Le « Bain-Marie » est une expression inventée par les alchimistes musulmans en l’honneur de Maria la Copte : « hammam Mariya »
Maria fut une épouse attribuée à Muhammad par les savants, mais qui n’a, en réalité, jamais existé
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D’après la tradition islamique, en 628, Muhammad invita le « muqawqis », gouverneur d’Alexandrie, à se convertir à l’Islam
Celui-ci refusa, mais offrit en cadeau 2 jeunes Coptes :
Maria et sa sœur Shirin, ainsi qu’un eunuque, un âne, une mule et une multitude d’autres présents
Maria était très belle et appréciée de Muhammad, elle lui donna un fils : Ibrahim, qui mourut en bas âge
Après Muhammad, Maria fut très appréciée par Abu Bakr et Omar
Puis finit par mourir à son tour en 637
L’histoire est rapportée par Ibn Sa’d (m.845) et al Tabari (m.923)
Nous savons que toute l’histoire est fausse :
1-Il est désormais certain que le « muqawqis » d’Egypte fut le patriarche Melkite, Cyrus d’Alexandrie, placé en 631 par Héraclius à ce poste
Or, le prophète est censé avoir envoyé sa lettre au muqawqis en 628
Alors qu’à cette période Alexandrie était aux mains des Perses,
Et que le fils de Maria est censé mourir à l’âge de 18 mois en 631
Cette histoire est impossible, l’erreur du rédacteur est due à son ignorance de la date précise de la fin de domination Perse sur l’Egypte
D’autre part, le « muqawqis » d’Alexandrie était détesté par la population chrétienne locale, nous avons de nombreux rapports critiques à son sujet.
Il n’est jamais évoqué qu’il aurait livré 2 jeunes filles Coptes.
2-Maria n’est pas dans le Coran, et on ne fait pas remonter les récits en dessous du 9eme siècle
3-L’analyse philologique montre des éléments de types mythiques, relevant du conte populaire (l’ane, la mule, l’eunuque)
4- Le prénom « shirin » n’est pas Copte, mais Perse … Aucune « Shirin » n’existe dans toute la littérature Copte
Il est impossible qu’une jeune chrétienne ait porté ce prénom en Egypte au 7eme s
5- Marie la Romaine et Shirin l’Araméenne étaient les prénoms de 2 personnages antérieurs :
2 épouses chrétiennes du roi Khosrow 2 de Perse (628)
Marie était relativement inconnue, une captive byzantine. Mais Shirin donna 2 enfants au roi de Perse, ce qui en fit une reine
Très tôt après la chute de l’Empire Perse, la légende s’empara du souvenir des femmes chrétiennes de Khosrow 2, et tout un cycle de récits légendaires circulèrent à leur sujet dans la région
Marie étant toujours accompagnée de Shirin, il est normal qu’on les retrouve ensemble ensuite dans la tradition islamique ...
mais dans d’autres fonctions ^^
Les raisons de l’invention de cette histoire semblent:
- Raconter comment meurt le seul enfant male de Muhammad, pour éviter les polémiques liées à la succession
- Créer une figure féminine, égyptienne, comme Agar, qui met au monde Ibrahim. La légende rejoint le récit d’Abraham
Maria, fut par la suite, une figure mystérieuse dans l’ésotérisme musulman
... et dans le milieu des alchimistes qui nommèrent le « hammam Mariya », Bain-Marie, en son honneur.
Selon un historien écrivant au 8e s, il a vécu au siècle précédent un homme droit, dont la vie fut irrévocablement changée par une vision extraordinaire.
Cet homme sans ressources et vivant loin des centres civilisationnels était finalement destiné à la renommée éternelle
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Les puissants centres urbains et militaires de la fin de l'Empire romain antique avaient à peine impactés le peuple de sa terre barbare.
Pour la plus grande partie de la la vie de cet homme, les jours passaient et se ressemblaient.
Il était bien vu parmi les gens de son peuple, habitués à lui confier leurs animaux
Doux et sans instruction, il n'était en aucun cas un éminent leader parmi eux.
Cependant, une nuit, sa vie changea définitivement.
Pourquoi est il absurde de poser la question de la Sharia au dessus des lois civiles ?
Parceque la Sharia n'est pas. Mais n'est qu'une possibilité future, une utopie, un horizon : ce que l'homme n'a encore jamais fait
(valable dans un « pays musulman » ou non)
D’un point de vue religieux, la Sharia est une utopie dans laquelle tout est juste et bon.
La définir comme un code civil/pénal, tel que le font certains auteurs occidentaux, et des savants musulmans modernes, est une vision qui ne se répand qu’au 20eme siècle
Ds le contexte décolonial, des mouvements islamistes promettaient aux musulmans que « la Sharia », codifiée, était la solution pr rétablir la justice et l’égalité sociale
Or la codifier et la figer, c automatiquement l'usurper, et générer une déception
"Pour les colons cherchant à établir un code juridique, les textes juridiques islamiques précoloniaux semblaient parfaits.
Ils ressemblaient à des lois, et se sont avérées utiles pour créer les codes civils officiels.
En Inde, par ex, de longs passages du texte juridique "al-Hidaya", du 12eme siècle, ont simplement été prélevés et insérés dans le code civil, avec des conséquences désastreuses prévisibles.
Une fois ces codes civils en place, si quelqu'un voulait divorcer à Héliopolis, il passerait théoriquement par le même processus et obtiendrait la même décision qu'au Caire
Le tout basé sur les réflexions d'un homme qui écrivit un texte juridique pr la période médiévale
Thread : l'homosexualité dans la jurisprudence islamique du 8eme au 11eme siècle
(le thread contient principalement, mais pas seulement, des citations de Mohammed Mezziane - "Sodomie et masculinité chez les juristes", Brill, 2008, source en fin de thread)
Le Droit musulman distingue deux catégories de délits :
- Les délits punis par des peines fixées par Dieu (hadd) prévues par le Coran/Sunna :
"Nos compagnons ont dit que si la tête du pénis a pénétré l'anus d'une femme, ou d'un homme, ou le vagin d'un animal, ou son anus, alors il est nécessaire de se laver, que celui qui est pénétré soit vivant ou mort, jeune ou vieux"
"Que cela ait été fait intentionnellement ou non, que cela ait été fait volontairement ou avec force.
Cela s'applique également si la femme place le membre masculin en elle pendant que l'homme dort, que le pénis soit en érection ou non, que le pénis soit circoncis ou non"
"Nos compagnons ont dit que les rapports sexuels se produisent lorsque la tête du pénis d'un homme en bonne santé pénètre complètement (un orifice), et ceci est un consensus.
"Si une femme n'avait pas de mari, et que sa tentation devenait forte, certains disent qu'il lui est permis d'avoir un ``Akrabanj'' (fait de cuir en forme de partie d'homme), ou bien l'utilisation de concombres, ou ce qui est similaire à cela"