Allez, Stanislas, Agnès et Maud, j'ai pitié de vous, je vous en souffle un : "l'opposition veut apparemment le système de santé américain. Moi, je suis fière de la santé de notre pays, et je ne crois pas que les Français qui ont applaudi les soignants, c'est ce qu'ils veulent".
(J'ai préparé aussi les fautes de français, pour que votre prise de parole soir crédible)
Eh bien ça n'a pas traîné :
"Nous avons toujours eu raison depuis le début, Biden l'a enfin compris, et quand nous avons voté unanimement contre au Parlement Européen, c'était parce que nous pensions à la production".
Pour décrire cette situation où quelqu'un vous ment, et non seulement vous ment mais énonce avec aplomb l'exact inverse de ce qu'il soutenait un instant avant. Vous le savez et il sait que vous le savez. Il est grotesque, il le sait, mais il se le permet.
Comme lorsque Anne-Christine Lang défend les choix de Jean-Michel Blanquer en pointant qu'avec le contrôle continu, le Bac de Saint-Jean de Passy risque de valoir plus que celui d'un lycée du 93.
Comme lorsqu'Olivier Véran appelle la gauche à regarder en face le bilan social de LREM, la même semaine où la presse laisse fuiter que Laurent Pietraszewski pourrait bien ne plus être tête de liste, et donc que LREM elle-même a honte de son bilan social.
"Il n'y a de recherche que si les chercheurs sont respectés et récompensés quand ils trouvent. Il peut y avoir levée des brevets mais naturellement il faudra indemniser les laboratoires"
-Il faut que nous parlions un peu de notre Radium, son industrie va prendre une grande extension, c'est certain.
-Alors ?
-Alors, nous avons le choix entre deux solutions. Décrire sans aucune restriction les résultat de nos recherches, y compris les procédés de purification.
-Oui, naturellement.
-Ou bien, nous pouvons nous considérer comme les propriétaires, les inventeurs du Radium.
@jamel_dean se demande en substance comment expliquer ce que l'on pourrait appeler le gouvernement par la dissonance cognitive de Macron. Je vais prendre cette question très (trop) au sérieux.
Le postulat de base de cette discussion est le suivant : depuis février 2020, les décisions d'Emmanuel Macron n'ont même pas été mauvaises - pour atteindre ce niveau il eut fallu que des objectifs explicites les accompagnent - elles ont été absolument irrationnelles.
Pourquoi ?
Macron n'est pas intellectuellement diminué, le réel devrait finir par s'imposer à son esprit.
Et puis non. Pas en février 2020. Pas en août 2020. Pas en janvier 2021. Pas en mai 2021. Et à chaque fois, les conséquences dramatiques inévitables, prévisibles et prévues.
Fin février 2020, Emmanuel Macron est prévenu de la gravité de l'épidémie. Il a attendu jusqu'au 17 mars pour confiner, ce qui a multiplié par 4 le nombre de victimes de la première vague.
Ce n'est pas le choix le plus criminellement irresponsable de sa gestion épidémique.
Toujours fin février, et bien qu'informé par la cellule de crise dédiée à ce problème de la pénurie, il a choisi de nier la nécessité des masques, sans craindre le ridicule le plus grotesque.
Ce n'est pas le choix le plus criminellement irresponsable de sa gestion épidémique.
Fin juillet 2020 et après une quasi-suppression de la circulation du virus dans l'hexagone, celui-ci a entamé une dynamique de croissance exponentielle avec R=1,3. Emmanuel Macron a alors choisi de ne prendre aucune mesure pour casser cette dynamique.
D'abord, c'est une question de fonctionnement mental.
On peut présenter clairement les faits tels qu'on les comprend, énoncer ses priorités politiques, les objectifs qui en découlent, les moyens que l'on se donne pour les atteindre et spécifier les conditions de succès.
Faire ceci, c'est accepter de se soumettre à une discipline puissante : c'est accepter que le moment de l'évaluation venu, son propre point de vue ne sera en rien privilégié sur celui des autres parties prenantes, que tous au contraire seront en principe également valides.
On a justement commenté le "beaucoup de sang-froid, beaucoup d'humilité" mais avec Amélie de Montchalin, il faut citer exhaustivement : couper c'est amoindrir sa pensée.
Un mot sur la forme d'abord. Chaque fois qu'Amélie de Montchalin prend la parole, c'est comme quand un Ministère pond un document de propagande avec des fautes d'orthographes, ça me froisse : j'ai l'impression que je ne mérite même pas que l'on me mente en français correct.
"La décision, la stratégie, c'était de laisser le maximum ouvert tout en fermant ce qui devait l'être".
Je ne laisserai personne dire que ceci n'est pas une stratégie, surtout quand elle est mise en oeuvre en prenant les bonnes décisions au bon moment.