Concernant les conséquences de la crise pour l’Europe de la santé, c’est en cours au niveau européen. La Commission a déjà fait qq. propositions et la Conférence sur l’avenir de l’Europe (qui vient d’être lancée) doit fournir d’autres pistes de travail.
« Consacrer plus de moyens à la transition écologique en stimulant la recherche »: question qui se pose immédiatement, où trouver l’argent ?
L’Union vient de voter son budget 2021-2027. Pas de rallonge prévue à ce stade (sujet très sensible). Ou alors, chiper l’argent ailleurs.
Là, Michel Barnier prend peu de risques:
1. Ressources propres: elles sont prévues dans l’accord de juillet 2020, pour remb. le plan de relance; 2. Le débat sur les nouvelles règles budgétaires est prévu pour l’automne 2021-été 2022.
Ca, c’est plus innovant. Mais même question que plus haut: où trouver l’argent ?
La Commission rêvait d’un fonds de ce type pour la relance, mais les Etats l’ont dépecé dès les premières heures du sommet de 4 jours en juillet 2020 (pour pouvoir couper).
« Erasmus professionel », ça existe déjà pour les formations tout au long de la vie. Après, toujours possible de l’étendre encore (mais là aussi, le budget est ficelé jusqu’en 2027).
Là, du très classique.
Mieux contrôler nos frontières, c’est en cours. A terme, Frontex disposera de 10 000 gardes frontières.
Nouvelle politique migratoire, l’Union bosse dessus depuis 2015, sans succès…
L’affirmation de l’Union est un vieux projet, souvent souhaité en période électorale ou de réforme des traités, mais les Etats adorent aussi le torpiller dès que possible.
« Tous ensemble, tous ensemble… à sauter à pieds joints sur l’embryon de diplomatie européenne »
Sans compter les fois où ce sont Ursula von der Leyen et Charles Michel qui… #SofaGate#Ukraine
Bref, tout ça pour dire que les premières idées avancées par Michel Barnier sont très convenues (mais c’est mieux d’expliquer pourquoi, avant).
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Que diriez-vous, pour bien débuter la journée, d'un peu de lecture sur le concept tendance à Bruxelles: l' « autonomie stratégique ».
Soyons fous.
Le sujet a émergé au printemps dernier, et depuis, il est devenu un vrai enjeu politique à Bruxelles.
Explication rapide du principe: lors du premier confinement, les Européens se sont rendus compte qu'ils dépendaient trop de l'extérieur, dans certains secteurs stratégiques. Médical et sanitaire en l'occurence.
Mais aussi, que la Chine n'avait aucun souci à utiliser ses capacités de production à des fins politiques. Que oui, derrière la beauté du commerce international, des transformations technologiques, il y a des enjeux de puissance.
« Accord historique » pour certains. « Echec de Macron » pour d’autres.
Essayons de raison garder, et de démêler ce qui a été négocié pendant 4 jours et 4 nuits à Bruxelles et finalement approuvé.
Fil (qui risque d’être un peu long).
Tout d'abord, il faut savoir que les 27 ont approuvé ce matin deux choses: le plan de relance + le budget 2021-2027 de l'Union. Les deux sont liés, mais restent deux choses assez différentes. L'un est ponctuel, l'autre est structurel. On va commencer par le plan de relance.
750 milliards d'euros dont 390 de subventions. C'est-à-dire de l'argent qui va être distribué aux Etats selon les besoins liés à la crise économique. Les chiffres sont encore flous, mais cela représenterait plus de 60 milliards pour l'Italie. Plus de 55 pour l'Espagne.
Quand on voit comment en France, l’Assemblée nationale peut être maltraitée par le gouvernement [calendrier, qualité du texte, vote, etc], on se dit que le Parlement européen - malgré qq. grosses faiblesses structurelles - est bien plus puissant que son cousin français.
Déjà, le Parlement européen, il gère son agenda comme il veut. S’il ne veut pas voter un texte, il ne le vote.
Si l’examen de la réforme des retraites à l'AN commence à vous lasser (si si, avouez), j’ai un autre match politique à vous proposer.
Le budget européen 2021-2027. Cela a l’air aride dit comme ça (voir carrément techno), mais le scénario est très prometteur.
Qq. explications.
L'UE fonctionne avec une programmation budgétaire sur 7 ans. Qu'il faut donc négocier tous les 7 ans. Entre temps, il suffit de dérouler ce qui a été décidé, en ajustant aux marges.
Actuellement, nous sommes à la fin du "cadre financier pluriannuel 2014-2020".
Aujourd'hui, les chefs d'Etat et de gouvernement des Vingt-Sept se retrouvent à Bruxelles pour tenter de déterminer le suivant. Le 2021-2027.
Ca fait un moment que l'UE bosse dessus. La proposition initiale de la Commission date de mai 2018. Maintenant, va falloir trancher.
Le PR a sorti l’artillerie lourde pour tenter de recoller les morceaux avec la Pologne, de montrer aux Polonais que la France peut les comprendre, les soutenir, tout en fixant des limites claires (comme les valeurs).
Qq. extraits.
Dès le début, Macron rappelle un fait historique méconnu: en 1000 ans, la Pologne et la France ne se sont JAMAIS affrontées. Pourtant, les deux pays n’ont pas lésiné sur les aventures militaires.