1. En ne se rendant pas à la commémoration des 20 ans de la catastrophe d'AZF, les membres du gouvernement ont le mérite de la cohérence. Leur action politique a davantage exposé les salariés français aux risques industriels et professionnels.
2. Seuls des élus locaux se sont venus sur place, ainsi que des syndicats et associations. Macron aime beaucoup les commémorations, les discours solennels, les grands airs pénétrés, mais les ouvriers et habitants victimes ne sont rien, dans sa tête, comparé à Belmondo.
3. Et surtout, leur visage rappelle celui de la culpabilité des gens comme lui. Macron, depuis qu'il est au pouvoir, ne cesse de faciliter la vie du patronat, notamment du point de vue de son impunité face à la sécurité de ses salariés.
4. A cause de Macron, il est de + en + difficile, quand on est un salarié en France, de faire remonter des inquiétudes sur sa sécurité au travail. Pas seulement parce qu'on est de + en + susceptible d'être licencié, et avec des indemnités plafonnées en cas de motif arbitraire.
5. Mais en plus parce que les élus chargés de faire remonter les incidents et de faire prendre des mesures à l'employeurs sont de moins en moins nombreux. -30% d'élus du personnel dans le secteur privé depuis 2017, à cause de la suppression des CHSCT !
6. Dans mes missions d'expertise en sécurité au travail, j'ai vu le désarroi des élus post-ordonnances Pénicaud de 2017 : en sous-effectif, dépassés par le cumul de mission dans le cadre du nouveau CSE, snobés par des directions qui se sont vus pousser des ailes sous Macron.
7. Notons que les politiques et journalistes obsédés par le "sentiment d'insécurité" se foutent pas mal de celui des ouvrières et ouvriers et des habitant.e.s proches des zones industrielles. Ils veulent de l'insécurité liée aux arabes, pas aux patrons, faudrait pas vexer Bolloré
8. Rien ne nous met donc à l'abri d'une nouvelle catastrophe AZF. Les industries françaises licencient à tour de bras, précarisent, sous-traitent, et par conséquent les collectifs de travail sont de moins en moins bien formés, cohérents, soudés : la sécurité s'en ressent partout.
9. Comme le rappelait le camarade @GaetanGracia , Total licenciait déjà sur le site d'AZF quelques années avant la catastrophe, et sur des postes liés à la sécurité !
10. Souvenons-nous de nos morts, de nos blessés, des victimes passées et présentes de l'arbitraire patronal et de l'appétit bourgeois : le meilleur hommage que nous pouvons leur faire n'est pas une minute de silence mais de nouvelles années de lutte sociale.
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1. Les présidentielles en France, c’est 50 nuances de bourgeoisie. Quand on est un cadre friqué vivant à Paris, ces élections doivent être carrément excitantes : c’est comme si l’on vous proposait de choisir entre 10 facettes de votre propre personnalité :
2. Le bourgeois écolo des petits gestes du quotidien, qui achète en vrac (pardon, dont la femme achète en vrac), roule en velib et ruine tous ses « efforts » en un seul décollage d’Airbus à destination de Mykonos.
3.C’est le bourgeois « éco-anxieux », qui s’insurge que les pauvres s’achètent encore des télés, lui qui n’en a pas, même s’il a un Ipad pour le salon, un autre pour la chambre et 2 smartphones pour séparer vie pro/vie perso. Cette personnalité a un faible pour Hidalgo ou Jadot.
En 2012, Hollande disait que son ennemi c'était "la finance", précisant qu'elle n'avait " pas de visage", "pas d'adresse" (Apatride ?) qu'elle ne présenterait pas de candidat à une élection (parce qu'elle tire les ficelles). Où étiez-vous alors pour dénoncer cet antisémitisme ?
Eh bien nulle part, parce que parler de "la finance" n'est en aucun cas une preuve d'antisémitisme ! Mais pour Mélenchon qui parle du financier, c'est différent. Hollande est gentil et intégré, Mélenchon est un gros méchant tout le monde sait ça. Alors pourquoi pas antisémite ?
Cette accusation s'abat de toute façon toujours sur les classes laborieuses ou les contestataires. Chez certains habitués de cette accusation, dénoncer une classe dominante c'est de toute façon déjà être antisémite. Tout comme parler de lobby c'est être un affreux complotiste.
1. Cette histoire de "devoirs" qui conditionnent des droits est une invention politique de longue date. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen parle bien de "droits naturels, inaliénables et sacrés". Macron raconte de grosses conneries une fois de plus.
2. La Déclaration des droits précise des cas où les droits peuvent être limités, lorsqu'ils empêchent les droits des autres. Il n'est jamais question de "devoirs" qu'il faudrait "d'abord" tenir pour obtenir ses droits. Dans les faits, les types comme lui ont rendu ça possible :
3. Le "revenu de solidarité active" conditionne la solidarité à des actes frénétiques de recherche d'emploi. C'est aussi le cas des allocations chômage. Ces droits obtenus grâce aux cotisations et impôts nécessitent désormais "d'abord" un devoir de montrer patte blanche.
1/Quel média a résisté à l'envie malsaine d'annoncer le passage en réa d'Akhénaton en commentant en titre "il s'était prononcé contre le passe sanitaire et la vaccination obligatoire". Très peu.
Pourquoi ne pas titrer directement "bien fait pour sa gueule", pendant qu'on y est ?
2/Même le pire conspirationniste partisan de l'homéopathie et de la danse du ventre contre le Covid a le droit à l'empathie dûe à ceux qui souffrent de ce fléau. Un homme est en détresse, et pour des journalistes c'est le prétexte à une bonne petite leçon de chose : Dégueulasse !
3/Et en plus c'est faux ! Toutes les rédactions se sont ruées sur l'info pour pouvoir faire de la dénonciation de mauvais citoyen sanitaire à moindre frais, sans avoir vérifié l'info, depuis démentie : laprovence.com/actu/en-direct…
1-Le système de primaire, même "populaire", est un mode de pré-scrutin censitaire, qui mobilise des sortes de "grands électeurs" ayant la prétention de savoir quel candidat serait le plus susceptible de "rassembler" et de gagner. Ce n'est pas une réponse à la crise actuelle.
2- le site de la "primaire populaire" est très révélateur de ce caractère socialement situé et exclusif de la démarche de primaire. D'abord, il comprend le présupposé idéologique et de moins en moins répandu selon lequel il y aurait en France une "gauche"
3- Et qu'importe si cette gauche rassemble des fédéralistes européens comme Glucksmann ou des partisans d'un protectionnisme national comme Ruffin. Il y aurait ce fond commun du parti des "gentils", représentation de la politique qui ne parle qu'a une minorité diplômée.
1/Mes parents travaillent dans l'hôtellerie et ont de très nombreuses annulations de gens qui n'ont pas encore le passe sanitaire et renoncent à partir. Celles et ceux qui ont la chance de partir en vacances ne le font majoritairement qu'une fois par an et majoritairement l'été.
2/parmi nos clients au marché, il y a des tas de gens qui attendaient un peu pour se faire vacciner car... Trop de pression au travail et la crainte d'être KO deux jours, ce qui arrive. Pas des "anti vaxx" primaire, des gens débordés et fatigués de cette année de merde.
3/En une semaine, leurs perspectives de vacances, ce qui les fait tenir au boulot, se sont envolées. Il en va de même de l'accès aux piscines pour les sportifs ou les loisirs. Par ailleurs, les non vaccinés en paient aussi le prix car tous les événements collectifs s'annulent.