➡️ #Macron est un magicien, il a réussi à faire ce qu'aucun syndicat, parti ou association n'est parvenu à réaliser ces dernières décennies : provoquer un mouvement de masse au milieu de l'été.
Samedi 24 juillet, au creux des vacances estivales, et pour la troisième fois, ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue. 6000 à Montpellier, 3000 à Bordeaux, 6000 à Nice, 3000 à Brest, entre 6 et 10 000 à Nantes…
Et des milliers de personnes dans des villes moyennes. Le gouvernement, même en minorant les chiffres, annonce 161000 manifestant-es dans toute la France, + que lors des 1ers actes des #GiletsJaunes ! Macron voulait une blitzkrieg sans possibilité de riposter. Il s'est trompé.
➡️ Il y a donc un mouvement populaire en France en réaction aux annonces liberticides de Macron, malgré une diabolisation médiatique ahurissante et une répression toujours très élevée.
Dans les cortèges beaucoup de primo-manifestant-es, de familles, de gens de tous horizons et, comme pendant les #GiletsJaunes, l'extrême droite en embuscade.
Profitant d'une absence quasi-totale de la gauche, et surfant sur les peurs, l'extrême-droite est même encore plus présente qu'en novembre 2018, bien décidée à récupérer ce mouvement pour les libertés.
➡️ Des mairies ont été envahies, une gare occupée, les Champs-Élysées repris par des milliers de manifestant-es, les slogans, dans leur immense majorité, se tournaient contre le gouvernement, contre les mesures autoritaires et pour une vraie politique de santé publique.
Parfois même, comme à #Nantes, des embryons de cortèges contre l'extrême-droite se sont constitués. C'est un début, mais il est prometteur.
➡️ Alors maintenant, que faire ? Il y a du monde dans la rue, mais sans objectifs clairs pour le moment. Ce qui fait peur au pouvoir lors d'une grève, c'est la paralysie de l'économie. Ce qui lui a fait peur pendant les #GiletsJaunes, c'est le blocage des flux et les émeutes.
Aujourd'hui les défilés sont, pour la plupart, de grandes masses errant sans but dans les centre-villes. Il est peut-être temps d'occuper les rues dans la durée, de prendre des places, d'installer des banquets, de s'organiser pour faire reculer le pouvoir sur tout les fronts.
Et de rappeler qu'on ne peut pas défendre les libertés individuelles et collectives avec l'extrême droite, ennemie mortelle des libertés.
Pour commencer, rendez-vous samedi prochain !
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
➡️ Le 1er ministre Jean #Castex a annoncé hier une hausse du budget du ministère de l'Intérieur "de plus de 900 millions d'euros" en 2022, s'ajoutant aux quelques 2,5 milliards supplémentaires pour la période 2017-2021. #ArgentMagique
Il a également annoncé que le programme de recrutement de 10.000 policiers et de gendarmes au cours de son quinquennat sera atteint l'an prochain.
➡️ À ces dépenses pharaonique pour mater la population, il faut ajouter les commandes de blindés destinés au maintien de l'ordre, les achats de munitions, de drones, de menottes et de véhicules flambants neufs, pour plusieurs centaines de millions d'euros.
Samedi dernier, nous étions plus de 320 000 personnes dans les rues partout en France. C'est exceptionnel même en plein été. Samedi prochain, allons plus loin et frappons plus fort.
Soyons encore plus nombreuse-eux dans Paris, au plus près des lieux d'un pouvoir qui ne connaît que le mépris pour ceux qui refusent ce monde totalitaire. Le 24 juillet, pour la première fois depuis très longtemps, les manifestant-es ont réussi à reprendre les Champs.
Avec le nombre, mais aussi la détermination et l'audace, il est possible de faire bien plus. Et c'est d'ailleurs le seul moyen pour que Jupiter se sente en danger.
Le 28 juin, le maire avait mis en place l'obligation de scanner un QR code officiel pour entrer dans les établissements publics, bars, restaurants, discothèques… Même logique de flicage et de contrôle des corps à l'aide d'outils numériques pour imposer la vaccination.
Trois semaines plus tard, la mesure est annulée par un décret du 16 juillet. Dans ce laps de temps, la fréquentation des établissements a drastiquement baissé, victimes d'un boycott massif.
➡️ «La police avec nous»
Ce slogan avait disparu des manifestations ces dernières années tant la police est brutale avec tout ce qui s'oppose au pouvoir. S'il ressurgit à présent, c'est souvent chez des groupes de personnes qui n'ont pas l'habitude d'être confrontées à la police.
Lors de la première semaine des #GiletsJaunes en 2018, la plupart des manifestants chantaient «la police avec nous». On connaît la suite :
Vendredi dernier Gérald #Darmanin s'est vanté d'une nouvelle mesure mise en place au commissariat d'Orléans pour les victimes de viol, violences conjugales ou intrafamiliales : une file d'attente spéciale identifiée par un cercle orange.
Le ridicule de cette mesure ne fait pas oublier que le silence règne toujours au sujet des policiers coupables de violences conjugales, et sur le fait qu'ils peuvent accueillir des victimes, prendre les plaintes (les refuser), auditionner et suivre les dossiers.
-autour de 10 000 personnes, très forte mobilisation sous la pluie
-foule hétérogène, parfois confuse
-grenades devant la préfecture puis pendant des heures
-gare occupée, déambulation dynamique
-des blessés et arrêtés
Récit à suivre
En attendant notre article, quelques photos du jour :