On parle de Bill Gates, de médias et de fact-checking.
Un peu moins d'une minute et demie.
Regardez ce petit extrait.
Et écoutez.
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Déjà, vous avez un petit aperçu du discours "je suis pas antivaxx mais" ("...mais c'est suspect que Bill Gates veuille tous nous faire vacciner", etc)
Mais je vais me centrer sur les médias.
Soyez attentifs comment il traite la question du fact-checking.
Je distingue 2 aspects.
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a) "DÉFENDRE BILL GATES"
On écarte ici la question de la fausseté de l'info; on ne cherche pas à savoir qui lance ces fausses infos, ni qui les diffuse.
La vérification de l'info revient ici à "défendre Bill Gates". Point.
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Vous voyez le niveau. Déjà vous voyez l'inversion de la logique. Le problème c'est le débunkage des fausses informations, pas les fausses informations en elles-même.
Et puis, quelle place est accordée ici aux fausses infos qui ne concerneraient PAS Bill Gates ?...
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b) AND WHAT ABOUT...?
"Au lieu de... ils feraient mieux de..."
En quoi est-ce opposé ?
On fait ici une opposition entre le débunkage des fake-news et le travail de fond sur tel ou tel sujet.
5 fr.wikipedia.org/wiki/Whatabout…
C'est un thème cher au réalisateur.
Il ne faudrait pas débunker les fausses informations parce que ça empêcherait le vrai travail d'information. Oui, c'est comme ça.
Il est prêt à citer du Mucchielli pour argumenter.
Vous pouvez vous taper le long thread que je cite ci-dessus pour avoir le contexte ou juste vous limiter au tweet que je mentionne et à ceux qui le suivent.
Et ce discours-là est de plus en plus à la mode me semble-t-il.
Vérifier une info, débunker un hoax, cela devient une activité suspecte, il doit forcément y avoir une motivation peu honorable là-derrière.
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Celles et ceux qui se livrent à une telle activité doivent être plus ou moins vendus, ou alors désireux de faire diversion, ou autre chose.
Mais l'idée qu'une fausse info doive être dénoncée pour le simple fait qu'elle est fausse, ça, non, ça ne va pas.
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Et du coup, on oublie que, justement, l'info de qualité existe généralement, mais qu'elle est occultée, parasitée par la masse d'intox qui circulent.
"On sait plus qui croire"
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Et celles et ceux qui essaient de faire du bon job en matière d'info se font traîner dans la boue et accuser d'être vendus aux lobbies ou à je-ne-sais quelle puissance occulte, pour désinformer le bon peuple.
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Nous avons connu des restrictions bcp plus light que des pays comme la France.
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Pas de limitations dans les déplacements, juste des recommandations, même au moment "le plus dur". Les attestation de déplacement comme en France, on n'a jamais eu ça.
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Alors oui, on a fermé les bistrots à certains moments, et certains commerces. Et dans les supermarchés les rayons jugés "non-essentiels" étaient rendus inaccessibles.
Et on le masque est devenu obligatoire à l'intérieur dans plein d'endroits.
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Vous savez, on oppose souvent "les médicaments chimiques" prescrits par "la médecine officielle" aux "médicaments naturels" prescrits par la "médecine alternative".
Et en gros, vous êtes sensés choisir l'un ou l'autre.
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C'est souvent un argument de marketing.
"Ma poudre de perlinpinpin, 100% naturelle, que je vous offre au prix de CHF 29.90 la boîte au lieu de CHF 35.10 (rien que pour vous, profitez en), vous évitera d'avoir à vous gaver de médicaments chimiques de chez Big Pharma."
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J'en profite pour poser une question aux professionnels des médias sur le traitement des sujets scientifiques. Les grands médias ont des journalistes scientifiques.
Ces derniers sont-ils consultés lorsqu'un sujet scientifique doit être abordé dans une autre rubrique ? 1/6
Dans l'exemple là, on présente un documentaire qui parle d'un remède contre le paludisme. C'est traité dans le rubrique TV (@TVMAG ). OK. C'est forcément écrit par un journaliste de la rubrique TV (@dechab). OK.
Normal. 2/6
Sauf que, sur le fond du sujet abordé, la réalité est un poil plus complexe, comme on peut le voir ici (@LeFigaro_Sante par @CecileThibss )...
Bien-sûr, on ne va pas demander aux journalistes scientifiques de rédiger les articles de la rubrique TV...
Paludisme : la résistance des parasites aux dérivés de l’artémisinine touche maintenant l’Afrique pasteur.fr/fr/espace-pres…
Daté d'août 2020.
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On savait que le parasite responsable de la malaria avait développé une résistance au principe actif de l'Artémésia dans certaines zones d'Asie. Et on craignait que ça se répande.
D'où des controverses.
Articlé daté de 2018 sante.lefigaro.fr/article/paludi…
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Je n'ai pas encore pris le temps de visionner "Malaria Business". Mais selon le résumé, on ramène ça à une histoire de remède efficace, naturel et bon marché qui serait dénigré par des lobbyistes au service de Big Pharma.
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Ou alors est-ce qu'il ne critique le principe du fact-checking que lorsque ça porte sur son travail à lui ?
Hein ?
Comme disent les conspi : je pose juste la question...