Tandis que la Grèce célèbre le bicentenaire de la guerre pour son indépendance, rappelons que la marine française y joua un rôle décisif. En 1827, une escadre réunie par le Royaume-Uni, la Russie et la France écrasa la flotte ottomane durant la bataille de Navarin.
En 1828, un corps expéditionnaire français d'environ 15000 hommes commandés par le général Nicolas-Joseph Maison débarqua en outre dans le sud-ouest du Péloponnèse afin d'y chasser les forces turco-égyptiennes.
A Pylos (Grèce), un mémorial rend hommage à "La France, à ses enfants, marins et soldats morts pour l'indépendance hellénique [lors de la] bataille de Navarin (20 octobre 1827) et de l'expédition de Morée (1828-1830)".
Toujours à Pylos, un autre monument commémore la bataille de Navarin et les trois amiraux commandant la flotte alliée : Edward Codrington (R-U), Henri de Rigny (France) et Lodewijk van Heiden (Russie).
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Le 27 mars 1854, la France et le Royaume-Uni, alliés de l'Empire ottoman, déclaraient la guerre à la Russie. Fait peu connu, la guerre de Crimée marqua la fin de la marine de guerre à voile. (Peinture d’Ivan Aïvazovski, 1886) #thread
La fin de la marine de guerre à voile, et par conséquence celle du règne des vaisseaux de ligne, était en fait inéluctable depuis les débuts de la navigation à vapeur. Elle fut simplement accélérée par ce conflit et se joua en plusieurs actes.
L’histoire commence ainsi : en 1853, le tsar Nicolas Ier voulant accéder à la mer Méditerranée et dépecer l’empire Ottoman, cet "homme malade, très malade" selon l’empereur russe, ordonna l’occupation des provinces moldo-valaques et la destruction de la flotte turque.
25 mars 1766 : lancement à l'arsenal d'Indret (Nantes) de la frégate la Boudeuse. C'est à son bord que le comte de Bougainville réalisa le premier tour du monde français de 1766 à 1769. La Boudeuse fut accompagnée dans ce passionnant voyage par la corvette l’Étoile.
Refondue en 1776, la Boudeuse prit part à la guerre d'Indépendance américaine, durant laquelle elle captura notamment le sloop HMS Weazel dans les Antilles, le 13 janvier 1779, et participa à la prise de l'île de Saint Barthélémy, le 28 février 1779.
Pendant les guerres de la Révolution, elle reprit le 8 juin 1794 la frégate l'Alceste, capturée par les Anglais lors de la prise de Toulon l'année précédente et donnée à la marine sarde.
Il est temps de mettre fin à un mythe ! Contrairement à une idée très répandue, le vaisseau espagnol Santísima Trinidad n'était pas un "quatre-ponts" unique en son genre.
Le vaisseau espagnol disposait bien de quatre batteries complètes, mais la dernière n'était pas couverte. Cette quatrième batterie était en fait constituée grâce à la réunion des gaillards. Et ce détail change tout !
Au XVIIIe siècle, le niveau supérieur des vaisseaux se divisait en gaillard d’arrière et gaillard d’avant, ceux-là étaient reliés par des passavants et étaient donc partiellement armés.
Âge moyen des vaisseaux à la bataille de Trafalgar, 1805 (source : Rémi Monaque, Trafalgar) :
🇫🇷 : 9 ans
🇪🇸 : 24 ans
🇬🇧 : 16 ans
Il y aurait beaucoup à dire sur ces chiffres. En premier lieu que la flotte française est composée de navires quasi neufs, presque tous issus des plans types Sané-Borda adoptés dans les années 1780 et construits à la toute fin de l'Ancien Régime ou pendant la Révolution.
On constate également l'âge avancé des vaisseaux espagnols. Le plus vieux d'entre eux, le 100 canons Rayo, fut lancé à La Havane en 1749. A Trafalgar, ce navire a donc 56 ans !
Les navires-écoles des marines sud-américaines arborent encore les grands pavillons que portaient autrefois les navires de guerre de l'époque de la marine à voile. Et c'est beau ! Ici la Gloria (1967), de la marine colombienne.
Le Cuauhtémoc (1982), navire-école de la marine mexicaine.
Le Guayas (1976), navire-école de la marine équatorienne.