternelle
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Les puissants centres urbains et militaires de la fin de l'Empire romain antique avaient à peine impactés le peuple de sa terre barbare.
Pour la plus grande partie de la la vie de cet homme, les jours passaient et se ressemblaient.
Il était bien vu parmi les gens de son peuple, habitués à lui confier leurs animaux
Doux et sans instruction, il n'était en aucun cas un éminent leader parmi eux.
Cependant, une nuit, sa vie changea définitivement.
S'étant retiré dans la solitude, loin du bruit et agitation du village, il entra dans une calme contemplation et finit par s’endormir.
Ce n'était pas un sommeil ordinaire, ni une soirée ordinaire.
Cette nuit, apparut à l'homme un visiteur angélique, qui exigea de lui qu'il proclame à son peuple la gloire de Dieu et la majesté de Sa création
Comme il n'avait aucune connaissance, et que l'ange parlait une langue barbare, l'homme refusa d'abord de répondre à ses demandes
Comment pourrait-il puisqu'il ne savait pas ?
Le visiteur insiste : - "Fais le !"
- "Je ne sais pas !"
Lorsqu'enfin, l'homme accepta la mission céleste, il se réveilla transformé.
Comme par miracle, il possédait maintenant la capacité de s'acquitter de la mission de son visiteur angélique
Il parla des merveilles de Dieu, de Sa création, dans la langue maternelle de son peuple
Il fut le 1er à le faire d'une beauté stupéfiante, avec une éloquence sans égal
Quand son peuple entendit ces paroles divines dans leur langue natale, les gens furent en totale admiration
Beaucoup, dont une femme proche, et des savants connaisseurs, dirent que cela ne pouvait être expliqué que comme une merveille de Dieu.
Ca ressemble à l’histoire de Muḥammad
Mais ce n’est pas l'histoire de Muhammad
Mais celle d'un autre homme du 7eme s, qui ne vivait pas dans le Ḥijaz, mais dans les Iles Britanniques
Son nom était Caedmon, éleveur de bétail dans les marais de Northumbrie, et parmi les 1ers poètes à composer des hymnes divins dans la langue des Anglo-Saxons.
Son histoire est racontée dans l'Historia gentis Anglorum ecclesiastica (Histoire Ecclésiastique du peuple anglais), du Vénérable Bede, achevée en 731, au monastère de Streonæshalch.
Pourquoi est il absurde de poser la question de la Sharia au dessus des lois civiles ?
Parceque la Sharia n'est pas. Mais n'est qu'une possibilité future, une utopie, un horizon : ce que l'homme n'a encore jamais fait
(valable dans un « pays musulman » ou non)
D’un point de vue religieux, la Sharia est une utopie dans laquelle tout est juste et bon.
La définir comme un code civil/pénal, tel que le font certains auteurs occidentaux, et des savants musulmans modernes, est une vision qui ne se répand qu’au 20eme siècle
Ds le contexte décolonial, des mouvements islamistes promettaient aux musulmans que « la Sharia », codifiée, était la solution pr rétablir la justice et l’égalité sociale
Or la codifier et la figer, c automatiquement l'usurper, et générer une déception
"Pour les colons cherchant à établir un code juridique, les textes juridiques islamiques précoloniaux semblaient parfaits.
Ils ressemblaient à des lois, et se sont avérées utiles pour créer les codes civils officiels.
En Inde, par ex, de longs passages du texte juridique "al-Hidaya", du 12eme siècle, ont simplement été prélevés et insérés dans le code civil, avec des conséquences désastreuses prévisibles.
Une fois ces codes civils en place, si quelqu'un voulait divorcer à Héliopolis, il passerait théoriquement par le même processus et obtiendrait la même décision qu'au Caire
Le tout basé sur les réflexions d'un homme qui écrivit un texte juridique pr la période médiévale
Thread : l'homosexualité dans la jurisprudence islamique du 8eme au 11eme siècle
(le thread contient principalement, mais pas seulement, des citations de Mohammed Mezziane - "Sodomie et masculinité chez les juristes", Brill, 2008, source en fin de thread)
Le Droit musulman distingue deux catégories de délits :
- Les délits punis par des peines fixées par Dieu (hadd) prévues par le Coran/Sunna :
"Nos compagnons ont dit que si la tête du pénis a pénétré l'anus d'une femme, ou d'un homme, ou le vagin d'un animal, ou son anus, alors il est nécessaire de se laver, que celui qui est pénétré soit vivant ou mort, jeune ou vieux"
"Que cela ait été fait intentionnellement ou non, que cela ait été fait volontairement ou avec force.
Cela s'applique également si la femme place le membre masculin en elle pendant que l'homme dort, que le pénis soit en érection ou non, que le pénis soit circoncis ou non"
"Nos compagnons ont dit que les rapports sexuels se produisent lorsque la tête du pénis d'un homme en bonne santé pénètre complètement (un orifice), et ceci est un consensus.
"Si une femme n'avait pas de mari, et que sa tentation devenait forte, certains disent qu'il lui est permis d'avoir un ``Akrabanj'' (fait de cuir en forme de partie d'homme), ou bien l'utilisation de concombres, ou ce qui est similaire à cela"