La Compagnie de Sécurisation et d'Intervention de la Seine-Saint-Denis est connue pour être l'une des brigades les plus violentes de région parisienne. Véritable escadron raciste, cette brigade se la joue chemise brune et logique mafieuse.
La #CSI93 est ainsi incriminée dans une vingtaine d'affaires judiciaires : violences, rackets, propos injurieux, faux en écriture publique, procédures montées ou maquillées, confiscations de produits stupéfiants pour un usage personnel et interpellations abusives...
Ces abus de pouvoir sont devenus le pain quotidien d'une milice policière en roue libre. Un article de @libe revient sur un énième scandale de violence et faux en écriture en janvier 2020, pour lequel 4 policiers passaient hier devant le tribunal de Bobigny :
➡️ Fait rarissime, l'IGPN qui passe son temps à blanchir les policiers criminels avait placé sous surveillance le vestiaire de la compagnie d'intervention pour une autre affaire depuis mai 2019.
➡️ Le 23 janvier 2020, lors d'un contrôle d'identité, un des flics de la CSI, Romuald S., passe à tabac un jeune homme dans un hall d'immeuble au Blanc-Menil. Les policiers laissent Mohammed S. sur le carreau, l'arcade sourcilière explosée.
➡️ Lors du retour dans le véhicule, le policier se vante de ses méfaits à ses collègues. Le chef de brigade, Remy V. demande immédiatement à Loïc D. de faire demi-tour. Les flics retournent dans les hall et interpellent le jeune homme gisant au sol pour "refus d'obtempérer".
➡️ Lors de l'audience, des extraits d'enregistrement sont diffusés. À la suite de l'intervention, de retour dans les locaux du commissariat, on peut entendre le chef de Brigade :
«J'entends les deux pantins derrière dire "regarde, j'en ai cassé ma coque". Il me dit qu'il a l'arcade cassée. Je regarde Loïc et je lui dis "demi-tour".
En soit, ça me dérangeait pas plus que ça, mais quand il me dit qu'il a cassé son gant, je lui dis "attends gros, il faut taper fort quand même"».
Il conseille même ses collègues sur la marche à suivre en cas de violence :
«Si t’as ramené, ça sous entend que t’as rien à te reprocher. Si on le ramène pas, la justice se dit qu’on a quelque chose à se reprocher. Il faut toujours ramener. À partir du moment où le mec tu l’as mis un peu en biais, il faut le ramener».
➡️ Un faux PV est rédigé : l'homme brutalisé et violenté devient coupable. Le policier violent, lui, indique avoir été pris à parti et s'être débattu avant que Mohammed heurte par accident les boîtes à lettres. Une stratégie banale pour maquiller les pires exactions policières.
➡️ Des écoutes accablantes : le 17 Avril, une nouvelle conversation est captée entre Remy V. et le major de la compagnie :
"On va essayer de faire plus propre, laisser un temps mort entre chaque bavure. J'avoue, cogner du singe, c'est un passe-temps exceptionnel. Là, on est confronté à une addition de faits".
Un racisme nauséabond décomplexé et des violences totalement assumées auprès de le hiérarchie policière, complice.
➡️ L'unité de police est empêtrée dans de multiples scandales. Le préfet de police de Paris Didier #Lallement avait promis en juillet dernier la dissolution totale de cette unité radicalisée avant de se rétracter.
Aujourd'hui, les flics sont toujours en service et l'agresseur de Mohammed, Romuald S. officie encore au sein de la Compagnie d'intervention.
➡️ Au terme du jugement, les policiers seront condamnés à des peines d'une clémence injustifiée - de 4 mois à un an de prison avec sursis - au vu de la gravité de faits qui auraient pu envoyer un innocent en prison.
Entendrons-nous les syndicats de police et l'extrême-droite crier au laxisme de la justice dans cette affaire ?
Nous visons dans un régime de post-vérité où le mensonge est partout. Il semble essentiel de rappeler quelques faits historiques ⬇️
Les autorités mentent. Le gouvernement ment en permanence. La police ment. Les médias mentent. On nous agite un péril «islamogauchiste» pour mieux réprimer l'antiracisme. Certains médias ont même fait croire que le mouvement des #GiletsJaunes était une offensive russe occulte.
Un ministre de l'Intérieur #Castaner fait croire que des manifestants auraient «attaqué un hôpital» lors d'une mobilisation. Tout le monde le sait, les témoignages le disent, les vidéos le montrent : c'est faux.
➡️ Il avait déjà laissé planer le doute en décembre dernier : «peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, les derniers mois, qui seront dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je sois candidat, je n’exclus rien».
Une prise de parole énigmatique et inquiétante qui laissait planer beaucoup de questions.
➡ On vous parlait hier de ces compagnies de sécurisation et d'intervention créées en 2003 par Nicolas Sarkozy afin de suppléer la sale besogne des Brigades Anti-Criminalité pour maintenir l'ordre colonial dans les quartiers populaires.
De ces brutes racistes de la CSI 93 qui tabassent des gens avant de monter de toutes pièces des procédures à l'encontre de leurs victimes. Le quotidien Le Progrès publiait hier un nouvel exemple sordide de falsification policière dans le département de Seine Saint-Denis.
Samedi 5 juin 2021 à #Paris, plusieurs milliers de personnes ont manifesté contre l'extrême droite et en hommage à #ClémentMéric, tué il y a 8 ans par une bande de néo-nazis.
➡️ En 2017, Emmanuel Macron prenait le pouvoir avec le soutien de la classe médiatique, dans un pays déjà terriblement inégalitaire. 4 ans plus tard, la fortune des milliardaires a doublé, alors que le pays traverse une crise historique avec plus de 10 millions de pauvres.
Le nombre de mal logé-es, précaires et exclu-es a explosé sur la même période. Encore + édifiant : la fortune des ultra-riches a augmenté + vite depuis le début de la pandémie, alors que l'on nous a répété que c'était la «crise» et que l'économie traversait une période difficile.
A l'époque, l'extrême droite descendait dans les rues pour manifester son homophobie. Lors des «Manif pour tous», complaisamment relayées par les chaînes de télévision. Plusieurs émeutes d'extrême droite avaient lieu en plein Paris. Les agressions homophobes se multipliaient.
Les groupes les plus violents passaient à l'acte.
C'est dans ce contexte qu'une bande de néo-nazis parade le 5 juin en plein cœur de la capitale avec des T-Shirts : «White power» et «100% pure race».