#SFLS2021 Les soins, la prévention et le dépistage du VIH : le poids des inégalités sociales de santé avec Florence Thune🥰 directrice de @Sidaction et Thomas Huleux @sfls_vih
Approcher la question de l’infection à VIH par le prisme du non recours et du renoncement aux soins : le cas des personnes migrantes LGBTI par
H.Revil, Responsable scientifique de l’Observatoire des non-recours aux droits et services @UGrenobleAlpes, @CNRS, et G. Beltran.
Helana Revil : on porte le regard sur des problématiques d'accès mais on s'interroge aussi sur la mise à distance du soin par les personnes elles-mêmes. On peut prendre en compte des indications de durées, ou différencier selon les (types d')offres
H.Revil : certaine situations sont subies, d'autres choisies en fonction de normes, de croyances, de craintes particulières en particulier celles relatives à certains soignants
H.Revil : la question du non recours et celle du renoncement peut être posée à des moments différents des trajectoires avant et pendant le soin. Elle peut être posée pour les soins directement liés à l'infection à VIH mais aussi pour les soins support ou pour les droits sociaux.
Grégory Beltran : les personnes migrantes LGBTI se situent à l'intersection de deux catégories cibles souvent considérées comme exclusives. Mais cette population est peu visible et peu accessible.
G.Beltran : les taux d'incidence et de prévalence du VIH non diagnostiqué sont plus élevés dans cette population que parmi les personnes migrantes et les HsH mais il n'y a pas de différence significative de risque de mortalité
G.Beltran : ces populations sont confrontées à une difficulté d'orientation et de priorisation des problèmes avec un isolement particulièrement fort ainsi qu'à un vécu de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre souvent douloureux
"PrEP et Inégalités sociales de santé en France" Nicolas Vignier, Centre d’Investigation Clinique Antilles Guyane, @Inserm. La PreP n'est pas accessible partout de la même façon ni par les mêmes personnes (femmes, bénéficiaires de l'AME).
N.Vignier : la PreP n'est pas proposée à tout le monde, elle n'est pas non plus prise par tous ceux qui pourraient en bénéficier
N.Vignier : certaines populations clés sont négligées : les HsH étrangers en situation de précarité, les TDS, en particulier celleux victimes de la traite humaine, les personnes transgenres immigrées, les migrant-es primo-arrivant-es, les voyageurs (migrants ou pas)
N.Vignier : le démarrage est compliqué et nécessite des moyens particuliers
En Guyane la PreP concerne surtout les femmes mais comme elles sont souvent primo-arrivantes, étrangères, TDS et/ou sans couverture sociale, elles ne la connaissent pas.
Le projet PREMICE a proposé une consultation de prévention longue dans une PASS ambulatoire au réseau ville-hôpital 77 Sud. Sur 159 bénéficiaires, dont 83 femmes seules quelques unes ont pu commencer la PreP
France Lert, présidente de @parissanssida "Déterminants sociaux dans le VIH : quels sont aujourd’hui les leviers pour faire mieux ?". Les inégalités sociales se créent tout au long de la vie et à des périodes critiques liées à l'âge et à des facteurs individuels ou contextuels
F.Lert : la façon dont on est inséré-e dans un réseau social impacte directement la santé et la prise en soins. l'enquête Parcours a bien démontré ces inégalités entre hommes et femmes, selon l'emploi, le logement :ceped.org/parcours/
F.Lert: la mobilisation de la société civile, menée par les associations de PVVIH a permis d'actionner des leviers et de limiter la casse en suivant parfois des modèles utilisés dans d'autres domaines par @MdM_France@assoAIDES ou @acceptesst par exemple
F.Lert : l'accès à l'AME, les salles de consommation à moindre risque et toutes les autres avancées sont particulièrement remises en cause actuellement dans un climat de racisme très fort
F.Lert : tout le monde aime bien les médiateurs mais personne ne veut les payer
F.Lert : on doit aussi être très vigilant et pédagogique sur le vocabulaire employé (travailleur-euses du sexe, personnes vivant avec le VIH, personnes transgenres). Ainsi, dans le cadre du la PreP, on ne peut pas se limiter aux "personnes à risque".
Un vrai travail doit être fait auprès des professionnels de santé qui refusent l'accès à la PrEP pour les femmes ou qui se permettent des réflexions discriminatoires du genre "ah vous êtes séropositif ?"
Symposium @ViiVHC : inégalités en matière de rétention dans le système de soins médicaux ? avec Christine Katlama @HopPitieSalpe sur des échanges d'expérience entre Paris et Caen et sur l'impact de la COVID sur le système de soins
Roland Landman présente une étude menée au service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT) @hopitalbichat. Notre service comporte 4796 patients dont 63% d'hommes, 40% d'origine sub-saharienne. 403 patients ont été considérés en interruption de suivi médical > 18 mois
Jean-Jacques Parienti @CHU_Caen le critère de jugement de suivi porte principalement sur la survie des patients. On a suivi la même méthodologie qu'à @hopitalbichat
Notre cohorte comporte 989 patients dont 65% d'hommes, dont 50% se disant hétéro. 109 patients (15%, contre 13% à Bichat) ont été considérés en interruption de suivi médical sans retour plus de 18 mois
J-J. Parienti : les principaux facteurs de risque identifiés étaient la co-infection avec le VHC, suivie de l'origine sub-saharienne.
Romain Palich @HopPitieSalpe : Impact du Covid et des situations particulières sur la rétention dans le système de soin. R.Palich rappelle le contexte de l'épidémie
R.Palich : l'offre de soins s'est adaptée avec un envoi d'ordonnances, des téléconsultations. Cette offre s'est parfois maintenue après les confinements.
R.Palich : le VIH est une infection chronique avec souvent des patients observants, mais il touche aussi des populations vulnérables qui sont souvent soumises à un secret.
R.Palich : nous avons réalisé une étude observationnelle portant sur la rupture de suivi (consultations, charge virale). Sur une file active de 3985 patients, 11,5 % ont été en rupture de suivi bio et clinique, 1,7% des patients ont eu une infection à Sars-Cov2
R.Palich: plus les patients étaient sous traitement depuis longtemps, plus le temps de CV indétectable était long, moins le risque de rupture était important
R.Palich : le programme OPTICARE tente d'identifier les patients à risque de rupture de suivi et d'échec thérapeutique pour les maintenir dans le soin ichgcp.net/fr/clinical-tr…
R.Palich : le programme a continué à fonctionner pendant l'épidémie de COVID en appelant les patients, en leur répondant ou en leur envoyant des sms.
R.Palich : 80% des patients sont maintenant vaccinés contre le COVID alors que le taux d'acceptation était de 46% lors de la 1ère proposition. Les patients ont indiqué qu'ils avaient changer d'avis grâce à l'information de qualité que leur équipe médicale leur avait donné
L'origine sub-saharienne était un facteur protecteur à Caen et un facteur de risque à Paris. Ça dépend peut-être de certaines définitions et d'autres facteurs comme l'environnement plus ou moins adaptatif du patient. En tout cas pas de l'adhésion au traitement qui est bonne
W.Rozenbaum : les files actives dans les hôpitaux ont diminué cette année. Quelle peut en être la cause ?
W.Rozenbaum : les rendez-vous non honorés sont un facteur de risque tandis que la rapidité de mise sous traitement est un facteur protecteur. Roland Landman répond que cette dernière donnée est discutée actuellement.
A noter que les sms envoyés aux patients pendant les études étaient des rappels de rendez-vous.
Remarque dans la salle : le fait d'être africain est peut-être moins important que les conditions de vie. Certaines patientes ont pu avoir peur de se faire engueuler par le médecin après un rendez-vous non honoré.
Certains patients ont besoin qu'on les recontacte pour revenir vers le soin mais ils ne le feront pas d'eux-mêmes. Dans certains services le prochain rendez-vous est pris automatiquement mais ce n'est pas le cas partout.
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Jacques Reynes @CHU_Montpellier : Thérapeutiques / co-morbidités / recherche. Les trithérapies ont vu cette année leur efficacité confirmée. Quelle que soit la combinaison de traitement, les marqueurs inflammatoires évoluent faiblement.
Jacques Reynes @CHU_Montpellier Les échecs virologiques confirmés sont rares avec Cabotegravir (LA+ RPV), ainsi que les arrêts pour effets indésirables (EI), y compris les EI pour injection
J.Reynes : l'essai QUATUOR avec un traitement 4 jours sur 7 a montré des résultats excellents, avec très peu d'échecs virologiques liées à des mutations vih.org/20210317/quatu…
#SFLS2021@sfls_vih Reprise du congrès avec les présentations orales en commençant par Leslie Alcouffe : Santé sexuelle des femmes migrantes et en situation de vulnérabilité consultant dans les Centres Prévention Santé de la Croix Rouge Française en Guyane
#SFLS2021 Les situations administratives et financières des femmes sont difficiles avec une santé mentale très dégradée et un risque de violences sexuelles important. L'insécurité alimentaire est sévère et le sexe transactionnel fréquent.
Sérologie Covid-19 post-vaccinale chez les personnes vivant avec le VIH : vers une 3ème dose ? @Avicenne_RMuret Les PVVIH ne sont pas éligibles à la 3ème dose actuellement sauf en cas de CD4 bas.
#SFLS2021@sfls_vih Construire une meilleure qualité de vie pour et avec les personnes vivant avec le VIH avec Alexie Bosch @chms73 et Roman Krakovsky @PositivesVies
on commence par mesurer la précarité des PVVIH en 2021 : les résultats d’ASPEGIC (sic) une étude menée par Jules Fontaine et Cécile Jansen @HopAnnecyStJu
L'étude n'est pas encore terminée. Elle porte sur 427 personnes à qui on soumet un questionnaire. A noter que 58% des personnes vivent seules.
#SFLS2021 1ère plénière avec @FBerdougo délégué général de @SFSPasso et Anne Simon @sfls_vih sur les inégalités en santé et VIH. Comment réduire les inégalités ou, au moins, ne pas les aggraver ?
Cyrille Delpierre, épidemiologiste, directeur du Centre d’Epidémiologie et de Recherche en santé de POPulations (CERPOP), co-responsable équipe EQUITY, Inserm/Université Toulouse 3 Paul Sabatier, va tenter de poser des définitions sur le terme "inégalités sociales"
C.Delpierre : la précarité concerne des populations disparates : sans domicile fixe, allocataires des minimas sociaux, ou personnes en dessous du seuil de pauvreté
Ouverture officielle du congrès de la @sfls_vih avec Olivier Epaulard, président du @COREVIH_Alpin, professeur d’infectiologie au @CHU_Grenoble et Sylvie Vanderschilt de SIS Association qui cite Philippe Katerine
Catherine Aumond @assoAIDES et Gilles Pialoux @SFLS introduise la première intervention de Florence Lot, Responsable de l’unité VIH – Hépatites B/C – IST @SantePubliqueFr sur les découvertes d'infection à VIH en 2020
F.Lot : l'enquête LaboVIH a confirmé une baisse du dépistage du VIH en 2020 de -14%, de même que le nombre de sérologies positives confirmées -22%
La retransmission porte en fait sur la session "Prisons - Parcours de vie, parcours de santé : l’égalité dedans dehors, c’est possible !" avec Vandentorren Stéphanie, médecin épidémiologiste @SantePubliqueFr
Note : de nombreux salarié-es de SIS sont présent-es à Grenoble mais pas votre serviteur-e de LT.