Raoult disait : « A mesure qu'on progresse vers le pic d'une épidémie (NDLR : vague), les contaminations s'accélèrent et les cas se font de plus en plus graves, sans qu'on sache vraiment pourquoi. »
Mais il peut y avoir une explication qui tient en deux mots : charge virale. 1/
Quand le taux d'incidence est faible, autrement dit, quand le virus circule peu sur un territoire donné, il y a peu de risques de tomber sur un lieu clos avec beaucoup de virus à l'intérieur (oui, oui, on vulgarise vraiment). 2/
Or, il semble que la dose de virus absorbée au moment de l'infection joue un rôle direct sur la sévérité de la maladie.
Attention ! Dans tous les cas, ce n'est pas LE seul facteur impliqué dans l'évolution vers une forme sévère. Faut-il le rappeler.
3/
Lion de mer : Bonjour, auriez-vous l'obligeance de me passer une étude qui irait un tant soit peu dans ce sens, s'il vous plaît ?
Je reprends.
Quand la circulation de SARS-CoV-2 se fait plus intense, cela multiplie de facto les risques de tomber sur des endroits (clos) qui abritent de fortes charges virales. Je pense notamment à des lieux très fréquentés, où les gros contaminateurs vont se succéder 5/
provoquant l'accumulation du virus entre les murs (on rappelle que ce virus se transmet par microgouttelettes qui demeurent en suspension dans l'air pendant plusieurs heures, donc potentiellement bien après le départ de celui qui les a émises).
6/
Plus le taux d'incidence augmente, plus il se trouvera de lieux clos à charges virales élevées.
Conséquence : une personne pourra s'infecter dans un endroit, puis recevoir une dose de rab dans un autre pendant sa période d'incubation. 7/
La répétition de ces doses pourra engendrer de telles charges virales que des cas graves vont alors apparaître aussi chez de jeunes personnes, pourtant moins à risques de complications face au COVID-19.
8/
Implication de cette hypothèse : sous de faibles taux d'incidence, SARS-CoV-2 est en fait un virus plus bénin, faisant peu de cas graves et passant pour ainsi dire inaperçu - et puis, tout à coup, ça explose sans qu'on n'ait rien vu venir, comme en mars 2020.
9/
Au final, c'est encore un bel argument en faveur d'une stratégie de suppression virale.
Pour éviter les problèmes, ne laissons jamais s'envoler le taux d'incidence - ce qui est certes contraire à l'objectif de lever toute forme de restrictions prématurément.
Sinon...
10/10
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Non, un vaccin ne « crée » pas des variants.
Il s'agirait d'être rigoureux et précis dans le choix des mots.
1/
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Lors d'une infection, le virus détourne nos cellules pour leur faire créer des copies de lui-même, mais ce processus de réplication s'accompagne d'un taux d'erreur non nul.
Résultat, des copies « imparfaites » émergent.
2/
En général, ces mutants passent sous les radars et disparaissent car ils ne présentent aucun avantage sélectif (en terme de contagiosité ou d'échappement aux anticorps, notamment) sur le virus d'origine.
3/
Bonjour ma TL,
Si jamais vous vous sentez nul, dites-vous qu'à Marseille, un charlatan démasqué reçoit ses patients dans un cabinet sans fenêtres dont il met un point d'honneur à fermer la porte tout en laissant la clim.
Ce charlatan, je lui ai rendu visite ce matin.
Malgré le port d'un FFP2 (normalement bien ajusté), je n'ai pu m'empêcher de lui faire quelques remarques. Ses réponses ?
Lui : Ça va, on est vaccinés tous les deux.
Moi : Cela n'empêche pas totalement la transmission.
Lui : Vous avez eu quelle « marque » de vaccin, vous ?
Moi : Pfizer. Bref, on peut quand même l'attraper dans un lieu clos comme celui-ci.
Lui : Faut pas s'inquiéter, on nous serine avec le masque mais ça s'attrape surtout par les mains, venez vous asseoir, les fauteuils son désinfectés tous les matins.
On nous dit qu'avec 10µg d'ARNm contre 30 habituellement, la proportion d'effets indésirables chez les 5-11 ans serait similaire à celle observée chez les 16-25 ans.
Mais on passe à côté de l'EI principal car pas assez d'inclus. 🙄
Résultat, on ne peut qu'extrapoler, c'est-à-dire faire du vent.
Une chose est sûre : si on retrouve la même fréquence de myocardites chez les 5-11 ans que chez les 16-25 ans, ce ne sera pas neutre.
Cela voudrait dire que les 5-11 ans présente le même risque que les 16-25 mais
On va essayer de faire simple.
Le sea lion, ou lion de mer en français, est une sorte de contradicteur malveillant et fourbe qui ne s'inscrit pas dans une démarche loyale. Il vous aborde avec politesse à travers des questions ingénues qui révèlent 1/
un désir profond, mais feint, de s'instruire (souvent sur des concepts déjà bien étayés et communément admis...), tout ça pour mieux vous attirer à votre insu dans un débat où vous serez finalement, non plus le pédagogue, mais l'accusé sommé de le convaincre 2/
(quand bien même votre position ferait l'objet d'un consensus scientifique), vous forçant à gaspiller du temps et de l'énergie, Brandolini oblige, pendant que lui endossera le rôle du juge impartial qu'il n'est pas du tout, puisque, en vérité, son opinion est déjà toute faite. 3/
Pour commencer, un petit rappel du contexte s'impose : à l'heure où j'écris ces tweets, le SARS-CoV-2, virus à l'origine de la maladie COVID-19, est toujours un virus émergent, mais nous avons perdu tout espoir qu'il disparaisse spontanément.
En effet, son implantation ubiquitaire dans le monde et sa bonne résistance au facteur saisonnier rendent quasiment impossible son éradication.
Il y a méprise : ce Monsieur confond SARS-CoV-2 et OC43, un autre coronavirus humain suspecté d'être à l'origine de la pandémie de grippe russe au XIXème siècle. @StephaneKM était le premier à en parler dans son billet sur le Vidal. #FactCheckRaoult