Non, un vaccin ne « crée » pas des variants.
Il s'agirait d'être rigoureux et précis dans le choix des mots.
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Lors d'une infection, le virus détourne nos cellules pour leur faire créer des copies de lui-même, mais ce processus de réplication s'accompagne d'un taux d'erreur non nul.
Résultat, des copies « imparfaites » émergent.
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En général, ces mutants passent sous les radars et disparaissent car ils ne présentent aucun avantage sélectif (en terme de contagiosité ou d'échappement aux anticorps, notamment) sur le virus d'origine.
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Mais parfois, (mal)heureux hasard, le mutant s'avère beaucoup plus transmissible que le virus d'origine. Il finit donc par le supplanter, puisqu'il gagne systématiquement la course à la cellule hôte.
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Delta n'est pas issu d'Alpha, mais nous avons assisté au phénomène de remplacement dont je parle au début de l'été : Delta, plus prompt à nous infecter, n'a pas laissé une miette au variant Alpha, qui a donc disparu.
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Vous l'aurez compris, plus le virus circule, plus il se réplique, plus les chances de voir apparaître un variant préoccupant sont grandes.
C'est donc la circulation du virus qui est responsable de l'émergence d'un variant.
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Loin de précipiter cette émergence, le vaccin se veut au contraire un ralentisseur, ne serait-ce que dans la mesure où il diminue le risque d'infection et de transmission.
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D'autre part, je vous recommande vivement cette lecture, il y est question du rôle du vaccin dans la limitation des voies d'échappement antigénique du virus.
De quoi parlait donc ce cher désinformateur ?
Peut-être du fait que l'immunité vaccinale sélectionnait des variants résistants.
Mais ça fait plus tonitruant de dire que le vaccin crée des variants - de toute manière, son public n'y voit que du feu...
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Peu importe. Causons échappement à l'immunité.
Comme beaucoup, il a sûrement dans l'idée qu'une fois la population largement immunisée (par vaccin ou par infection) contre la souche sauvage, les variants qui échappent le mieux à cette immunité auront l'avantage.
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Du coup, des rappels s'imposent : certes, le variant Delta possède une petite capacité d'échappement à l'immunité acquise, mais son avènement tient beaucoup plus au niveau énorme de contagiosité qu'il présente (R0 estimé autour de 6-8, soit plus très loin de la varicelle).
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Le vaccin ne peut être incriminé.
Si on veut un exemple de variant qui échappe à l'immunité humorale, prenons le cas du sud-africain (B1351).
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Ce variant sud-af possède les mutations E484K, N501Y et K417N dans le domaine de liaison RBD (pour vulgariser un peu, E484K signifie qu'un acide glutamique (E) a été remplacé par une lysine (K) en position du 484ème acide aminé de Spike).
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Ces mutations expliquent en partie sa forte capacité d'échappement (si forte qu'elle est même supérieure à celle du variant brésilien), mais peut-être que d'autres mutations survenues hors du RBD jouent aussi un rôle. On ne sait pas forcément tout (sorry).
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Cette capacité d'échappement signifie que nos anticorps obtenus par une infection antérieure (ou une vaccination) auront plus de difficultés à bien se fixer à leurs nouvelles cibles. Il vaut donc mieux avoir beaucoup d'anticorps pour augmenter les chances de fixation réussie.
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Attention : rien ne dit cependant qu'on évoluerait vers plus de formes graves dans une population immunocompétente. Il ne faut pas oublier le rôle de l'immunité cellulaire, notamment.
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Quoi qu'il en soit, ce variant sud-africain, partiellement résistant à l'immunité acquise, savez-vous quand il est apparu ?
Bien avant la mise sur le marché du vaccin.
Rappel : la première vaccinée en France, c'était Mauricette (More reset, hihi), le 27 décembre 2020.
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L'apparition du variant qui échappe peut-être le plus à l'immunité acquise n'est donc pas le fait du vaccin (d'autre part, le variant indien dont est issu Delta avait aussi pris naissance en 2020).
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Conclusion :
🐞 Ce n'est pas le vaccin qui crée des variants mais la réplication du virus, et donc sa circulation
🐞 Le premier avantage sélectif du variant Delta réside dans sa contagiosité, plus que dans son échappement aux anticorps vaccinaux
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🐞Le variant sud-af, lui, échappe si bien à nos anticorps qu'on veut lui dédier un nouveau vaccin, et son apparition est antérieure à la mise sur le marché des vaccins actuels
Bonjour ma TL,
Si jamais vous vous sentez nul, dites-vous qu'à Marseille, un charlatan démasqué reçoit ses patients dans un cabinet sans fenêtres dont il met un point d'honneur à fermer la porte tout en laissant la clim.
Ce charlatan, je lui ai rendu visite ce matin.
Malgré le port d'un FFP2 (normalement bien ajusté), je n'ai pu m'empêcher de lui faire quelques remarques. Ses réponses ?
Lui : Ça va, on est vaccinés tous les deux.
Moi : Cela n'empêche pas totalement la transmission.
Lui : Vous avez eu quelle « marque » de vaccin, vous ?
Moi : Pfizer. Bref, on peut quand même l'attraper dans un lieu clos comme celui-ci.
Lui : Faut pas s'inquiéter, on nous serine avec le masque mais ça s'attrape surtout par les mains, venez vous asseoir, les fauteuils son désinfectés tous les matins.
On nous dit qu'avec 10µg d'ARNm contre 30 habituellement, la proportion d'effets indésirables chez les 5-11 ans serait similaire à celle observée chez les 16-25 ans.
Mais on passe à côté de l'EI principal car pas assez d'inclus. 🙄
Résultat, on ne peut qu'extrapoler, c'est-à-dire faire du vent.
Une chose est sûre : si on retrouve la même fréquence de myocardites chez les 5-11 ans que chez les 16-25 ans, ce ne sera pas neutre.
Cela voudrait dire que les 5-11 ans présente le même risque que les 16-25 mais
Raoult disait : « A mesure qu'on progresse vers le pic d'une épidémie (NDLR : vague), les contaminations s'accélèrent et les cas se font de plus en plus graves, sans qu'on sache vraiment pourquoi. »
Mais il peut y avoir une explication qui tient en deux mots : charge virale. 1/
Quand le taux d'incidence est faible, autrement dit, quand le virus circule peu sur un territoire donné, il y a peu de risques de tomber sur un lieu clos avec beaucoup de virus à l'intérieur (oui, oui, on vulgarise vraiment). 2/
Or, il semble que la dose de virus absorbée au moment de l'infection joue un rôle direct sur la sévérité de la maladie.
Attention ! Dans tous les cas, ce n'est pas LE seul facteur impliqué dans l'évolution vers une forme sévère. Faut-il le rappeler.
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On va essayer de faire simple.
Le sea lion, ou lion de mer en français, est une sorte de contradicteur malveillant et fourbe qui ne s'inscrit pas dans une démarche loyale. Il vous aborde avec politesse à travers des questions ingénues qui révèlent 1/
un désir profond, mais feint, de s'instruire (souvent sur des concepts déjà bien étayés et communément admis...), tout ça pour mieux vous attirer à votre insu dans un débat où vous serez finalement, non plus le pédagogue, mais l'accusé sommé de le convaincre 2/
(quand bien même votre position ferait l'objet d'un consensus scientifique), vous forçant à gaspiller du temps et de l'énergie, Brandolini oblige, pendant que lui endossera le rôle du juge impartial qu'il n'est pas du tout, puisque, en vérité, son opinion est déjà toute faite. 3/
Pour commencer, un petit rappel du contexte s'impose : à l'heure où j'écris ces tweets, le SARS-CoV-2, virus à l'origine de la maladie COVID-19, est toujours un virus émergent, mais nous avons perdu tout espoir qu'il disparaisse spontanément.
En effet, son implantation ubiquitaire dans le monde et sa bonne résistance au facteur saisonnier rendent quasiment impossible son éradication.
Il y a méprise : ce Monsieur confond SARS-CoV-2 et OC43, un autre coronavirus humain suspecté d'être à l'origine de la pandémie de grippe russe au XIXème siècle. @StephaneKM était le premier à en parler dans son billet sur le Vidal. #FactCheckRaoult