Thread by @SVimaire

Comment je fonctionne :
- "privilégié", "réac", "ouin-ouin", "fragile" ou synonymes ➡️ blocage

- propos essentialisant ➡️ rappel à l’ordre
- récidive ➡️ blocage

- tutoiement ➡️ rappel à l’ordre
- récidive ➡️ blocage

- sujet scientifique ➡️ sources scientifiques

Si vous me voyez utiliser #woke, voici ce que ça désigne :

Un militant d’extrême-gauche qui prétend qu’à partir du moment où quelqu’un est moins discriminé que toi, tu es un sale privilégié.

Les wokes font une fixette sur la race, le sexe et l’orientation sexuelle et mettent les gens dans des petites cases en fonction de ces 3 critères (et parfois d’autres en plus).

Ça a pour effet de :

- Braquer les militants des années 80 à 2000 pour qui les privilégiés sont les ultrariches et qui n’en ont rien à faire de la couleur de peau, du sexe ou se l’orientation sexuelle des gens (et j’en fais partie).

- De cloisonner et donc de diviser les luttes sociales et sociétales Par exemple, au lieu de militer contre le racisme, chacun va militer contre une forme spécifique de racisme :

les noirs vont militer contre le racisme anti-noir, les maghrébins vont militer contre le racisme anti-arabe, les asiatiques vont militer contre le racisme anti-asiatique et ce, même si ça implique de s’opposer à un autre groupe de racisés discriminés).

- Ce qui amène au point 3 : les groupes discriminés se battent entre eux : on a des féministes anti-trans, des trans qui prétendent que les homosexuels sont des trans refoulés, des féministes noires qui traitent les féministes blanches de « putes blanches ».

Un grand coup dans la tronche des valeurs principales de la gauche : égalité et solidarité.

Bref, c’est une idéologie militante souvent partagées par des moins de 30 ans, politiquement incultes (mais qui se croient en savoir plus que tout le monde), dont la profondeur de pensée n’atteint pas celle d’un pédiluve.

Ils radicalisent les luttes sociétales par leur vision manichéenne du monde : dans leur esprit étriqué, ils ont le monopole des luttes sociétales et la moindre contradiction ne peut venir que d’un « réac ».

D’ailleurs, ils n’hésitent pas à faire de la généralisation hâtive, voir de l’essentialisme avec des discours insultants à base de « men are trach », « babt*u fragile », « male tears », « typique des cismecs », « petit blanc », etc…

Ils pratiquent le cancelling ou « cancel culture » en faisant disparaître ce qui leur déplaît, de l’usage d’un mot à des livres où tout autre support culturel. Ça peut aller jusqu’au l’autodafé.

Étant totalement obnubilés par les questions de race, de sexe et de genre, ils négligent totalement la lutte des classes. Pire, en étendant le statut de « privilégié » à quasiment tout le monde, ils mettent sur un même plan le PDG multimilliardaire et l’ouvrier blanc hétéro.

Cela a pour effet de réunir la majorité des gens (puisque les wokes sont minoritaires et manichéens) de la société autour des classes favorisées. Et donc d’arrêter de défendre les droits du travailleurs face aux privilèges (réels) de ceux qui les exploitent.

C’est le triomphe du libéralisme économique puisqu’explooter les travailleurs n’est plus source de lutte.
C’est ce qui arrive quand on est politiquement inculte et qu’on copie un model militant communautariste américain dans la république (qui se veut) universaliste française

Sans prendre le temps de réfléchir à quelques adaptations nécessaires.

Ce mouvement est non seulement voué à l’échec puisque les wokes cherchant leur propre pureté militante finissent par s’entre-déchirer ; mais il a foutu en l’air 30 ans de convergence des luttes en France.

Sans ennemi commun (les ultra-riches) pour les unir, les mouvements militants se désolidarisent les uns des autres voire sont hostiles entre eux.

L’égoïsme des combats personnels prend le pas sur l’universalisme des combats aux valeurs communes. Et avec tout ça on obtient une gauche désorganisée et repoussoir au point que 81% des français se déclarent de droite.

Les wokes réussissent à faire ce dont l’extrême droite rêve depuis 1945 : ridiculiser les combats militants, les diviser et braquer les projecteurs sur la race, le sexe et le genre.

Ils sont les idiots utiles de la droite et de l’extrême-droite et remplissent ce rôle avec une efficacité déconcertante.