Très mauvaise façon de poser la question à partir d’un bon constat, mais bon, faut faire du putaclic pour générer de l’indignation à relents complotistes (méchant secteur privé qui maximise ses marges sur de l’investissement public), donc on va reprendre pour élever le débat
Déjà à la base, « les opérateurs de téléphonie et internet », lorsqu’ils accèdent aux réseaux d’initiative publique, c’est pas gratuit, ils rémunèrent l’investissement des collectivités locales en payant chaque mois une redevance pour chaque accès
arcep.fr/uploads/tx_gsp…
Hors coût de construction du raccordement final, moyenné à 250 €, ce qui est très éloigné de la réalité, puisque la masse (ie les abonnés facilement raccordables) étant traitée, ce sont désormais les cas tordus qui font exploser les coûts de raccordement.
arcep.fr/actualites/les…
On rappellera que la composante du raccordement final, totalement absente de la réflexion des pouvoirs publics lorsqu’ils annoncent du THD pour tous tout partout, est évaluée par la Cour des Comptes à + de 15 Milliards €.
Du coup, c’est qui qui paye ?
numerama.com/politique/2287…
Car les télécoms restent le seul secteur dans les réseaux adductants où le raccordement final est au mieux gratuit pour l’abonné (avec en prime des pouvoirs publics qui passent leur temps à bitcher sur ces méchants opérateurs), en tout état de cause en dessous des coûts réels.
Le moindre raccordement électrique, quand vous avez le bon goût d’être du bon côté du trottoir, c’est presque 1000€. Un raccordement aux égouts, c’est 2000 €.
La fibre, c’est… 0 € (alors qu’à la base, les opérateurs n’y sont nullement tenus lorsqu’il n’y a pas d’infra dispo)
Sous la pression des pouvoirs publics qui veulent de la fibre tout partout pour pas un rond de plus pour les copros et le consommateur, il faut faire avec, pour éviter que la bombe à retardement des 15 Milliards € n’explose (@_arnaudr vous expliquera cela bien mieux que moi)
Car voyez-vous, les nostalgiques du monopole public oublient fort opportunément de relever que l’administration, forte pourtant de la centaine de milliers de lignards et de prérogatives de puissance publique, mettait presque 1 année à raccorder un abonné.
Et lorsque l’abonné était en configuration isolée (qui débutait dès 50m s’il y avait du génie civil souterrain à construire), l’administration refacturait à l’abonné tout ou partie (selon intervention député du coin) des coûts de raccordement #ServicePublic
Avec l’arrivée de Giscard au pouvoir, le rattrapage du retard téléphonique devient une priorité nationale. En bon Jacobin, l’Etat Stratège se dit que c’est une affaire de moyens. Qu’il suffit de recruter plus de lignards pour que ça raccorde plus vite et en nombre
(Notez d’ailleurs qu’à l’époque du service-public-en-régie-que-c-etait-mieux-avant l’Administration n’avait également d’autre choix que de recourir à la sous-traitance, actuellement accusée de tous les maux)
C’est ainsi qu’en l’espace de quelques années, les effectifs dans les télécommunications vont passer de 120 000 agents à un peu plus de 160 000, les recrutements étant principalement affectés à la construction du raccordements de nouveaux abonnés finals
Alors qu’en 1974 le délai moyen de raccordement était de 16 mois, on passe très rapidement sous les 12 mois. Et vers 1977/1978, on se rend compte qu’on arrive assez difficilement à descendre en dessous de 6/7 mois, et que ce n’est pas un problème d’effectifs, mais d'architecture
Et notamment dans les villes, ces nouveaux quartiers qui poussent comme des champignons et qui acceptent de + en + difficilement d’être raccordés de façon + aléatoire (délais & qualité) qu’en rural, où ça dépote plutôt bien modulo la facturation des frais de raccordement
Car en ville, si la loi à transféré à partir de 1974 aux promoteurs la responsabilité de précabler les nouveaux logements, il faut effectuer le raccordement au réseau téléphonique. Et l’architecture d’origine prévoyait un raccordement au fil de l’eau, en fonction des arrivées
Ce mode opératoire, issu d’un monde où le raccordement téléphonique était une ressource rare, n’est plus adapté dans un logique de raccordement de masse, où on accepte de + en + difficilement d’avoir le téléphone 6 mois après l’eau et l'électricité
Pour donner un ordre de grandeur, Paris, c’est ~ 90 000 parcelles. Il aura fallu 50 ans à l’administration *en monopole avec prérogatives de puissance publique et plus de 100 000 Gus dédiés pour le raccordement * pour tout raccorder. 90 000 points d’interventions au quotidien
Car à l’époque le taux de successions locatives faisait qu’environ 15% de base abonnés déménageait chaque année. Donc intervention dans l’immeuble, pour décabler l’impétrant, et le cas échéant réaffecter la paire libérée à un nouveau arrivant dans un autre logement de l'immeuble
Sauf qu’à la longue, la constitution du SRI (le sous-répartiteur d’immeuble, l’ancêtre du plat de nouilles de la fibre aujourd’hui) était de moins en moins bien documentée. Déjà la pression du rendement (et quand on documente, on ne raccorde pas, donc chef pas content)
Sans oublier le début de la fin des concierges d’immeuble, avec un regroupement par résidence (donc un concierge pas super dispo pour ouvrir l’accès), l’arrivée des digicode (dont l’administration n’a pas le code)… tout cela rallonge les interventions avec explosion des échecs
Si bien qu’à la fin des années 70, l’Administration se rend compte que moins elle intervient dans les immeubles, mieux elle se porte : la décision est donc prise de tout mettre en continuité (1 logement = 1 paire affectée et précablée), et de remonter le brassage plus en amont
(et dans les années 80, notamment à la faveur du retour d’expérience de la rénovation des vieux centres-villes, avec les divisions de grands appartements, et dans la perspective des nouveaux services, on attribuera en fait 2 paires par logement)
Du coup, dans les zones denses où le réseau de desserte est sous-dimensionné pour faire face aux besoins actuels et à venir, on redéploie du cuivre, mais en privilégiant la distribution directe (un gros câble part du central, et est progressivement éclaté dans chaque immeuble)
Et on assure le brassage entre la paire de l’abonné et la tête de renvoi desservant le commutateur téléphonique de rattachement au niveau du central. Les 90 000 points de brassages parisiens sont alors réduits, pour les interventions quotidiennes, à une quarantaine de sites.
Rajoutez à cela que le central (on dit maintenant NRA/O, pour Noeud de Raccordement d’Abonnés cuivre / Optique) est truffé de Chefs et de Sous-Chefs. Qui appliquent les procédures comme un fonctionnaire des impôts le BOFIP
Les délais de mise en service ainsi que le taux de dysfonctionnement à la production repartent alors drastiquement à la baisse. Tandis que les économies d’échelle jouent à plein régime, si bien qu’on va se permettre le luxe de garder les lignards jusqu’à leur départ à la retraite
Si bien qu’on arrivera à traverser les années 80, 90 et une bonne partie des années 2000 avec la mise en service d’une ligne téléphonique en quelques jours, 3 ou 4 semaines tout au plus… là où jusqu’à la fin des années 70, il fallait plusieurs mois voire années.
Y compris lorsque l’ADSL est arrivé, y compris avec le dégroupage : certains jours, on est monté à presque 100 000 accès produits dans la journée. Et au plus fort moment de la déferlante, on tapait dans les 50 000 accès chaque jour de la semaine, avec recours au Samedi.
Si l’ADSL & les offres concurrentes à celles de l’opérateur historique ont pu se diffuser à une telle échelle (quoiqu’en dise le Twitter qui voit le verre à moitié vide, la 🇫🇷 est le pays au monde où le dégroupage couvre le + de population & territoire), c’est grâce à cette archi
- Oui, t’es gentil avec ton ADSL du passé, mais regarde sur la fibre, on passe pour des losers et la qualité de service, je t’en parle pas, regarde moi ça, on se croirait au tiers-monde.
- OK, j’y viens (ça tombe bien, c’est l’heure de l’apéro, y’a pot)
Car oui, dans les Télécoms de la Glorieuse Epoque Au Service De La France, le pot, c’est sacré. C’est dans le règlement.
A partir de la 2nde moitié des années 2000, avec l’ouverture à la concurrence (en fait, FT n’avait pas le choix, @LP_CDO avec son équipe chez LD avait tout hacké, il vous expliquera) de la prestation de création de nouveaux raccordements, la qualité de service repart à la baisse
La construction de nouveaux accès est déjà un cauchemar, avec des adresses en base qui ne correspondent plus à la réalité du terrain, avec plusieurs décennies de divisons parcellaires (un PC situé au 9 dans la base, qui se retrouve au 7 Ter, bref, syntax error)
Rajoutez à cela le clientélisme des prédécesseurs des parlementaires d’aujourd’hui, qui lors de l’ouverture à la concurrence en 1996 ont supprimé la servitude d’élagage (et d’entretien des adductions privatives) à proximité des réseaux télécoms
Car avant 1996, l’Administration pouvait imposer à un riverain de procéder à l’élagage, ou lui envoyait la note (ainsi que celle d’entretien des chambres envahies par les racines des plantations du riverain)
Bref, localement, cette servitude était très mal perçue, en mode « avec tout le pognon de dingue que les télécoms nous prennent avec leurs communications hors de prix, ils peuvent bien entretenir leur réseau à leurs frais ». Donc paf, dans un virage, on finit par la supprimer
La servitude a été rétablie en 2016 avec la Loi #RepubliqueNumerique, mais entre temps, le mal a été fait, 2 décennies d’inaction ont fait de *très* gros dégâts dans le génie civil d’adduction (les racines *adorent* les chambres et finissent par obstruer les fourreaux)
Si bien que dans certaines zones rurales, où pourtant on nous assure que le réseau enterré est bien plus résilient par rapport à l’aérien économie de bout de ficelle (dixit les experts), on est à + de 60% d’échec en production initiale pour cause de génie civil non utilisable.
Sur le #FTTH, la qualité de la prestation du raccordement final (entre le point de mutualisation et l’abonné final) génère une profonde insatisfaction, intrinsèquement liée à l’architecture retenue en 2006, contre l’avis majoritaire, sur la fibre
francebleu.fr/infos/economie…
Retour donc en 2006. Tout le monde s’excite sur le #FTTH à la suite notamment du troll de septembre qui a réveillé la belle endormie qu’était devenue FT, et qui piqué au vif va mettre en marche la machine infernale qui pétera à la gueule de tout le monde 15 ans après
- Les mecs, oubliez l’ADSL, l’avenir, c’est la fibre. Oui, on sait, elle arrive déjà chez nous dans nos centraux que c’est nous qu’on a tout inventé. Non, là, il faut l’amener chez les gens. On va le faire. De préférence en niquant ceux qui nous niquent actuellement
- Genie !
Car voilà, officiellement, hors de question que cette nouvelle infra soit l’occasion de reconstituer le monopole perdu de FT, oui, je sais, on dit désormais Orange, car the future is bright, the future is Orange.
Très vite, le monde de l’immobilier (aussi bien les représentants de l’individuel, que du collectif privé et du parc social) expliquent qu’ils ont moyennement envie de voir rappliquer 4, 5 voire + opérateurs dans chaque immeuble. Que si on pouvait faire comme pour l’ADSL, merci
Donc que cette mutualisation entre les opérateurs des accès fibre desservant les abonnés finals se fasse à un niveau pertinent, opérationnellement et économiquement. En clair, en amont de la boucle locale, dans le central (NRO maintenant), le moins possible en aval
(Oui, en économie & régulation des réseaux, on dit clients finals, et on l’assume)
Ca tombe bien, y’avait la LME, version sarkozyste de la #LoiMacron, en préparation. Donc paflechien
Car on fait appel au génie du sabir administratif. Une disposition qui affirme un grand principe, vidé de sa substance en pratique (grande spécialité 🇫🇷)
Un peu comme un truc qui dirait (hypothèse purement d’école hein, ne reproduisez pas cela chez vous) conserver les données de connexion sans les anonymiser, c’est pas bien, sauf si vous le faites pendant 1 an pour aider @GendAudibert et ses gentils collègues dans leurs enquêtes
Bref, mettez-vous à la place du gars chargé de rédiger la disposition qui allait bien sur la mutualisation. Qu’eussiez-vous fait à sa place ?
Ben dans le monde d’avant la start-up nation, on ne faisait pas intervenir des cabinets de conseils à consonance anglo-saxonne. Non, on faisait plus simple, on décrochait son téléphone, et si ça concernait Orange, on demandait à Orange, champion national du monde des Internets
- Chef, y’a Free qui râle sur la localisation des PM sur le domaine public, ils disent que c’est aller au-devant de graves problèmes d’exploitation
- Et Orange, ils en disent quoi ?
- Qu’il faut privilégier ce qui emmerde Free.
- Très bien, décidons donc de mutualiser en voirie.
Bref, admirez l’exercice de style «je décide un truc bancal, et je fais tout pour le rendre chaque jour un peu + bancal, m’enfous, dans 2 ans j’aurai un autre taf, et ça en sera d’autres qui géreront le truc, ça ne sera plus mon problème »
On décide donc que la mutualisation se fait en principe à l’extérieur de l’immeuble, sauf exceptions.
Exceptions dont la définition est renvoyée à une liste établie par l’@ARCEP à qui le législateur est trop content de refiler la patate chaude
L’@ARCEP, une chouette maison remplie de jeunes gens (même quand ils ont une barbe poivre et sel) brillants qui pivotent, récupère le cadavre dans le placard, et se dit qu’elle aussi peut apporter sa contribution à la postérité
arcep.fr/uploads/tx_gsa…
« Qu’à cela ne tienne, on est des warriors de la régulation, les héritiers de Colbert, on va régler ça » qu’ils se disent en toute bonne foi. Car le Grand Serviteur de l’Etat ne se trompe jamais. Si ça ne marche pas, c’est la faute au méchant privé qui ne joue pas le jeu
Décision avec en annexe la liste des communes où l’exception est en fait la règle. Avec, sinon c’est pas marrant, possibilité de modifier tout cela en cours de route. Dernier pointage ici ⬇️
arcep.fr/fileadmin/cru-…
#ChicUneListe #BrazilIsComing
Soit environ 150 communes, représentant depuis le dernier «reparamétrage» à 106 communes environ 6 millions de logement. Une broutille.
Concrètement, ça veut dire que sur ces zones-là, *chaque* opérateur doit aller raccorder *chaque* immeuble de +12 logements #Epicetou
A ce niveau-là c’est du grand art. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre d’hectares de forêt qu’il a fallu abattre (mais ça, c’était avant que le numérique il est tout méchant à émettre des gaz à effets de serre pour mieux diffuser le vaccin de BillGates avec la #5G)
Au final, une usine à gaz que même les gens chez Orange ils sont obligés de prendre du Lexomil pour ne pas déprimer à la vue de ceci.
Moi je dis que ça mériterait un #NumeroVert
Un truc structurellement inefficace car focalisant inutilement capital + ressources opérationnelles & humaines sur un segment non pertinent (et l’impact carbone de l’intervention démultipliée vs NRO, on ne vous en parle pas)
Vu du secteur BTP drogué à la commande publique et aux avenues justes refaites à défoncer de nouveau pour faire passer le tram, ça fait sens.
Sauf que dans une logique de moyen/long terme, c’est une hérésie sans nom, d’autant + qu’on a justement le précédent du SRI dans les 70’s
Les opérateurs, qui rappelons-le sont collectivement le 1er investisseur en 🇫🇷avec près de 10 Mds € en moyenne annuelle, le tout dans un contexte financier très contraint (taxes diverses et variées) se retrouvent donc obligés de produire de la fibre en masse à budget constant
Ils ne peuvent donc se permettre le luxe, comme la DGT du temps de l’administration, de recruter à vie 40 000 lignards qui ne produiront tout au plus que sur 10 ans, le reste du temps, ce sont les effectifs nominaux qui assurent le volume
(A celles et ceux qui bitcheraient au quart de tour les profits forcément pharaoniques qui tombent directement dans la poche des actionnaires de BigTelco, rappelons que c’est un secteur qui en 48h a réinjecté près de 3 Mds € dans l’économie nationale lors du 1er confinement)
De leur côté, les collectivités qui financent (pas en pure perte hein, les accès sont commercialisés, et procurent des revenus) les réseaux d’initiative publique sont très contentes de trouver des opérateurs pour assurer le sale boulot de l’exploitation par tous temps & pandémies
Bref, tout cela pour dire qu’on aura beau essayer de responsabiliser les interventions au PM, mais c’est un peu comme ceci, compte tenu du pêché originel ayant consisté à choisir un lieu structurellement vulnérable pour la mutualisation
@chiwawa_42 vous expliquera mieux que moi que le véritable enjeu des prochaines années va être d’effacer les PM pour les remonter à un niveau opérationnellemet et financièrement plus pertinent
Car la réduction du nombre de points d’interventions permettra de gagner en productivité, et donc de pouvoir mieux rémunérer les intervenants, qui actuellement sont dans un modèle digne des éleveurs d’avant la disruption initiée par @C_qui_le_Patron
En attendant, voici les conséquences au quotidien des décisions imposées il y a 15 ans sur la mutualisation #FttH

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16 Feb
«Le numérique, ça sert à rien, ça détruit des emplois»
Non. Bien utilisé comme ici par @C_qui_le_Patron (pour optimiser la structure et, surtout, gagner en efficacité), c’est un formidable levier pour venir à bout de rentes de situation et donner un avenir à ce qui est essentiel
Cette aventure de @C_qui_le_Patron est fascinante à plus d’un titre. Quand la colère et l’émotion sont redirigées dans un sens constructif, juste fais-le différemment, plutôt que l’indignation perpétuelle, il en sort de belles et grandes choses, et tout le monde est gagnant
Tout est parti d’un reportage d’Envoyé Spécial diffusé le 13 octobre 2016, dans lequel des éleveurs laitiers témoignaient de la situation inextricable dans laquelle ils étaient placés par les agissements de l’oligopole : des revenus certes garantis, mais en dessous des coûts
Read 29 tweets
11 Feb
Le vrai sujet reste l’adéquation des moyens (humains/formation/matériels/informatique) accordés par le Législateur à la Justice (enquêteurs comme magistrats) : avec le dernier rang de l’investissement public, les réquisitions judiciaires🇫🇷 ne sont pas émises de façon efficace
C’est ainsi que, faute de système d’information efficace, les pouvoirs publics n’ont *aucune* visibilité globale sur la performance (oui, je sais, un gros mot, mais l’article 15 DDHC et l’intérêt des victimes priment) des réquisitions judiciaires, tant en volumétrie qu’en délais
(Pour info, ne vous fiez pas à ce que peuvent vous raconter des parlementaires manifestement pas au courant des lois qu’ils font voter, mais l’anonymat sur Internet n’existe plus depuis 2004. Et tout ce qui peut être demandé en réquisition judiciaire figure à l’art. A.43-9 CPP)
Read 25 tweets
11 Jan
Ca tombe bien, l’anonymat n’existe plus depuis 2004.
Le sentiment, réel, d’impunité résulte avant tout d’une incapacité de la sphère publique à s’adapter aux réalités du numérique en octroyant à la justice les moyens, matériels comme humains, permettant de faire face aux enjeux.
Oui, les plateformes, qui donnent corps à un des piliers de la démocratie (liberté d’expression), ont une responsabilité dans tout cela.
Mais juger de ce qui doit être en ligne ou non ne doit pas être confié à *ni* des acteurs privés, *ni* à l'administration. C'est très dangereux
Car l’administration française, qui cultive à outrance le culte de l’opacité des règles ne fait pas mieux que les plateformes en matière de régulation de la liberté d'expression
…gy-pontoise.tribunal-administratif.fr/A-savoir/Commu…
Read 28 tweets
8 Jan
Chouette synergie @C_qui_le_Patron & LSDH, une des dernières laiteries indépendantes qui a su innover pour répondre à la demande des MDD (par exemple, outre CQLP, l’Auchan bio équitable, c’est du LSDH) tout en garantissant le + haut niveau de revenus pour les éleveurs <3
Car voyez-vous, une laiterie, c’est un peu comme un réseau télécom, c’est une montagne de coûts fixes, et il faut absolument la remplir pour avoir des coûts d’exploitation compatibles avec les attentes du marché de masse
Or, avant l’arrivée de @C_qui_le_Patron, la plupart des laiteries indépendantes étaient très mal en point. Les géants du secteur captaient en effet la plupart de la production des éleveurs, avec des contrats prison (CA garanti, mais à un niveau ne permettant pas de vivre)
Read 6 tweets
12 Nov 20
Et on est ici dans un vrai angle mort, car juridiquement les boucles de messages WhatsApp n’ont pas le même statut qu’un contenu publié sur une page Facebook ou compte Twitter.
Et les pouvoirs publics n’ont, semble-t-il, pas véritablement saisi la dimension du problème.
Toujours en retard par rapport à la réalité des usages, l’action des pouvoirs publics se focalise à outrance sur les réseaux sociaux historiques, alors que les usages ont désormais migré vers des modes de communication pouvant relevant de la correspondance privée.
Et ça serait une profonde erreur de cantonner cet article (super bien fait) de @LADN_EU aux groupes de parents d’élèves conspi-trololol, spagrave.
Car c’est exactement ce mode opératoire, passant sous les écrans radars, qui conduit des antennes mobiles à brûler spontanément…
Read 4 tweets
18 Sep 20
Sinon un 18 septembre il y a tout juste 18 ans, l’aboutissement d’un pari fou formulé sur un escalator (« ils nous rigolent à la tronche ? qu’à cela ne tienne, on va la faire nous mêmes »), et le début d’une folle odyssée.
Bon anniversaire #Freebox ! /-)
La Freebox sur la photo est celle de votre serviteur, à qui parce «toi-qui-es-juriste-donc-tu-sais-bien-écrire» on avait confié la mission de rédiger le manuel.
La belle affaire, avec cette box attachante à 2 diodes qui voulaient tout dire :-))
mon.adsl.chez.free.fr/spip/spip.php?…
Le 18 septembre, c’est le début d’une jolie campagne de com’ pour pas un rond avec l’exclu filée à SVM qui publie tout un dossier dans son numéro 208 d’octobre. Plus quelques messages de teasing sur Usenet (le Twitter d’avant Twitter), quelqu’un a gardé des traces ? car ici XNAY
Read 9 tweets

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