Pour ceux parmi vous qui ont eu la joie et le bonheur de prendre le métro à Paris, vous connaissez tous la sensation de la rame qui s’arrête en station avec un freinage bien appuyé.
Le fameux freinage qui vous projette sur votre voisin avec un brusque à coup.
A la SNCF, quand tu arrêtes ton train avec un freinage aussi fort, on appelle ça un « arrêt métro ».
Avec l’expérience, un bon conducteur peut éviter ça.
Petit retour en arrière.
Fût un temps où les systèmes de frein des trains n’étaient pas « modérable au desserrage ».
En gros, quand on demandait un desserrage à la rame, elle dé-freinait entièrement. Impossible comme avec une voiture de gérer un freinage proprement.
Pour faire simple, imaginez que vous freinez avec votre bagnole, au début un tout petit peu.
Pour freiner plus fort, vous êtes obligé de lever le pied de la pédale, attendre 20 sec, et ré freiner avec plus de puissance.
C’est ingérable.
Alors on a inventé un frein « moderable au freinage ».
Comme pour une voiture, on peut freiner, dé-freiner un peu, re freiner plus fort, bref, on peut moduler (dans les limite du tolérable quand même).
Ça permet de bien mieux doser la puissance de freinage de toute la rame.
Ce concept est valable pour TOUS les trains en France maintenant.
Mais ! Parce qu’il y a un mais.
Le système de freinage a quand même une certaine inertie.
Quand vous demandez un freinage, le temps de réactions varie énormément. (Suivant le type de train, TGV, TER, Fret, tous les trains ne « freinent » pas pareil)
De 0 secondes, à presque 1min
Un jeune conducteur aura tendance à donc faire des « arrêts métro » assez souvent, car le dosage d’un bon freinage s’apprend avec l’expérience.
Sachez qu’un vieux conducteur qui vous fait un arrêt d’une rame corail de 14 caisses, avec entrée de quai à 80 km/h, tout en faisant un freinage digne de la douceur d’un matelas rempli de plumes d’oie sauvages, est considéré comme un demi Dieu chez nous.
Mais les grands champions des freinages de trains restent les conducteurs de trains d’essence.
La gestion du ballant du liquide demande un doigté tout particulier et une douceur digne d’un ballet de l’opéra Garnier.
Sous peine de voir le train se couper littéralement en deux par rupture d’attelage. (Si si).
Voilà, vous y repensez quand, pris dans votre profond sommeil, vous serez réveillé par un à coup lors d’un arrêt en gare.
Car, à l’inverse, on ne se rends jamais compte d’un arrêt parfait.👍
Enfin, maintenant, si, vous vous en rendrez compte.😄
Je profite de voir passer ce tweet d’un ultra-libéral(qui-n’y-connais-absolument-rien-en-train-mais-ramène-sa-gueule) pour rappeler un peu d’histoire sur les trains et les privatisations.
Petit thread gratuit⤵️⤵️⤵️
Qu’ils sont nombreux sur ce réseau social à vouloir la privatisation des chemins de fer pour avoir au choix, moins de grève, moins de feignants nantis, des trains à l’heure, des prix moins élevés…
Voir tout en même temps, le pack complet.
L’avenir va leur donner raison sur au moins un point, la privatisation des trains de voyageurs arrive bientôt.
C’est déjà le cas au fret depuis 2005. Un paquet de compagnies privées concurrence SNCF sur les trafics marchandises.
Ce soir je vous propose l’analyse d’une photo toute banale.
Une relève de conducteurs
Tout petit thread⤵️⤵️⤵️
Ici le TGV entre en gare et il va devoir repartir dans l’autre sens.
C’est souvent le cas dans les grandes gares parisiennes par exemple. Et un nouveau conducteur va reprendre la rame.
Pour gagner du temps, il attends au bout du quai.
Le conducteur « de relève » que l’on voit ici avec son sac (et sa beauté naturelle liée à sa fonction suprême 😘) fait un signe au conducteur qui est dans la cabine.
D’ailleurs celui ci lui réponds d’un geste également.
C’est le conducteur « cédant ».
Quand un cheminot regarde un film avec un train, forcément on voit 100% des erreurs faites par le réalisateur.
Sauf que nous, devant l’écran, on pleure !
Petit thread des pires scènes ⤵️⤵️⤵️
On a tous en tête le meilleur des meilleurs.
Tom Cruise dans Mission Impossible et le fameux hélicoptère dans le tunnel sous la manche.
Toute la scène est une catastrophe, mais cinématographique.
Le TGV utilisé est un TGV Atlantique, non prévue pour aller à Londres.
Il y a zéro caténaire, c’est donc un modèle diesel.👍
Il roule à droite. Donc le tunnel sous la manche est en Alsace???
Je demande.