Retour au palais de justice de Paris pour le 5e jour du procès d'Alexandre #Benalla et trois autres prévenus. Durant ces trois jours, il doit être question des faits "du 1er-Mai", dont la vidéo a déclenché toute l'affaire.
C'est l'un des assesseurs qui préside l'audience, cet après-midi. Il annonce vouloir commencer avec ce qui s'est passé au Jardin des Plantes (donc, le 1er mai 2018, quelques heures avant la Contrescarpe). #Benalla
Libération publie un article le 27 juillet 2018, révélant qu'Alexandre #Benalla et Vincent Crase sont impliqués dans d'autres interpellations que celles de la Contrescarpe.
"Il y a la nécessité de parler d'un absent qui est omniprésent dans ce dossier", dit le juge : le major Philippe Mizerski qui devait être "le poisson-pilote" d'Alexandre #Benalla le 1er mai 2018. Il n'a pas été cité à comparaître.
Le juge ajoute que le policier a été marqué par un drame personnel, dont il dit ne pas connaître le contenu, et ajoute qu'il s'est montré quasi-inactif au moment des faits "presque assommé parce qu'il se passe".
Philippe Mizerski a expliqué en audition qu'Alexandre #Benalla était accompagné de Vincent Crase quand il l'a accueilli. Tous les trois se retrouvent en salle de commandement, avant de se diriger vers le pont d'Austerlitz
Alexandre #Benalla est équipé d'une oreillette discrète, et emporte, entre autres, un casque estampillé "police".
Arrivés au bout du boulevard de l'Hôpital, la situation "dégénère" face aux black blocs. Alexandre #Benalla sort alors un brassard police, dans le but d'être reconnu par les CRS.
Le juge note que Philippe Mizerski n'a pas évoqué, lors de sa première audition, les faits survenus au Jardin des Plantes.
C'était la première fois qu'il avait à encadrer des observateurs. En parallèle, il doit continuer sa mission, qui consiste à informer la salle de commandement de ce qui se passe sur le terrain.
Quatre vidéos de ce jour-là sont diffusées en salle d'audience. "C'était très chaud par moment", explique l'assesseur, qui dit vouloir aider à "comprendre l'ambiance" de ce 1er mai.
Toutes tournées depuis le côté des CRS, les vidéos montrent les jets de projectiles sur les policiers, et le nuage de gaz lacrymogène.
Retour au récit de Philippe Mizerski. Selon le policier, l'information est donnée sur la radio de la police qu'une partie des manifestants est entrée dans Jardin des Plantes.
Toujours d'après son récit, Alexandre #Benalla a entendu le message sur son écoute radio. Sans l'en informer, le jeune homme part à la suite des CRS et entre dans le Jardin des Plantes.
Il retrouve Alexandre #Benalla et Vincent Crase quand ils sortent du Jardin des Plantes, tenant chacun par un bras "un individu". Il ignore alors les conditions et les motifs d'interpellation.
L'assesseur insiste sur le fait qu'Alexandre #Benalla dira plus tard avoir retiré son brassard "police" en entrant dans le Jardin des Plantes par mesure de sécurité, sur le conseil d'un policier. "Au même moment, M. Crase, lui, le met [le brassard]", note le magistrat.
Nouvelle photo : on y voit Alexandre #Benalla le jour-J, sweat à capuche gris, tenant dans la main ce qui ressemble à une radio, et portant un brassard "police" rouge. Il risque un an d'emprisonnement pour avoir porté cet insigne alors qu'il n'est pas policier.
Le juge appelle Laurent Simonin à la barre. Il est également prévenu, pour l'affaire de la vidéosurveillance. Il travaillait à la Direction de l'ordre public et la circulation (DOPC) à l'époque. C'est lui qui a accepté la présence d'Alexandre #Benalla dans le dispositif
"N'est-ce pas un peu léger de votre part d'informer seulement le jour-même le major Mizerski qu'il va devoir prendre en charge Alexandre #Benalla ? ", demande l'assesseur.
"J'ai changé d'avis au dernier moment : je pensais mettre Alexandre #Benalla avec une unité de maintien de l'ordre, puis, craignant pour sa sécurité, j'ai pensé qu'il serait mieux de le mettre avec quelqu'un un peu en dehors du dispositif d'intervention"
"Pourquoi ne parlez-vous pas de M. Crase à Philippe Mizerski ?
- Pour moi, il ne vient pas", répond Laurent Simonin.
"Est-ce que ce n'est pas un peu le fait du prince ?" demande le magistrat à Alexandre #Benalla , sur le fait qu'il n'a pas prévenu de la venue de Vincent Crase
"Je ne le vois pas comme ça. Je pensais que ça l'intéressait, je lui ai proposé le matin. Avec du recul, on peut se dire que c'était inapproprié", répond Alexandre #Benalla.
Alexandre #Benalla raconte la rapidité avec laquelle l'ambiance a basculé, parle de "gens bons chic bon genre", qui se changent avec des vêtements de pluie noirs : "On voyait le black bloc se former".
Lors d'une audition, Alexandre #Benalla dit n'avoir rien vu d'anormal à porter un brassard et une radio : "La radio était pour moi une façon de me tenir informé de ce qu'il se passait, en aucun cas d'intervenir en prenant la parole".
Vincent Crase, également prévenu, est appelé à la barre. L'assesseur qui préside l'audience aujourd'hui, lui demande de confirmer qu'il a mis le brassard avant d'entrer au Jardin des Plantes. "Personne ne m'a dit de ne pas le mettre. Au contraire, on m'a dit de m'identifier"
Le magistrat demande à Alexandre #Benalla pourquoi il n'a pas prévenu le major Mizerski avant d'entrer dans le Jardin des Plantes. "Pour être très franc avec vous, à un moment, on l'a complètement perdu", répond le prévenu, qui invoque un moment de "grande confusion".
"Je ne sais pas qui a perdu qui", ajoute Vincent Crase, interrogé à son tour. "Dans ce moment de confusion où ça crie, ça court dans tous les sens, je cherchais des yeux soit M. Mizerski, soit Alexandre". Ne voyant pas le policier, il a donc choisi de suivre Alexandre #Benalla
Autre vidéo : en regardant très attentivement, au loin, tout près d'un camion de pompiers, on voit Vincent Crase mettre le brassard rouge "police". Puis des personnes courir derrière les grilles du Jardin des Plantes.
L'assesseur appelle Vincent Crase à la barre : "Je ne souhaite pas parler que de M. Benalla".
"Il est de quel couleur, ce brassard ?
- Rouge…orange
- Avec quelque chose dessus ?
- Avec écrit "police" dessus"
Le magistrat rappelle à Vincent Crase qu'il a dit avoir couru 5 à 10mn après être rentré dans le Jardin des Plantes. Or, la vidéo montre des personnes en train de courir tout de suite après l'entrée du duo dans le parc.
"Monsieur le juge, je n'ai pas de souvenir très précis…"
Le magistrat demande à Alexandre #Benalla pourquoi il n'a pas de casque au Jardin des Plantes alors qu'il le mettra ensuite place de la Contrescarpe. "L'idée était d'arriver discrètement, le major Mizerski m'a donc demandé de laisser le casque dans la voiture".
"Ce 1er mai 2018, aviez-vous sur vous un document professionnel, une carte professionnelle ? demande l'assesseur à Alexandre #Benalla
- Non, juste le brassard police"
Même question à Vincent Crase : "J'avais ma carte de réserviste", répond le prévenu qui décrit une carte "bleu-ciel avec un bandeau bleu-blanc-rouge".
Le juge fait venir l'un des hommes interpellés ce jour-là dans le Jardin des plantes. K. M., partie civile dans ce dossier, s'est vu prescrire une ITT de 4 jours après les faits.
Le jeune homme s'est fait interpeller pour avoir jeté une pierre vers les forces de l'ordre, ce qu'il conteste.
Lors de l'instruction, K.M. a dit avoir été entouré par trois hommes, dont un "grand avec une capuche grise" qu'il identifiera plus tard comme Alexandre #Benalla et un "chauve", qu'il reconnaîtra comme étant Vincent Crase.
Selon lui, Alexandre #Benalla lui a tendu des pierres qu'il a refusé de prendre, en mettant les mains derrière son dos.
Il sent quelqu'un lui tordre le bras pendant qu'une autre personne le tient au torse. Plus tard, en voyant les images, il reconnaît Alexandre #Benalla et Vincent Crase.
Il raconte également que l'un des deux a refusé qu'un policier lui mette du produit pour soulager sa douleur aux yeux (irrités en raison des gaz lacrymogènes), disant "non, garde ça pour nous".
Autre photo : on y voit la trace d'un coup de matraque sur le tibias droit de K.M., attestée par un certificat médical. Le cliché a été pris en août, soit trois mois après les faits.
Le juge rappelle que K.M. a été condamné à six mois de prison avec sursis pour des violences contre les policiers le 1er mai. Jugement confirmé en appel.
"Ce dossier manque de confrontations", estime le magistrat. #Benalla
Le juge lit le témoigne d'un policier qui voit "un individu" qui arrive dans sa direction "poursuivi par deux hommes". Sur le moment, il pense que ce sont des collègues en civil, à tel point qu'il leur remet le jeune homme coursé, que ses hommes viennent d'interpeller.
Ce même policier note que ceux qu'il pense être policiers ne semblent pas trop avoir l'habitude d'interpeller et ont une attitude "fébrile". Il dit n'avoir vu aucune violence commise par le duo.
L'assesseur continue la lecture des témoignages recueillis lors de l'instruction, citant plusieurs policiers ayant pris Alexandre #Benalla et Vincent Crase pour des collègues en civil.
A la sortie du Jardin des Plantes, Alexandre #Benalla est prévenu du fait que même l'accompagnement d'une personne interpellée n'est pas de son rôle. "Si l'on en croit ce qui s'est passé à la Contrescarpe [donc après], ce message n'a pas été tout à fait compris", note le juge.
Le magistrat rappelle que Alexandre #Benalla et Vincent Crase ont tous les deux expliqué avoir voulu apporter leur concours à la force publique, en interpellant K.M. au Jardin des Plantes.
L'audience est suspendue 15mn.
L'audience reprend. K.M. est appelé à la barre. "J'ai plein de questions à vous poser", lui dit l'assesseur, qui préside l'audience cet après-midi. #Benalla
"Pourquoi ne pas avoir porté plainte plus tôt ?" demande le magistrat, rappelant qu'il a saisi la justice début août. Le jeune homme répond ne pas avoir su plus tôt qui étaient les hommes impliqués dans son interpellation.
"Je n'ai pas vraiment vu la matraque, je l'ai plus entendue et sentie sur ma jambe. Quand je suis rentré dans le Jardin des Plantes, j'étais en panique. Je ne peux pas dire que j'ai vu M. Crase me matraquer, non", dit le jeune homme. V. Crase a contesté être l'auteur du coup.
K.M. a dit, lors de son audition, avoir "senti de la haine" dans le regard des hommes qui l'ont interpellé.
Sur le produit pour soulager les yeux, à la barre, le jeune homme confirme avoir entendu quelqu'un dire "tu gardes ça pour nous", mais, explique, trois ans après, "ne plus pouvoir dire qui a dit ça".
Sur le fait de savoir si l'un des hommes portait un brassard "police" : "Trois ans après, je ne me souviens pas de ce genre de détails.
- Ce sont des détails qui sont importants pour le tribunal", répond l'assesseur.
Alexandre #Benalla est appelé à la barre. Le juge lui demande de s'expliquer sur le fait qu'il n'est pas entré dans les détails de cette intervention lorsqu'il a relaté les faits au Jardin des Plantes.
"C'est quelque chose qui ne m'est pas revenu à l'esprit" répond le prévenu, qui change de sujet : "J'ai lu, depuis trois ans, des 'manifestants'. Il n'y avait aucun manifestant, que des blacks blocs"
L'assesseur l'interrompt brusquement : "M Benalla, passez-moi l’expression, j’ai de la bouteille, on va en rester au sujet, répondez à ma question : Etait-ce un oubli ou un "non événement", une expression que vous avez employée et qui m'a marquée"
Alexandre #Benalla répond qu'il a effectivement trouvé l'interpellation d'un homme qu'il jugeait coupable de violences sur un policier "anecdotique".
Au tour de V. Crase. Il avance l’art. 73 qui permet aux témoins d'un délit d'interpeller, sous certaines conditions : "Je ne pense pas avoir été complètement en dehors de la loi. J'entends les CRS dire 'interpellez-le'. Dans un acte citoyen, je suis parti pour l'attraper". Cet
Cet art. 73 du cpp a régulièrement été mis en avant par les prévenus pendant l'instruction : "Dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d'une peine d'emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l'auteur et le conduire devant l'OPJ le plus proche".
Vincent Crase redit ne "jamais" avoir porté de coup de matraque à K.M. Matraque qu'il dit avoir tenue à l'envers. L'assesseur précise que l'on regardera les images.
Pourquoi ne pas avoir dit qu'il n'était pas policier lorsqu'on lui remet K.M. ? veut savoir le juge. "Je n'y pense pas, à ce moment-là on est dans le feu de l'action", répond Alexandre #Benalla.
Vincent Crase lui, trouve "logique" de remettre K.M. rapidement à un OPJ.
A ce moment-là, "Je suis un citoyen qui voit des délits se commettre devant lui et qui réagit, je ne suis pas collaborateur du président de la République ni observateur" continue Alexandre #Benalla.
A la question de savoir si ce qu'implique leur statut d'observateur leur a été rappelé par Philippe Mizerski : "Négatif M. le juge, M. Mizerski ne nous a pas dit quoi que ce soit de toute la journée", répond Vincent Crase, alors gendarme réserviste.
Le magistrat fait diffuser la vidéo de l'interpellation au Jardin des Plantes diffusée par franceinfo.
Et si Alexandre #Benalla n'était pas intervenu ? lui demande le juge. "Il y aurait eu un agresseur de policier qui n'aurait pas été interpellé, qui ne serait pas passé devant le tribunal, qui n'aurait pas été condamné", répond le prévenu.
- Ne me prenez pas pour un obsédé de la matraque, insiste le juge, mais qu'est-elle devenue ?
- Je n'en ai jamais eu, et je ne l'ai pas donnée à Vincent.
- Moi, dans mon souvenir, c'est bien Alexandre qui me l'a donnée. En tout cas, ce n'est pas la mienne, répond Vincent Crase.
L'assesseur fait diffuser une vidéo de Mediapart. Invité à réagir, s'il le souhaite, aux images de son interpellation, K.M. décline : "Je veux bien répondre à vos questions mais je n'ai rien à dire de plus, tout ce que j'avais à dire je l'ai déjà dit".
Autre photo : on y voit K.M. semblant pousser un cri qui pourrait être de douleur. Derrière lui, Alexandre #Benalla et Vincent Crase. "Je n'ai pas un souvenir de cri de douleur, mais qu'il se plaignait de ne rien voir", explique Alexandre #Benalla.
L'assesseur fait venir le commissaire Maxence Creusat à la barre. Il sera jugé pour la vidéosurveillance, mais, ici, le juge veut avoir son avis de professionnel sur l'intervention du duo, même s'il n'était pas au Jardin des Plantes.
Maxence Creusat, au sujet des images : "Ils semblent participer à l'action de police, je pense que tout le monde en est d'accord"
Le commissaire de 34 ans voit deux volets à ces faits du 1er-Mai : "Le volet symbolique, le coup de canif dans le monopole de l'usage légitime de la force, le contrat social" et "le volet matériel", l'interpellation d'un "casseur" dans une journée "très difficile".
"Ils n'avaient pas à le faire, ils étaient observateurs", juge Maxence Creusat.
Même question au contrôleur général Laurent Simonin : "On voit des citoyens qui accompagnent les policiers (…). Ils n'auraient pas dû le faire, ils ont cru bien faire. On sait depuis le départ que des observateurs doivent rester passifs".
"Qu'avez-vous vu pour courir après K.M. comme ça ?" demande l'avocate du jeune homme partie civile à Alexandre #Benalla. "J'ai vu Monsieur M. agresser un policier très violemment, dans le dos, lâchement, et je crois qu'il a été condamné définitivement pour ça".
"- Partir avec une matraque pour votre comparse, et un pistolet, est-ce que vous vouliez en découdre ?, demande l'avocate.
- Maître, pour être très clair, très précis dans ma réponse, je n'avais pas de matraque, je n'avais pas d'arme et je suis venu pour observer."
Alexandre #Benalla avance à nouveau l'article 73 : "C'était un délit flagrant", juge-t-il.
"Je suis assez désolé de voir les syndicats de police assis à côté des parties civiles qui sont des agresseurs de policiers", estime Alexandre #Benalla. Deux syndicats sont parties civiles dans cette affaire : Vigi et Unité-SGP-Police.
Vincent Crase : "Je pense que j'ai rempli ma part du contrat social en étant réserviste. Je pense avoir fait ce que je devais faire au moment donné. A posteriori, avec le tsunami qui m'est arrivé dessus, évidemment, je me suis posé des questions"
Alexandre #Benalla le redit : "Si je n'avais pas été là, un agresseur de policier n'aurait pas été interpellé. Ça me paraît inconcevable de vivre dans une société où l'on agresse les policiers".
Alexandre #Benalla, toujours : "Je ne regrette absolument pas ce que j'ai fait ce jour-là"
Le ton monte alors que l'avocat d'une partie civile pose des questions sur des faits que le juge estime être trop éloignés de l'épisode du Jardin des Plantes.
Le procureur demande à Alexandre #Benalla pourquoi il se dit aujourd'hui fier de ce qu'il a fait au Jardin des Plantes alors qu'il n'en a pas parlé en garde à vue.
Le prévenu explique avoir été entendu en garde à vue sur les faits de la Contrescarpe et ne pas avoir jugé utile de raconter cet épisode : "Ce qui rend cette scène extraordinaire, c'est juste mon statut de collaborateur du président de la République".
"- C'est précisément parce que vous aviez tous ces attributs de policier qu'il ne fallait rien faire
- A froid, ça coule de source, mais ce n'est pas ce à quoi j'ai pensé sur le moment, monsieur le procureur"
L'avocat de Vincent Crase rappelle que K.M. a dit à l'audience ne pas être sûr que c'est son client qui l'a frappé : "Je vous sais gré de cette loyauté, mais vous dites l'avoir déduit…"
Réponse de K.M., qui explique vouloir raconter les faits le plus fidèlement possible, trois ans après les faits : "Je crois que je suis le seul, ici, à avoir une certaine éthique, à avoir ce souci moral".
Question de l'avocat de Vincent Crase à son client : "Sans arme, sans matraque, imaginez que, devant vous, cette scène se produise. Auriez-vous la même réaction de courir après cet homme dont on disait qu'il venait de jeter des pierres sur les policiers ? Oui."
"Est-ce que vous pensez que ce comportement porte atteinte à l'honneur de la police nationale ? Absolument pas."
Interrogé par l'avocate d'Alexandre #Benalla, Laurent Simonin regrette de ne pas avoir été informé en temps réel par Philippe Mizerksi des agissements des deux observateurs.
Alexandre #Benalla explique que, si Philippe Mizerski avait émis le moindre doute ou la moindre réserve sur ses agissements, "la journée se serait arrêtée là". Il s'est senti légitimé dans son comportement par l'absence de réaction de celui qui devait le chapeauter.
L'audience est suspendue, reprise demain à 13h30.

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