Alors voilà un truc rigolo sur : DÉPRESSION, HEURE DU COUCHER ET COMMENT AMÉLIORER LES CHOSES !
Mais tout d'abord, commençons par inventorier les clichés.
Tout le monde connaît l'image de l'âme en peine qui se couche tard à cause de ses angoisses et traîne sa fatigue matinale.
Tout le monde connaît aussi les expressions comme "l'avenir appartient à ceux qui se lève tôt" ou les slogans politiques sur la " France qui se lève tôt".
Pourtant on connaît aussi des gens qui se lèvent à 4h du matin pour aller bosser et dont on ne peut pas dire qu'ils incarnent la notion de bien-être triomphant, et des gens qui se couchent à 2h du matin en inspirant plus de jalousie que de pitié.
Bref, depuis toujours il existe un lien entre heure du lever, heure du coucher, humeur, et regard de la société sur ces habitudes de vie.
Mais existe-t-il un lien réel ? Si oui lesquel ? Et peut-on s'en servir ?
Alors levons tout de suite le suspens, la réponse à la première et à la dernière question est OUI, et la réponse à la question du milieu est longue mais on va simplifier.
Tout d'abord que sait on ?
1/Que ceux qui se couchent tard ont deux fois plus de risque de faire une dépression que ceux qui se lèvent tôt, et ce quelle que soit la durée de sommeil.
2/ Que les troubles de l'humeur (dépression ou état hypomane) modifient les heures de lever, de coucher, et la durée du sommeil.
Et que donc
3/ il est difficile de savoir qui est la poule et qui est l'oeuf (j'aime bien cette version absurde de la célèbre expression)
On sait aussi depuis une étude sur 32000 infirmiers et mières que celles et ceux qui se lèvent tôt ont 27% de risques en plus de développer une dépression dans les 4 ans que les lève-tard.
Mais il manque une information importante : c'est quoi être lève-tot ?
Pour répondre à la question une équipe s'est penchée sur les données de 23 and Me (vous savez, la boîte qui séquence votre génome parce que vous trouvez ça drôle, puis qui revend vos données).
Et plus particulièrement, ils se sont intéressés aux données génétiques de 850000 personnes (dont 85000 qui ont accepté de porter un tracker de sommeil pendant 7 jours) et 250000 questionnaires sur le sommeil.
Et là ils ont fait des stats sympa.
Sur l'ensemble de leur échantillon, l'heure moyenne de lever était 6h, l'heure moyenne de coucher était 23h et le point de mi sommeil était 3h du matin.
À part de là, en dépeçant leur échantillon ils ont découvert que pour chaque heure de décalage de l'heure de mi sommeil vers le soir (de 3h du matin à 2h du matin par exemple) les gens diminuaient leur risque de dépression de 23%.
Mais le plus intéressant est que cet effet semble modifiable : une personne qui habituellement se couche à 1h, et qui se coucherait (pour de vrai, pas pour regarder Netflix) à 23h, pourrait diminuer son risque de dépression de 40%.
Évidemment ça reste à confirmer sur de plus grandes études (sachant que 850000 c'est déjà une belle cohorte), mais pour rappel, 40% c'est égal voir supérieur à l'efficacité de pas mal d'antidépresseurs.
Réf : Daghlas - JAMA psychiatry du 26 mai.
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Mais plutôt de les accabler, aidons les avec leur propre corpus de savoirs imaginaires : "les enjeux de pouvoir résultent d'une sexualité bridée par une impuissance due à l'image castratrice de la mère"
Et si on peut rien faire pour leur maman, ils peuvent consulter un urologue
Et je vous raconte pas le choc quand il vont découvrir que l'univers de Starwars est plus riche que le leur, tout en étant scientifiquement et historiquement plus proche de la réalité.
Bon si on commençait cette matinée AVEC un café (enfin je dis ça pour vous, parce que moi je vais prendre un Starbucks latte macchiato caramel avec 3 sucres) ET un truc non troll sur ce que l'angle des journalistes sérieux sur l'épidémie de COVID nous dit sur la presse ?
Notez que le point interrogation est du pure forme parce que même si votre réponse est non, je vais vous donner mon opinion quand même.
Et pour être exact, ce n'est pas mon opinion en tant que telle, mais mon opinion après en avoir discuté avec des gens dont c'est le métier (d'avoir une opinion) -> j'ai nommé mes deux potes sociologues (si si, certains, rares certe, sont fréquentables...mais je m'égare).
C'est mercredi, le patient de 13h n'est pas là alors un #UnLapinUnThread sur les comas prolongés et les traitements permettant d'en diminuer la durée.
Tout d'abord quelques points importants :
1/ le coma n'est pas une forme de sommeil.
2/ le coma n'est pas un ensemble homogène mais un continuum d'états de vigilance et de réactivité nulles ou altérées.
3/ la phase aiguë d'un coma est définie comme inférieure à 28 jours.
4/ au cours d'un coma certaines fonctions cognitives peuvent être activées et d'autres pas. C'est probablement le plus difficile à comprendre parce que nous percevons la cognition (et la conscience) comme un tout.
"...Ah bah parlons-en de votre (!) Épidémie ! Mon mari est décédé du COVID sans avoir prévenu la banque. Après toutes ces années où je me suis occupée de tout, je dois continuer à régler ses affaires après sa mort..."
Sur ce au delà de ces propos extrêmes, il y a quelques années une medecins généraliste avait réalisé un travail sur la typologie des aidants.
L'idée était de voir s'il existait un continuum entee les aidants qui progressivement se noyaient sous les contraintes, sans répits, sans pouvoir trouver les aides et en se mettant en danger eux-mêmes, et ceux qui y trouvaient un bénéfice secondaire sans aider vraiment.
Hmmm en 2021 la recherche française c'est l'INSERM accordant sa protection fonctionnelle à une chercheuse pour la protéger de la logorrhée d'un universitaire dont l'avocat compulse avec frénésie les critères de syndrome de Gilles de la Tourette pour essayer de sauver son client.
C'est le directeur et responsable scientifique de l'un de nos instituts de recherche le mieux doté, le mieux noté, qui après avoir fait la une de tous les journaux à sensation se planque car une chercheuse montre que ses études sont trafiquées et copiées sur Wikipédia
C'est un de nos plus grand laboratoire pharmaceutique qui rate le vaccin du siècle, objet de santé publique, de souveraineté sanitaire, et de prestige international, car deux de ses chercheurs étaient en désaccord sur la localisation de la photocopieuse du rez-de-chaussée
Tiens une histoire de clinique comme vous l'aimez avec de la bienveillance qui se termine aux urgences.
Madame X est tranquille. Sa vie est tranquille. Elle a environ 50 ans, et vit seule depuis que ses enfants sont partis. Elle a un job qui va bien et un salaire qui va avec.
Mais depuis quelque temps elle a moins la patate. Une sorte de fatigue sans fatigue. Elle se lève le matin sans envie. Son job l'ennuie, ses potes aussi. Elle trouve que tout est fade et sans intérêt réel. D'ailleurs au boulot elle passe de plus en plus de temps à jouer....
...à des jeux sans fin et sans enjeux qui reposent principalement sur du farming (comme animal crossing ou Forge of Empires).