Bouhafs, à propos des «gestes techniques» de Benalla (pour reprendre l'expression de Bennalla lui-même):
- J'ai été surpris de cette violence. Pourquoi il lui a mis une patate comme ça, à Georgios ?
Il ajoute:
- Je savais pas quoi faire...
..La seule chose que je pouvais faire, c'était filmer. Dès qu'il m'a vu, Alexandre Benalla est parti.
(ce que conteste l'intéressé qui assure, plutôt, avoir tenté de retrouver un OPJ de la @prefpolice pour embarquer Georgios et Chloé).
Bientôt 20h, fin des débats, l'écran géant remonte gentiment se cacher dans le plafond, et chacun rentre chez soi, libre et fatigué.
Procès #Benalla@benallaoff . J’ai passé la journée au tribunal. Aujourd’hui, c’était le grand jour. La vidéo de @T_Bouhafs place de la Contrescarpe, 1er mai 2018. Je vous raconte dans la soirée.
Marrant, instructif et politique.
14h, l'huissier de justice a beau être fort aimable, le règlement, c'est le règlement: pas question de garder le téléphone allumé. Ça, c'est pour les avocats et la presse (avec cartes). D'où le décalage de ce live-tweet, réalisé dans les conditions du direct. Mais en différé.
Sur les bancs des accusés: Vincent Crase, alors employé par @enmarchefr, et comparse de Benalla. Sur les vidéos de l'époque, c'est l'homme au crâne chauve et aux lunettes noires. Aujourd'hui, il n'a pas ses lunettes.
Dans la place. Après déposition de @T_Bouhafs, celle du policier. Pas de brassard ? « Un oubli ». Le tutoiement ? « J’entends que ça pose problème ».
Le policier de la BAC: « on peut me reprocher que je ne sois pas à être identifiable ? «
La juge: « on a pas à déduire votre qualité parce qu’un bout de gilet pare balle ou d’une arme dépasse »
Le police: « j’entends »
Ça commence. La @PorteParoleMI salue les «nombreux socio-nautes» que nous sommes. A dire vrai, nous ne sommes que 124 en ce moment.
Comme le veut l'usage, @GDarmanin prend la parole en premier. Au menu: le recrutement («comment le faire et non le subir», autrement dire comme «renforcer l'attarcativité» de la police, en berne), la «formation initiale et la formation continue».
« Si les états d’urgence sécuritaire et sanitaire ont été déclarés en quelques jours, les mécanismes d’essentialisation et de réduction progressive des libertés se sont inscrits dans la durée » (p. 54)
De la violence des perquisitions administratives (p.49) et du « conditionnement social, médiatique et civique ».
L'occasion de remercier du fond du cœur, et une nouvelle fois, tous les témoins, vidéastes, comités, victimes, qui, dans l'ombre ou non, ont pris part à ces 986 signalements.
En deux ans, la donne a changé. L'enjeu des #violencespolicières a désormais gagné toute la société.
Chacun a compris que ces violences ne constituent pas une suite hasardeuse de cas. Mais relèvent bien d'une logique systémique.
De partout, et souvent depuis de longues années, bien avant allo @place_beauvau, comités de quartiers populaires, observateurs, journalistes indépendants, collectifs de familles, chercheurs, avocat(e)s, assos, victimes, œuvrent pour que la police nationale devienne débat national