Bon...comment dire... alors... 😵😑
D'abord, on dit "médiéval", pas moyenâgeux".
Ensuite, la comparaison est ici idiote et, surtout, fausse. Petit thread pour expliquer rapidement pourquoi ⬇️
E. Macron parle d'abord des grandes épidémies. Mais, précisément, le covid n'est pas la Peste (heureusement !) : rien à voir en termes de mortalité ni de gestion par les autorités. La comparaison n'a ici aucun intérêt.
Pour en savoir plus, cf nos articles actuelmoyenage.wordpress.com/category/epide…
E. Macron enchaine ensuite en évoquant les jacqueries, comparées aux gilets jaunes. Une autre comparaison inepte, souvent faite à l'automne 2018, et qui cache (mal) une volonté de délégitimer ce mouvement. On en avait parlé ici : actuelmoyenage.wordpress.com/2018/11/29/gil…
Puis le président évoque "les grandes peurs". Sans faire référence à quelque chose de précis, mais s'il pense aux fameuses "terreurs de l'an mil", il faut rappeler que c'est un pur mythe historiographique. Spoiler : les médiévaux n'étaient pas plus angoissés que nous.
Finalement, E. Macron rapproche notre époque de "la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance". Outre que c'est une vision terriblement datée, on voit qu'il fantasme clairement sur cette période ("réinvention d'une civilisation").
Cette vision péjorative du Moyen Âge, renvoyé à ses aspects les plus sombres (épidémie/révoltes), est très classique. Le discours de E. Macron n'est d'ailleurs pas sans faire penser à celui que tenait C. Grudler lors des élections européennes !
E. Macron livre ici une vision fantasmée de l'histoire qui sert avant tout à se présenter comme "le président de la Renaissance", après les temps sombres du Moyen Âge/covid. Preuve de plus que mieux vaut laisser l'histoire tranquille, surtout si c'est pour dire n'importe quoi...
Et on rappelera d'ailleurs que cette "Renaissance" sur laquelle fantasme tant Macron est aussi une période marquée par la rapide réduction des droits des femmes, les guerres de religion et le génocide des Amérindiens. Pas top pour servir de modèle à des "jours heureux"...
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#Israel, à feu et à sang depuis quelques jours, est-il le « foyer national du peuple juif », comme le définit la loi fondamentale de 2018 ? Pour certains penseurs médiévaux, la question mérite déjà d'être posée. Un thread ⬇️! #histoire#medievaltwitter
Né dans le Languedoc vers 1279, Joseph ibn Caspi a beaucoup voyagé dans le monde juif du sud de l'Europe : la Catalogne, la Provence, Majorque. Auteur fécond, il défend un judaïsme rationnel, ouvert aux innovations scientifiques et philosophiques.
Dans une de ses œuvres, il s'attaque à un point essentiel de la foi juive : la restauration du Temple de Jérusalem. C'est un point, souligne-t-il, que peu de rabbins osent aborder, ce qu'il attribue à leur timidité
Aujourd’hui, c’est l’Ascension: un beau week-end de quatre jours en perspective...! Mais n'y aurait-il pas un peu trop de jours fériés...? Ce discours, porté ajd par le Medef par exemple, existe déjà au Moyen Âge. Un thread⬇️! #histoire#medievaltwitter
Il faut dire que les jours chômés sont alors nombreux. D'abord, les dimanches, puis une quantité croissante de fêtes liturgiques. Leur nombre varie en fonction des moments et des régions mais peut atteindre jusqu'à un tiers de l'année !
À partir du XIIe siècle, les spécialistes du droit canonique essaient de se mettre d’accord sur une liste complète et universelle des jours fériés. Gratien propose ainsi tous les dimanches et 36 jours de fêtes dédiées au Christ, à la Vierge, à quelques grands saints
Le hashtag #SaccageParis attire l'attention sur la saleté de la capitale : ordures, couleur de la Seine, air pollué... Un vieux problème, que les autorités médiévales prenaient très au sérieux. Un thread ⬇️! #histoire#medievaltwitter
D'abord : oui, il y a de la pollution au Moyen Âge. Ce n'est pas la même que la nôtre (pas de gaz à effet de serre, pas de plastique...), mais elle existe. La saleté et la pollution font partie du ressenti des contemporains actuelmoyenage.wordpress.com/2018/06/14/le-…
Cette pollution passe d'abord par... les défections, humaines ou animales. Dans le Paris médiéval, les sanitaires sont très rares, les égouts sont pratiquement abandonnés jusqu'au XIIIe siècle.
La « #PMApourtoutes » se fait encore attendre. Mais pas besoin d’attendre 2021 pour trouver des femmes qui se débrouillent pour avoir un bébé entre elles – du moins dans la fiction... La preuve avec un poème irlandais du XIIe siècle ! Un thread ⬇️! #histoire#medievaltwitter
Ce texte, conservé dans un manuscrit appelé le Book of Leinster, met en scène un roi irlandais du VIIIe siècle, Niall Frosach, donnant audience lors d’une foire. Vient le voir une femme avec un bébé, qui a l’air bien embêtée...
Cette femme jure en effet n’avoir pas couché avec un homme depuis des années : elle demande alors au roi d’utiliser son « pouvoir royal » pour trouver la vérité et lui dire qui est « le père charnel de cet enfant ».
Il paraît que les confinements à répétition font exploser les ventes de sex-toys... L'objet est très ancien et apparaît de temps en temps dans des textes médiévaux. Par exemple dans un fabliau de Jean Bodel, à la fin du XIIe siècle. Un thread ⬇️! #histoire#medievaltwitter
Dans ce texte, intitulé Le Sohait des Vez, l'auteur met en scène un couple qui se retrouve après une longue absence. Les deux s'embrassent, mangent ensemble, s'aiment visiblement tendrement - ce qui est rare dans les fabliaux... !
En réalité, la femme espère de son mari un « autre plaisir » : cela fait « deux mois que je ne me suis pas couchée avec lui ni lui avec moi », dit-elle. Elle est donc sur des charbons ardents et ne pense qu'à la nuit qui doit suivre...
Vous pensiez que les chevaliers médiévaux étaient de grosses brutes toujours avides de partir en croisade pour tuer des Sarrasins... ? En réalité, les nobles s'avèrent très créatifs pour trouver des excuses afin de NE PAS avoir à partir. Un thread plein de mauvaise foi ⬇️ !
Il faut dire que partir en croisade coûte extrêmement cher : il faut de l'argent cash pour rémunérer ses hommes, acheter des chevaux et du fourrage, payer la traversée, etc. Les croisés doivent donc souvent s'endetter ou vendre des terres.
En plus du coût, la croisade est dangereuse. De très nombreux croisés meurent en route, d'un combat, d'une noyade, d'une insolation, ou alors tombent malade (Philippe Auguste perd un oeil), ou encore passent des années en prison... Il y a de quoi en refroidir plus d'un !