Non. Tout simplement parce qu’en https (soit plus de 80% du trafic actuellement sur le Web), la seule info qu’on pourra obtenir, parce qu’en clair, c’est la connexion sur le site hébergeant le contenu. Sans savoir quelle page et vidéo, dont les adresses sont chiffrées
Ensuite (mais bon, quand on est dans la mesure d’affichage sans se soucier de son effectivité d’un point de vue technique), c’est oublier que la loi interdit aux opérateurs & FAIs de conserver en données de connexion la liste des sites consultés : art. L.34-1 VI CPCE
Périmètre borné en son temps par le Conseil Constitutionnel dans cette décision rappelant explicitement que les données de connexions ne pouvaient porter sur les informations consultées (URL, requêtes DNS…) conseil-constitutionnel.fr/decision/2015/…
C’est pour cette raison, en tout cas en France, que les FAIs ne conservent pas la trace des requêtes effectuées sur leurs DNS, sachant que les principaux navigateurs (et d’ici peu OS) permettent de "contourner" les DNS de votre FAI (mais bon, vite une loi pour régler cela)
Reste alors la piste consistant à brancher l’algorithme au niveau de l’hébergeur, où effectivement le trafic interne est susceptible (j’ai dit susceptible) d’être en clair. Sauf que. C’est oublier que les principales plateformes de contenus sont opérées en dehors de la France
Et que sur ce sujet, c’est le royaume de la procédure classifiée tamponné-double tamponné #IGI1300
En gros l’algorithme ne peut être mis en oeuvre que par des personnes habilitées, dans une structure habilitée, dont le centre opérationnel est situé sur le territoire🇫🇷. Et c’est bien connu que les YouTube, Facebook, WhatsApp, Signal& co sont établis en🇫🇷 ssi.gouv.fr/entreprise/reg…
Et dans ses avis sur le dispositif #BoitesNoiresarcep.fr/uploads/tx_gsa… & arcep.fr/uploads/tx_gsa… l’@ARCEP avait estimé nécessaire que la mise en œuvre se fasse en concertation avec les opérateurs.
Peine perdue avec un législateur en roue libre qui sait tout mieux que quinconque
Et @franceinter est revenu sur les propos du Ministre sur son antenne. Spoiler : c’est pas aussi évident qu’annoncé.
Dire qu’il y a encore des décideurs qui font des choix d’infra IT sans tenir compte des préconisations de ce monsieur, qui s’y connait plutôt très bien en matière de maintien en conditions opérationnelles d’infra ultra-critiques
Twitter : « Ouin, scandaleux, mon infra est down, l’incendie de mon prestataire unique, c’est pas mon problème, je paye, ils me doivent une continuité de service, obligation de résultat je dis, qui va me rembourser ma perte de CA ? »
La réalité : « It’s complicated » #OVHOutage
Déjà, rappelons qu’on est ici sur des contrats entre professionnels, donc Twitter, tout ce que tiens de la fille du voisin qui est en couple avec un juriste qui fait du particulier, ou parce que toi aussi tu as lu le code de la consommation sur Legifrance, tu oublies.
Très mauvaise façon de poser la question à partir d’un bon constat, mais bon, faut faire du putaclic pour générer de l’indignation à relents complotistes (méchant secteur privé qui maximise ses marges sur de l’investissement public), donc on va reprendre pour élever le débat
Déjà à la base, « les opérateurs de téléphonie et internet », lorsqu’ils accèdent aux réseaux d’initiative publique, c’est pas gratuit, ils rémunèrent l’investissement des collectivités locales en payant chaque mois une redevance pour chaque accès arcep.fr/uploads/tx_gsp…
Hors coût de construction du raccordement final, moyenné à 250 €, ce qui est très éloigné de la réalité, puisque la masse (ie les abonnés facilement raccordables) étant traitée, ce sont désormais les cas tordus qui font exploser les coûts de raccordement. arcep.fr/actualites/les…
«Le numérique, ça sert à rien, ça détruit des emplois»
Non. Bien utilisé comme ici par @C_qui_le_Patron (pour optimiser la structure et, surtout, gagner en efficacité), c’est un formidable levier pour venir à bout de rentes de situation et donner un avenir à ce qui est essentiel
Cette aventure de @C_qui_le_Patron est fascinante à plus d’un titre. Quand la colère et l’émotion sont redirigées dans un sens constructif, juste fais-le différemment, plutôt que l’indignation perpétuelle, il en sort de belles et grandes choses, et tout le monde est gagnant
Tout est parti d’un reportage d’Envoyé Spécial diffusé le 13 octobre 2016, dans lequel des éleveurs laitiers témoignaient de la situation inextricable dans laquelle ils étaient placés par les agissements de l’oligopole : des revenus certes garantis, mais en dessous des coûts
Le vrai sujet reste l’adéquation des moyens (humains/formation/matériels/informatique) accordés par le Législateur à la Justice (enquêteurs comme magistrats) : avec le dernier rang de l’investissement public, les réquisitions judiciaires🇫🇷 ne sont pas émises de façon efficace
C’est ainsi que, faute de système d’information efficace, les pouvoirs publics n’ont *aucune* visibilité globale sur la performance (oui, je sais, un gros mot, mais l’article 15 DDHC et l’intérêt des victimes priment) des réquisitions judiciaires, tant en volumétrie qu’en délais
(Pour info, ne vous fiez pas à ce que peuvent vous raconter des parlementaires manifestement pas au courant des lois qu’ils font voter, mais l’anonymat sur Internet n’existe plus depuis 2004. Et tout ce qui peut être demandé en réquisition judiciaire figure à l’art. A.43-9 CPP)
Ca tombe bien, l’anonymat n’existe plus depuis 2004.
Le sentiment, réel, d’impunité résulte avant tout d’une incapacité de la sphère publique à s’adapter aux réalités du numérique en octroyant à la justice les moyens, matériels comme humains, permettant de faire face aux enjeux.
Oui, les plateformes, qui donnent corps à un des piliers de la démocratie (liberté d’expression), ont une responsabilité dans tout cela.
Mais juger de ce qui doit être en ligne ou non ne doit pas être confié à *ni* des acteurs privés, *ni* à l'administration. C'est très dangereux
Car l’administration française, qui cultive à outrance le culte de l’opacité des règles ne fait pas mieux que les plateformes en matière de régulation de la liberté d'expression …gy-pontoise.tribunal-administratif.fr/A-savoir/Commu…
Chouette synergie @C_qui_le_Patron & LSDH, une des dernières laiteries indépendantes qui a su innover pour répondre à la demande des MDD (par exemple, outre CQLP, l’Auchan bio équitable, c’est du LSDH) tout en garantissant le + haut niveau de revenus pour les éleveurs <3
Car voyez-vous, une laiterie, c’est un peu comme un réseau télécom, c’est une montagne de coûts fixes, et il faut absolument la remplir pour avoir des coûts d’exploitation compatibles avec les attentes du marché de masse
Or, avant l’arrivée de @C_qui_le_Patron, la plupart des laiteries indépendantes étaient très mal en point. Les géants du secteur captaient en effet la plupart de la production des éleveurs, avec des contrats prison (CA garanti, mais à un niveau ne permettant pas de vivre)