En faisait passer cet accord sur la taxation minimale pour une victoire, @BrunoLeMaire fait un aveu : l'État impose une taxe de 26.5% à nos PME et nos PMI implantées en France, mais il est faible face aux multinationales qui payent parfois un taux effectif proche de 5%.
C'est une preuve évidente qu'une situation fiscale injuste a perduré en France pendant des années, avec des gens au pouvoir complices ou faibles (c'est au choix).
Pour comprendre la faiblesse du pouvoir politique, il faut passer au crible la situation et analyser le pouvoir et les faiblesses des agents économiques en présence : le consommateur, la multinationale, l'actionnaires, et le travailleur.
1/ Tout d'abord le consommateur : seul lui importe de profiter du prix le plus bas possible, même s'il sait que cette recherche du prix le plus bas lui coûtera un jour son emploi. Pourtant, le consommateur a un pouvoir économique énorme dont il ne se sert pas : le boycott.
2/ La multinationale : son obsession est de maximiser les profits, et donc de minimiser les impôts à payer en arbitrant le manque d'harmonisation des règles fiscales même au sein de la #BCE.
La multinationale travaille exclusivement pour les actionnaires et pour sa solidité financière pour faire bonne figure auprès des futurs créanciers.
La multinationale a une arme de destruction massive qui fait peur à tous les gouvernants qui manquent de courage : le chantage à l'emploi et la menace de la délocalisation du siège sociale. Ainsi, elle impose son pouvoir.
Pourtant, la multinationale profite de l'ouverture au marché français. On pourrait penser que les gouvernants pourraient profiter de ce levier puissant pour leur imposer un rapport de force équilibré. C'est sans compter sur les traités européens ou les traités de libre échange !
3/ L'actionnaire : c'est un agent économique puissant, pour la simple raison que la libre circulation des capitaux lui permet d'expatrier en un clic et à la vitesse de la lumière son capital hors des pays qui veulent imposer un rapport de force pour rééquilibrer la situation.
L'actionnaire est "vagabond", il est "mondialiste", il est sans patrie, il aime errer là où les règles sont à son avantage : un jour c'est l'Irlande, un autre jour c'est le Portugal, puis un autre ce sont les Pays-Bas !
La libre circulation du capital est l'arme des actionnaires pour tuer dans l'œuf toutes velléités de justice fiscale que voudraient initier des gouvernants courageux.
4/ Le travailleur : depuis le début des années 80, le travailleur est la variable d'ajustement de ce système vérolé. S'il est salarié, c'est la menace du chômage qui le remet sur les rails de la soumission.
Si ce travailleur dirige une PME, il n'a pas les moyens d'engager des cabinets d'avocats fiscalistes, il est pris au piège de son enracinement physique dans le pays.
Depuis la fin des années 90, en plus de la menace du chômage, le travailleur est surendetté par des crédits consommation, mais surtout des crédits immobiliers qui peuvent s'étaler sur des dizaines d'années.
Le travailleur a perdu tout pouvoir de révolte. Les syndicats font de la figuration. Le passage du temps joue en faveur du camp des gouvernants, des multinationales, et des actionnaires. Le travailleur doit payer son crédit s'il ne veut pas se retrouver à la rue avec sa famille.
Le camp du capital sait que le travailleur est pris en otage par ses dettes, que la peur qui l'habite est la garantie de leur pouvoir à imposer le tempo des lois pro-capital et anti-sociales. Le capital abuse de son pouvoir et avec arrogance.
Avec la crise sanitaire, le travailleur (salarié ou à la tête d'une PME) a été alourdi de plus de dettes, de plus de devoir, de plus de sentiments de culpabilité. Il est encore plus soumis, encore plus faible. Au bonheur des multinationales et des actionnaires.
Certains travailleurs se révoltent, car soit ils ont plus de courage que la moyenne, soit ils n'ont plus rien à perdre. Ce fut le cas des gilets jaunes et des fonctionnaires. Mais parfois ce fut le temps qui joua en faveur du camp du capital, parfois ce fut la violence d'État !
D'après ce qui vient d'être analysé, rien ne changera pour les travailleurs tant que : 1/ ils seront surendettés 2/ ils auront quelque chose à perdre (notamment le logement ou le pouvoir de consommation) 3/ qu'ils manqueront de courage 4/ la police sera du côté du capital !
FIN
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Selon l'ex directrice générale adjointe de la #BCE : "Les débats sur la dette, c'est du temps de cerveau disponible perdu."
Tout débat sur la dette met au jour l'énorme privilège dont jouissent les banques et les milliardaires. @natacha_valla est ex Goldman Sachs, et ex #LVMH. 😏
Cette "économiste" ne cesse de naviguer entre le privée et le public, passant de la #BCE au conseil d'administration de #LVMH, ou à celui du fond de gestion Tikehau.
Les multinationales (surtout #LVMH) et les fonds de gestion d'actifs doivent énormément à la politique monétaire "accomodante" de la #BCE qui consiste à créer de la monnaie (d'intérêt public) à partir de rien et de l'injecter sur les marchés financiers en rachetant de la #dette.
Selon un billet de blog du #FMI publié hier, les ménages européens locataires dépensent en moyenne 25% de leurs revenus pour se loger.
Pour les 20% les plus pauvres, la charge est encore plus lourde, puisqu'il leur faut 40% de leurs revenus pour se loger ! blogs.imf.org/2021/05/26/mak…
La politique monétaire de la #BCE repose principalement sur l'indice de la hausse des prix (IPCH).
Or, par le jeu des moyennes, le logement n'est comptabilisé qu'à hauteur de 6 à 7% dans le panier des consommateurs !
Un couple qui gagne 3000€ doit se loger avec moins de 200€ !
Dans un environnement de hausse des prix du logement, le calcul de l'inflation est faussé pour les ménages en location, et encore plus pour les plus pauvres et les plus jeunes, qui sont les grands perdants du mode de calcul de l'inflation (qui sous-estime la charge du loyer).
"Ce que nous savons est une goutte, ce que nous ignorons est l’océan. L’incomparable disposition et harmonie de l’univers, tout cela n’a pu se faire que selon les plans d’un Etre éternel doué de sagesse et de puissance."
Isaac Newton, mathématicien, physicien, astronome
Nikola Tesla, Max Planck, Albert Einstein, Johannes Kepler, Gottfried Leibniz, Isaac Newton, tous ces grands esprits, ces génies, ont eu l'intuition de l'existence d'une puissance supérieure.
"Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène."
$9,4 milliards de pertes essuyées en un jour suite à la chute des cryptos.
Plus de 887000 comptes de traders liquidés.
Les plateformes offrent un tel effet de levier que les nouveaux traders seront toujours exposés au risque de ventes forcées lorsque les cryptos chutent. #Bitcoin
L'effet de levier, ce n'est rien d'autres que le crédit. On a 1000€ en poche, on nous prête 9000€, et ainsi le pari est décuplé, à la hausse (profits), comme à la baisse (pertes).
Les banques centrales sont responsables de cette abondance de liquidités.
L'homme est sans mémoires :
"Les liquidations de portefeuilles transforment la dynamique baissière en tourbillon. L'effet de levier joue à plein mais cette fois en sens inverse. Plus rien ni personne ne peut enrayer la chute, qui atteint 13 % à la clôture" lesechos.fr/amp/1075674?__…
De nombreuses personnes ne font pas la différence entre investissement et spéculation, de même qu'entre profit légitime et profit parasite.
La doxa libérale aime garder les gens dans le flou, pour que personne ne fasse la différence entre richesse productive et richesse oisive...
Ce flou volontaire permet de justifier l'enrichissement des familles qui se sont construites des fortunes par le business de l'usure et l'accès à la création monétaire. Le droit est donné au pauvre de rêver du même "succès", pour lui donner l'illusion d'une richesse accessible.
Si on ne fait pas la différence entre le profit légitime et le profit parasite, on peut s'attaquer aux mauvaises personnes, celles qui créent de l'activité et de la richesse, et qui sont le moteur du pays.
Certaines cryptos ont baissé de plus de 30% en une journée. #Ethereum, la 2ème plus importante en terme de capitalisation après le #Bitcoin, a vu son cours passé de 4400$ à 2200$ en moins d'une semaine. Quelle secousse pour ceux qui ont rêvé de devenir riche sans rien faire !
Au-delà même du progrès technologique évident de la blockchain, la spéculation qui entoure les cryptos devrait nous faire réfléchir sur les caractères humains attirés par l'amour de l'argent facile.
La société, construite autour de l'idée que tout est argent et que tout est histoire de rendement, a nourri en nous un esprit cupide, présent même chez ceux qui se pensent les plus réfractaires au système en place.