#SFLS2021 @COREVIH_Alpin a déjà commencé un LT 👏qu'on va essayer de compléter. Au programme cet après-midi : Titres de séjour pour soin – Rappel des fondamentaux et actualités @comede_asso avec @IAPAC ainsi que @SantePubliqueFr @Sidaction @Corevih_POC F.Bes @OIP_sectionfr
La retransmission porte en fait sur la session "Prisons - Parcours de vie, parcours de santé : l’égalité dedans dehors, c’est possible !" avec Vandentorren Stéphanie, médecin épidémiologiste @SantePubliqueFr
Note : de nombreux salarié-es de SIS sont présent-es à Grenoble mais pas votre serviteur-e de LT.
Ha ! Le son est très mauvais donc on n'entend pas vraiment ce que dit Stéphanie Vandertorren 🙃
#SFLS2021 Jean-Claude Guichard : exemple d’un CeGIDD en milieu Pénitentiaire. Les consultations de remise de résultat sont l'occasion d'aborder la Réduction des Risques divers (protoxyde d'azote, violences sexuelles).
JC Guichard @Sidaction 7% de chlamydia positives mais on assiste aussi à une baisse des hépatites C actives (de 1,9 à 1,2%)
J.C. Guichard : beaucoup de patients n'ont jamais évoqué les violences sexuelles sont ils ont été victimes
J.C. Guichard : La PreP est très méconnue mais elle intéresse beaucoup, en particulier par rapport à la sortie de prison
J.C. Guichard : 9% des hommes déclarent avoir été victimes de violences sexuelles, 36% pour les femmes, 25% ont été victimes de violences physiques et ça monte à 60% pour les femmes
J.C. Guichard : on met en place des ateliers de prévention des violences sexuelles. On en exclut les auteurs (AVS) qui rentrent dans d'autres ateliers. 674 détenu-es ont participé à ces ateliers en 2019, 308 en 2020.
J.C. Guichard : en prison c'est plus facile pour les détenus d'accepter du dépistage mais il faut former les soignants Image
François Bes @OIP_sectionfr en prison la sexualité ne peut pas s'exercer librement, en particulier avec les proches car il n'y a pas de lieux d'intimité
F.Bes Les rapports sexuels se font en général à la sauvette, donc sans prévention, car ils sont menacés de sanctions disciplinaires.
F.Bes : il est assez facile de proposer du dépistage à l'arrivée en détention mais beaucoup plus difficile après car les détenus sont en surnombre partout. Les sorties se font souvent sans préparation et donc sans dépistage qui pourrait repérer des contaminations en prison.
Gilles Pialoux @HopitalTenon Les chiffres des violences sexuelles indiqués sont ceux avant l'entrée. Qu'en est-il des violences au sein des établissements de détention ainsi que des outils de prévention dans ce cadre ?
J.C. Guichard : parler de violences sexuelles à l'entrée peut permettre d'en parler éventuellement si elles se produisent pendant la détention - mais ça arrive rarement (qu'ils en parlent)
Que se passe-t-il si quelqu'un parle de violences sexuelles en prison ? Un projet de travail avec la médecine médico-légale existe mais pour le moment on est dans l'improvisation
C'est évidemment plus compliqué quand quelqu'un dit avoir été agressé par un membre du personnel pénitentiaire
La sexualité peut aussi être consentie en prison mais du coup elle se fait sans protection
Le CEGIDD est porté par l'unité sanitaire. En cours de détention, les consultations se font sur demande des détenus. Dans d'autres structures, des dépistages sont fait par une équipe extérieure, donc de manière anonyme.
Diane Leriche : comment ne pas perdre de vue les personnes quand elles sortent de prison ?
JC. Guichard : des structures ont été mises en place pour assurer une continuité de prise en charge au niveau de la santé mentale
"La réduction des risques en prison : une urgence sanitaire, une inaction coûteuse" Résultats de l’enquête sur les pratiques de RdR en milieu carcéral en Auvergne Rhône Alpes, V. Bourdin, ALS. La question de la prison n'est pas souvent abordée or c'est un grand lieu d'inégalités
Valérie Bourdin : la loi votée en 2016 pour étendre la politique de RDRD en prison n'a toujours pas de décrets d'application.
V. Bourdin : Tous les établissement remettent un livret d'accueil à l'arrivée, ils disposent touts de préservatifs externes et de gel
V.Bourdin : les documents d'information et le matériel sont très rarement disponibles hors de l'USN (unité sanitaire) et il y a peu de postes dédiés à la prévention malgré un intérêt pour un accompagnement au montage de dossier de financement
V. Bourdin : peu de livrets d'information abordent la question de la réduction des risques alors que certains livrets ont été élaborés avec les détenus
V.Bourdin : les connaissances des personnes pénitentiaires sont très diverses et ne sont pas toujours actualisées alors que certains établissements reçoivent des associations qui font de la RDRD
V.Bourdin : 64% des établissements ne se sentent pas concernés par les programmes d'échanges de seringue qu'ils considèrent parfois comme un encouragement au délit
V. Bourdin : aucun établissement n'a de programme de réduction des risques tatouage ou piercing
(note : SIS est intervenue au CD de Melun plusieurs fois sur la réduction des risques tatouage / piercing)
V. Bourdin : la volonté de proposer des actions existe mais les moyens ne suivent pas forcément.
V.Bourdin : à la sortie il y a très peu d'orientation vers les CAARUD et on ne propose pas de kit de sortie aux détenus
V.Bourdin : il faudrait développer l'utilisation des TROD sans se limiter au VIH, mais aussi améliorer l'information (et l'accès) au TPE (entre autres)
"La réduction des risques en prison" Fadi Meroueh, PH service de service Unité sanitaire, à Villeneuve Les Maguelone (près de Montpellier) qui est une maison d'arrêt donc avec un turnover très important
F.Meroueh : la surpopulation carcérale est uniquement en maison d'arrêt (MA), pas en centre de détention (CD) ou en maison centrale (MC)
F.Meroueh : Les hospitalisations se font à l'hôpital, pas dans les centres pénitentiaires Image
F.Meroueh : la loi pénitentiaire de 2009 réaffirme le secret médical, y compris en prison.
F.Meroueh : la loi de 2016 n'a pas de décret d'application mais cela n'empêche pas son application quand même (inaction de l'Etat)
F.Meroueh : à Villeneuve nous proposons tout le matériel de RDRD (préservatifs, seringues) ainsi que des buvards de dépistage, avec les traitements contre le VIH et le VHC
F.Meroueh : réduction des risques tatouage /piercing la question reste celle du paiement du- de la tatoueur-euse puisque les détenus n'ont pas le droit d'avoir de l'argent
F.Meroueh : on prépare aussi la sortie et les risques d'overdose avec la BHD (?) en long acting (note : ne vous privez pas de donner des précisions en commentaire)
Incidence du VIH en prison sans échange de seringue (en haut la Lithuanie, en bas l'Espagne) Image
*en haut sans échange (Lituanie), en bas avec échange de seringues (Espagne). La RDRD doit être considérée comme un soin
F.Meroueh : les interventions, y compris celles des CAARUD, se font à l'unité sanitaire parce que c'est beaucoup moins stigmatisant et aussi par manque de place
Florence Huber, COREVIH Guyane et Réseau Kikiwi : les incisions percutanées (implants, tatouages, piercings) ne sont pas rares en prison.
F.Meroueh : une expérience de tatouage a été faite à Marseille mais elle n'a porté que sur une quinzaine de personnes parce que ça ne peut pas être gratuit.
@Sidaction a mis en place un programme de mise à disposition de bouglous en Guyane sidaction.org/programmes-fra…
Question sur la gestion des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) : l'administration pénitentiaire ne veut pas en entendre parler donc c'est considéré comme des dispositifs de soins rapportés à l'unité sanitaire.
Denyse Cassin, SIS Association : la bétadine, les compresses et l'alcool sont disponibles pour la pose des #bouglous mais il y a quand même des risques d'infection. Certains médecins posent des bouglous qui concernent 50% des hommes.
"La médiation en contexte professionnel, un moyen pour lutter contre les violences carcérales" Jean-Philippe Mayol, directeur adjoint de l’Ecole Nationale de l'Administration Pénitentiaire Image
J.P.Mayol : on ne parle pas de pairs éducateurs mais plutôt de facilitateurs qui interviennent auprès des nouveaux arrivants mais aussi pour apaiser les relations lorsqu'il y a conflit
J-P.Mayol : cette initiative a démarré à Arles, dans un établissement sécuritaire, pour que les détenus acceptent des contraintes de circulation très fortes.
J-P.Mayol : l'expression des personnes détenues une fois établie, d'autres moyens ont été utilisés dont la médiation animale
J-P.Mayol : les facilitateurs se sont appuyés sur un concept, celui de la sécurité dynamique qui permet la coproduction de la sécurité prisonsystems.eu/fr/dynamic-sec…
J-P.Mayol : les facilitateurs sont comme des poissons pilotes qui vont permettre de créer des liens et accompagner les détenus lorsque les conflits émergent
J-P.Mayol : les facilitateurs ont un poids dans l'organisation de la détention lorsque l'équipe de direction les reconnait dans cette fonction, notamment à travers de notes de service, ce qui permet de bien clarifier le rôle de chacun
J-P.Mayol : l'approche de la population pénale était très individuelle. La formation de facilitateurs s'inscrit dans une perspective collective ce qui représente une évolution en particulier pour les personnels pénitentiaires
J-P.Mayol : la formation des personnes détenues est importante, en particulier au niveau de leur prise de parole, de la gestion de leurs émotions afin qu'ils puissent porter la parole de leurs co-détenus
"La Structure d’Accompagnement vers la Sortie (SAS)" Olivier Bagnis, psychiatre, Centre Pénitentiaire des Baumettes. Ces unités de détention individualisées sont tournées vers la réinsertion sociale et devaient être implantées mais le prix de l'immobilier ne le permet pas
O.Bagnis : il n'y a pas de référentiel du ministère de la Santé sur la prise en charge sanitaire des détenus dans les SAS. Chaque unité sanitaire de SAS définit donc sa propre doxa.
O.Bagnis: les personnes détenues sont soignées mais leur apprend-on à prendre soin de leur santé ? A la SAS, l'unité sanitaire est construite sur une conception globale de la santé sans opposer le somatique et le psychiatrique, le curatif et le préventif
O.Bagnis : on est passé de groupes très dirigés à des groupes où les soignants ne restent pas dans un rôle de sachant afin que les personnes puissent exprimer leur représentations autour de la santé, notamment avec la médiation de la photo expression.
O.Bagnis : les soins sont externalisés au plus près des lieux de vie, avec des producteurs de soins de proximité (dentistes libéraux, médecins spécialistes, CMP, CSAPA) avec un accompagnement éventuel par les infirmières et les assistantes sociales
O.Bagnis : depuis janvier 2019 les sorties médicales ont augmenté régulièrement. Chaque sortie nécessitant des moyens importants cela a conduit à faire ressortir les soins désirés par les détenus eux-mêmes dans une réflexion sur l'autonomisation.
Par manque de temps l'intervention de Florence Huber, COREVIH Guyane "Le VIH dedans-dehors: expérience de la Guyane Française et perspectives" n'est pas maintenue. Vous pourrez retrouver des informations sur le Réseau Kikiwi ici : gcsguyasis.fr/membres-gcs/re…
Fin de cette première partie de LT à #SFLS2021

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