Dans les sociétés occidentales qui déploient une couverture vaccinale importante, le risque est réel de voir la COVID et, secondairement, les formes graves de cette maladie, devenir structurellement plus fréquentes dans les groupes sociaux fragilisés. Pourquoi?
D'abord parce que la transmission dépend avant-tout du nombre et de l'intensité des contacts sociaux. Et que dans notre société, le nombre de contacts sociaux est en grande partie déterminé par l'âge jeune, le type de travail et à la précarité. Et que souvent, on cumule.
Ensuite, parce qu'il y a plus d'obstacles à l'accès aux moyens de prévention dans les groupes sociaux et quartiers qui font face à des difficultés structurelles (accès aux soins de première ligne, accès à la vaccination, difficultés à respecter une quarantaine, ...)
Quand on parle de groupes fragilisés, il ne faut pas croire que l'on parle de groupes marginalisés. Dans certaines villes ou quartiers, ces groupes représentent la majorité de la population. Prendre en considération les déterminants sociaux de la santé est donc indispensable.
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Les variants successifs de SARS-CoV-2 auxquels nous sommes confrontés ne sont pas seulement à chaque fois plus contagieux, mais seraient selon cette étude aussi à chaque fois plus virulents.
Un virus qui devient plus virulent, cela se traduit en pratique par un pourcentage plus important, dans chaque groupe d'âge, de personnes qui développent des formes sévères de la maladie.
Etant-donné que les formes sévères de la maladie vont devenir plus fréquentes chez les personnes plus jeunes et les personnes sans facteur de risque évident, la balance bénéfice-risque de la vaccination chez les jeunes évolue dans la direction d'un plus grand bénéfice attendu
Je trouve le débat sur la #neutralité très important. Mais peut-être faut-il d'abord bien s'entendre sur ce que la neutralité permet d'atteindre. Et aussi bien comprendre que dans ce débat, on parle de neutralité des services offerts par l'Etat, et non de neutralité de l'Etat.
Le débat sur la neutralité touche aussi les fondements de la pratique de la médecine et des soins aux personnes en général. Mais je n'aborde pas cela ici, même si certains points communs alimentent la réflexion ci-dessous.
La neutralité des services de l'Etat a pour principal motif de gagner et maintenir la confiance. Cela impose que les services publiques se tiennent loin des controverses et des conflits, et donc qu'ils soient indépendants et autonomes par rapport à la politique ou la religion.
Le tendon d'achille de notre système de contrôle des infections en Belgique réside encore et toujours dans le fait que le concept de "backward contact tracing" n'a pas été intégré dans le système de tracing. Je vais tenter d'expliquer ici pourquoi
La transmission du COVID prend deux routes.
La première, c'est la route "intuitive": j'ai été en contact rapproché avec une personne qui est positive. Je suis donc considéré à haut risque d'être contagieux (je me fais tester) ou de le devenir (je me mets en quarantaine).
La deuxième, ce sont les événements super-contaminateurs: j'ai participé à un événement durant lequel j'ai été contaminé alors que je n'ai pas spécialement eu de contacts que je juge "à haut risque". Je ne sais pas où ni quand ni par qui j'ai été infecté.
Le #Rwanda est un pays en Afrique Centrale qui a développé tout au long de cette pandémie un système de surveillance et de contrôle de l'épidémie très performant. Le fait que la situation soit aujourd'hui en train de se dégrader rapidement dans ce pays est un signal inquiétant.
En #Zambie, le nombre de décès COVID actuellement rapportés est 3 fois supérieur à ce qui était rapporté lors de la vague précédente. Et il n'y a pas de signe que cela va rapidement s'améliorer.
En #RDCongo , le nombre de cas rapportés actuellement est déjà deux fois plus haut que lors du pic de la précédente vague. Le nombre de décès rapportés n'a pas encore augmenté, mais la réalité actuelle est probablement bien différente.
Long tweet sur le variant Delta (mes excuses pour cela)
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Avec @TWenseleers , nous analysons comment le variant Delta (B.1.617.2) peut modifier notre équilibre en Belgique.
Alors pour commencer, on regarde ce qui se passe au Royaume- Uni.
Les très nombreuses introductions du variant Delta provenant principalement d'Inde pendant la vague d'infections a inversé la tendance. Car le relâchement des mesures, était suffisant pour éteindre le variant Alpha, mais insuffisant pour empêcher la croissance du Delta.
Le "R", qui nous dit si une personne infectée va infecter moins d'une autres personne (tendance à la baisse) ou plus d'une personne (croissance exponentielle) est au Royaume-Uni inférieur à 1 pour le variant Alpha et supérieur à 1 pour le variant Delta. Et le Delta est dominant