Thread by @DocteurGonzo4

#Thread Le conglomérats des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) a rejoint les géants de l'agrobusiness (Corteva, Bayer-Monsanto, Cargill, Syngenta) pour imposer au monde un modèle agro-alimentaire dystopique countercurrents.org/2021/04/gates-…

La Fondation Bill et Melinda Gates est également très impliquée (transcend.org/tms/2020/11/ga…) : elle investit dans l’agrochimie, pratique un lobbying agressif, achète d'énormes étendues de terres agricoles, promeut les aliments biosynthétiques et les OGM... globaljustice.org.uk/resource/gated…

La fondation Gates a investi des millions $ pour promouvoir les semences OGM et les produits chimiques en Afrique pour une « Révolution verte »

Un échec : 10 ans plus tard, la sous alimentation explose tout comme la pollution aux pesticides

https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1310426903979925505

Ces milliardaires décrivent ce qu’ils font comme une sorte d’action humanitaire & écologique, peut être le croient ils vraiment. Mais ce qu’ils font, objectivement, c’est reproduire sous de nouvelles formes les stratégies impérialistes de dépossession des terres et du bien commun

https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1380398930563903489

Dès les années 80, les firmes agroindustrielles ont envisagé les OGM comme des sources de super profits. Elles se sont accaparées les milliers de variétés de semences des agriculteurs, les ont bricolé par la chimie ou le génie génétique, et ont obtenu leurs semences brevetés

https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1383540639854329862

Elles ont volé aux agriculteurs les semences incarnant des siècles de créativité et de connaissances en matière de sélection et en ont fait des organismes genetiquement mutilés et voués à s’éteindre.

Une perte de biodiversité inimaginable, et irréparable.

Les industriels ont fait cela dans l’esprit d’une mission civilisatrice, en déclarant les semences, et les agriculteurs eux même, « primitifs » ; « inférieurs » ; « à faible rendement » et « substituable » par des semences supérieure et des machines.

Ces firmes se conçoivent comme des sélectionneurs de races supérieure, des créateurs de soi-disantes «variétés modernes» ou «variétés améliorées» sélectionnées et modifiées pour être tolérantes aux produits chimiques.

Les industriels souhaitent que les nouveaux OGM ne soient pas réglementées, afin de perpétuer les ventes massives de produits chimiques sous couvert d’amélioration du vivant qui en réalité signe sa privatisation et l’extinction de la biodiversité.

https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1376421490414002178

C’est ce que prédit une publication intitulée 'Herbicide Resistance: Another Hot Agronomic Trait for Plant Genome Editing'.

Nous nous dirigeons vers un modèle basé sur les OGM tolérants aux pesticides et une utilisation égale ou accrue de pesticides. gmwatch.org/en/news/latest…

Exemple des paysans indiens : le déploiement du coton Bt (OGM) en Inde a fait exploser les profits de Monsanto, mais a engendré une dépendance vis-à-vis de marchés semenciers et une détresse sociale immenses chez les petits agriculteurs indiens. onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.111…

Monsanto a aspiré des centaines de millions de dollars de bénéfices de ces producteurs de coton, et ces agriculteurs sont confrontés à une détresse financière et à des ravages croissants, pollutions, éradication de l'apprentissage paysan, perte de contrôle sur les moyens de prod

Le cas de l’Inde montre que, même en tenant compte des effets du changement climatique, un OGM est incapable de s’adapter à son milieu et que des solutions biologiques existent aux problèmes qu’ils sont sensé résoudre ritimo.org/Infestation-hy…

En mettant l’accent sur les biotech, et en autorisant le coton Bt, le gouvernement indien a plongé l’économie agraire dans une crise inextricable. L’Inde est le premier producteur de coton au monde, et pourtant les cultivateurs indiens arrivent à peine à survivre.

En Occident, la petite agriculture paysanne se fait éradiquer pour être remplacée par des fermes industrielle remplies d’OGM, gérées par des algorithmes & des machines, aspergées de produits chimiques pour produire en bout de chaîne quelque chose qui ressemble à de la nourriture.

Ce démantèlement de la paysannerie vivrière (et la destruction subséquente des communautés rurales et de la sécurité alimentaire locale) est quelque chose que la Fondation Gates appelle cyniquement la «mobilité des terres».

Selon le Groupe international d’experts sur les systèmes alimentaires durables, qui vient de publier un rapport en collaboration avec le groupe ETC : «A Long Food Movement: Transforming Food Systems by 2045» ipes-food.org/_img/upload/fi…

Deux futurs antinomiques s’offrent à nous : l’un où le système agro-alimentaire est contrôlé par des sociétés de capital-investissement, l’industrie agrochimique et les GAFAM, mettant la sécurité alimentaire de milliards d’humains à la merci de l'IA de Black rock & Co.

L'agro-industrie porte un message très simple: la crise écologique peut être résolue par les nouveaux OGM et l’IA qui ne peuvent être développées que si les gouvernements dérégulent les biotechnologies et favorisent les logiques économiques capitalistes et financières.

De multiples articles scientifiques alertent sur les dangers de ces biotechnologies gmwatch.org/en/news/latest… qui bénéficient de la même fabrique du doute que les produits chimiques

En échange de milliards $ de subventions directes et indirectes, l’agro-industrie centralise la production alimentaire autour d'une poignée de biotechnologies peu fiables et non testées, avec des conséquences dramatiques pour la biodiversité et des millions de paysans sur terre.

L’autre scénario implique une action déterminante de la société civile et des mouvements sociaux - associations écologistes, ONG, associations d’agriculteurs et de pêcheurs, coopératives et syndicats etc - collaborant plus étroitement pour imposer une agro-écologie responsable

Bien que les initiatives agroécologiques sont fréquemment laminées par les industriels qu'elles mettent en péril, la société civile dispose d’une capacité remarquable de riposte, qui serait décuplée si elle s’appuyait sur une démocratisation des systèmes de gouvernance.

Comme le montre le Dr Jonathan Latham dans son récent article «Le mythe de la crise alimentaire», il n'y a pas de crise ni de pénurie mondiale de nourriture. Il y a une crise démocratique et une forte prédation des multinationales. researchgate.net/publication/34…