Bonjour à tous,

C'est aujourd'hui que débute la 8e semaine du procès des attentats du #13Novembre 2015, 32e journée d'audience.

Le compte-rendu de la dernière journée est à retrouver ici >
franceinter.fr/justice/proces…
Au programme aujourd'hui :
de nouveaux témoignages de familles endeuillées du Bataclan.

LT à suivre ici.
Aujourd'hui, c'est @arianegriessel que vous pourrez retrouver à l'antenne de @franceinter

Avec toujours les dessins de @ValPSQR
L'audience reprend avec les premiers témoignages du jour, ceux de la famille de Cécile Misse, assassinée au Bataclan à l'âge de 32 ans avec son compagnon Luis Zschoche.
Christiane, la mère de Cécile est la première à prendre la parole.
Elle a fait projeter une photo de sa fille et son compagnon sur l'écran géant de la salle.
Christiane est restée plusieurs jours sans nouvelles de sa fille.
Christiane : "lundi matin, l'IML nous appelle, nous sommes convoqués à 13h. Le choc est violent, personne ne nous a informé de la mort de Cécile. Mon cerveau ne répond plus. Nous arrivons à 12h. Il y a beaucoup de monde, il fait froid. Le ciel est gris comme mon âme."
Christiane : "une femme à la voix sèche nous exprime la procédure. Nous avançons dans la pénombre, nous avons 5 minutes. Nous voyons Luis [son beau-fils, ndlr] derrière une vitre, nous ne pouvons pas le toucher. "Sortez" tonne une voix. Nous sortons, hébétés."
Mais Christiane et son mari, bien que convoqués à 13h, ne peuvent toujours pas voir leur fille.
"Je ne sais pas, moi, où est votre fille", s'agace un employé de l'institut médico-légal.
Finalement, quelques heures plus tard, elle identifiera le corps de Cécile.
Christiane : "a-t-elle eu peur? a-t-elle vu Luis mourir? a-t-elle souffert?". Ces pensées m'obsèdent. Puis, il y a les préparatifs des obsèques, d'un commun accord [avec les parents de Luis, ndlr] nous avons décidé d'enterrer Luis aux côtés de Cécile. Ils s'aimaient si fort."
Christiane : "Cécile avait 32 ans, elle nous a donné 32 ans de bonheur et de joie. Ma vie est riche de ces instants de bonheur et de partage.
Quand elle nous a présenté Luis venu de son Chili natal, nous l'avons tout de suite adopté."
Christiane : "Cécile débordait d'énergie, pratiquait la boxe, le char à voile.
Nous mesurons chaque jour ce que nous avons perdu, tout ce que l'on n'aura jamais plu. Il nous reste de merveilleux souvenirs que nous chérissons et l'espoir un jour de les rejoindre."
Philippe, le père de Cécile, ancien avocat, s'exprime à son tour : "ce n'est que le lundi soir, 16 novembre, que nous retournons une dernière fois à l'institut médico-légal. Cécile est bien là. C'est fini. Nous appelons notre fils Vincent, un monde s'écroule pour lui aussi."
Philippe raconte ensuite qu'il leur a fallu vider l'appartement que louaient Cécile et Luis : "vider cet appartement, une seconde mort."
"Tout à coup, l'appartement est vide, nous sommes anéantis et dans un état second."
Philippe explique avoir été suivi avec son épouse par un psychologue du deuil pendant un an "mais ce suivi n'est pas concluant. Nous sombrons."
Philippe choisit d'arrêter son métier "par anticipation". Avec son épouse, ils tentent de s'installer à Nantes "mais c'est un échec".
Philippe : "nous nous inquiétons de l'état de notre fils Vincent qui s'exprimera dans quelques secondes. Il est empreint de colère, nous vous prions de l'en excuser par avance.
Mon épouse, enfin, a été victime d'une crise cardiaque il y a deux mois, provoquée par la douleur."
Philippe évoque le souvenir d'un "geste d'amour" de sa fille qui "illumine nos souvenirs" : "nous étions au salon, elle a pris nos mains dans les siennes en déclarant "ah, mes parents adorés, comme je vous aime."
Cécile, notre rayon de soleil qui laisse un souvenir inoubliable".
Philippe : "Cécile a rencontré l'amour de sa vie, Luis, qui a quitté son Chili natal par amour pour elle. Il était et sera toujours un peu un second fils."
Philippe : "nous avons vu Cécile pour la dernière fois le 31 octobre à Nice. Une journée superbe. Elle était descendue pour organiser un anniversaire surprise.
Cécile aimait faire des surprise. Elle a vécu comme elle le désirait et comme nous l'avions souhaité pour elle."
Philippe: "les assassins nous ont tout pris : une fille adorable et adorée, un gendre charmant, les petits enfants que nous n'aurons jamais et qui n'éclairerons pas nos vieux jours. Comme l'ont déclaré d'autres parents : Dieu peut pardonner, pardonnera toujours, mais nous jamais"
Philippe : "comment tout ceci a pu se produire alors que de hautes personnalités du monde judiciaire, du renseignement et de la police alertaient nos gouvernements et annonçaient la survenance d'attentats?"
Philippe cite une interview de François Molins : "nous étions très sensibilisés au fait que cela devait arriver un jour mais nous ne savions pas quand ni comment", une autre du juge Marc Trevidic qui parle "d'impuissance", une autre du chef des services de renseignements etc."
Philippe : "le déni s'est enfin aussi exprimé dans la réaction et les atermoiements du préfet de police : déclenchement tardif du plan antiterroriste, zone d'ombre autour des militaires du plan Sentinelle etc. et le préfet a justifié après "nous n'étions pas en guerre"."
Philippe : "la vérité n'est pas toujours bonne à entendre et pas facile à dire."
Philippe confie également son amertume vis-à-vis du @FONDSDEGARANTIE
"Comment imaginer être moins bien traité que pour un banal accident de trottinette ou de circulation?"
Philippe : "mais il y a aussi des choses qui vont bien : ce procès en fait partie. Je remercie votre cour pour son écoute et l'attention constante que vous portez à chacun. Cette parole des parties civiles fait sans aucun doute partie de notre thérapie. "
Philippe : "nous avons ressenti profondément notre appartenance à la grande famille des victimes d'attentats. Nous allons continuer le chemin de notre vie jusqu'au grand départ où nous sommes persuadés de retrouver Cécile dans un monde différent et de paix éternelle."
Vincent, le frère aîné de Cécile, s'avance à son tour à la barre: "monsieur le président, je voudrais vous remercier pour votre humanité et le courage dont vous faites preuve pour écouter toutes les témoignages de victimes et de familles de victimes. Un courage qui moi me manque"
Vincent salue le courage du commissaire et son adjoint de la Bac nuit, entrés en premier dans le Bataclan "malgré leur manque d'équipement, des hommes courageux contrairement aux huit militaires de métiers qui n'ont rien fait".
Vincent : "moi, j'ai passé 6 ans seul dans ma tête avec mes souffrances, mon incompréhension et un profond sentiment d'injustice. Grâce à vous les survivants, j'ai pu partagé cette souffrance et surtout être reconnus. Sans vous, je n'aurais pas la force d'être ici."
Vincent: "mon témoignage n'éclairera en rien la cour et n'aidera en rien à l'avancée du procès, mais j'ai besoin d'exprimer ici ce que j'ai tu. Le #13Novembre 2015, j'ai perdu ma petite soeur adorée, Cécile, et mon beau-frère Luis et bouleversé ma vie. Je peux même dire détruit."
Vincent : "partout où ma soeur est passée, tout au long de sa trop courte vie, elle a créé des amitiés profondes avec des personnes de tous les horizons. J'étais très fier de ma petite soeur. On veillait toujours l'un sur l'autre."
Vincent évoque les derniers moments passés avec sa soeur et son beau-frère, en août 2015, leur baptême de parapente "des moments de pur bonheur."
"Nous avions prévu de passer les fêtes de Noël tous ensemble avec nos parents"
Vincent : "le #13Novembre 2015, j'appelle ma soeur. Répondeur. Je lui laisse un message du genre : "coucou, tu dois être en soirée, les parents sont inquiets, alors rappelle."
Et puis à la télé, j'entends parler du concert des Eagles of Death Metal. Et là, je comprends."
Vincent : "je ne me souviens quasiment plus de ce que j'ai fait pendant quatre jours. J'ai traîné en ville comme un zombie, traversés par pleins de sentiments, sans savoir quoi faire. Mon esprit et mon corps se sont dissociés. Ce sentiment ne me quitte plus aujourd'hui.
Vincent : "c'est mon amie Elisabeth qui m'a trouvé chez moi devant la télévision, prostré. Elle s'est occupée de moi, m'a emmenée à la gare. J'ai croisé des militaires de Sentinelle ou Vigipirate : aucun contrôle. C'est comme si les attentats n'avaient pas eu lieu."
Vincent : "je n'arrivais pas à me dire que tout cela était réel, j'avais l'impression d'être dans un cauchemar. En attendant à l'institut médico-légal, à l'écart j'ai vu des familles d'origine maghrébine, j'ai pensé que c'était les familles des terroristes. J'avais la haine."
Vincent : "quand j'ai vu Cécile, j'étais choqué, je n'osais pas m'approcher. Ces instants depuis m'obsèdent et ne quittent plus mon esprit. Puis il a fallu quitter la salle. Nous avons plus attendu à l'extérieur que nous avons eu de temps auprès de nos défunts."
Vincent raconte ensuite leur visite au 36 quai des Orfèvres : "je me souviens du manque de moyens e la police. Un scandale. On nous a reçu dans un cagibi où nous tenions à peine à quatre. L'officier avec un bureau d'écolier et un ordinateur. On ne pouvait rien mettre de plus."
Vincent : "tous les soirs, je sortais et je buvais jusqu'à être complètement bourré pour m'anesthésié, enlever cette douleur permanente que les cachets n'arrivaient pas à atténuer. Je reprenais le boulot le lendemain avec la gueule de bois."
Vincent : "beaucoup de mes amis ont essayé de me soutenir, mais je n'ai jamais pu leur dire ma détresse. Puis une soirée a mal tourné à cause d'une histoire de fille et j'ai pété les plombs, je suis devenu agressif. Depuis ce jour, je ne bois pas plus de deux verres."
"J'ai tenu comme je pouvais", raconte Vincent. Qui explique avoir rencontré Séverine. "Heureusement, qu'elle est là, elle est mon pilier, ma béquille. En 5 ans de vie commune, il n'y a jamais eu de conflit."
Vincent raconte également ses difficultés au travail, accentuées après la retraite anticipée de son père avec lequel il travaillait.
"En octobre 2019, j'ai vraiment craqué. J'ai pris contact avec une psy qui faisait de l'EMDR. Elle a hésité à me prendre de peur que je n'explose"
Vincent : "j'ai été licencié. Je ne suis toujours pas en capacité de reprendre une activité professionnel. Je me sens toujours perdu. Je n'arrive plus à appréhender les belles choses de la vie. Je vous avoue que je suis en colère contre cette société qui part à vau-l'eau".
Vincent : "j'espère que mon témoignage agira sur moi comme une sorte de thérapie.
Sachez que je ne pardonnerai jamais. Pour moi, la justice de ce pays est trop belle pour ces assassins et leurs complices."
C'est au tour de la maman de Luis Zschoche, le compagnon de Cécile Misse dont la famille vient de témoigner, de s'avancer à la barre. Venue spécialement du Chili, elle s'exprime en espagnol.
"Je suis venue à Paris assister au procès jusqu'à la fin de celui-ci".
Nancy explique qu'elle n'a jamais reçu aucun document de l'institution judiciaire au Chili. "La tenue de ce procès a été une grande surprise pour nous".
C'est grâce à une succession de coïncidences et l'aide de plusieurs personnes qu'elle est là, explique-t-elle.
Nancy indique qu'elle a du solliciter un laisser-passer pour venir, car le vaccin chilien n'est pas reconnu en France. Elle choisit de venir à Paris avec sa fille, sans savoir si elle pourrait participer au procès. "Nous avons été aidées par deux journalistes de RFI".
Nancy remercie également ses avocates, rencontrées à la veille du procès et qui l'a aidée à se constituer partie civile. "J'ai décidé de m'installer en France pour assister aux neuf mois de ce procès".
"Mon fils, Luis Felipe était le dernier d'une fratrie de trois."
Nancy : "en 2008, il avait 24 ans, il s'est installé à Paris, attiré par Cécile Misse, sa petite-amie. Il a appris à bien parler français et a réussi à valider son diplôme de commerce international. Ils se sont pacsés avec Cécile avec le projet de fonder une famille."
Nancy évoque les amis de Luis Felipe avec qui elle est restée en contact : "je pense que mon fils a laissé une petite empreinte en chacun d'eux".
Nancy explique avoir commencé à s'inquiéter quand elle a appris qu'un attentat avait eu lieu lors d'un concert des Eagles of Death Metal, "l'un des groupes préférés de mon fils". "Nous avons passé toute la nuit au Chili à regarder la télévision, à voir des images horribles".
Nancy : "au fur et à mesure que les heures passaient, nous nous rendions à l'évidence. La peur, le coeur serré que nous avons ressenti cette nuit-là ont laissé une empreinte indélébile."
Elle a finalement reçu un appel de la chancellerie qui lui annonçait le décès de son fils.
Nancy : "le contexte de sa mort, une attaque terroriste, de l'état islamique, était quelque chose de si lointain pour nous."
Deux jours plus tard, elle arrive à Paris, reçue par les parents de Cécile, "inconsolables autant que nous".
Nancy raconte à son tour la visite du corps à l'institut médico-légal "derrière une vitre" : "cela ressemblait à un mauvais rêve, un cauchemar dont on ne se réveillait pas".
"Nous sommes rentrés au Chili sans réponse sur le pourquoi. Pourquoi tout cela est arrivé?"
Nancy : "chaque jour, j'essaie d'apprendre à vivre sans sa présence, sans entendre sa voix, seulement avec son souvenir.
Et c'est pour cela que je suis ici, pour être avec toutes les autres victimes et obtenir les réponses aux questions que je me pose depuis tant d'années."
Nancy : "durant ce procès, on revit à travers les témoignages des survivants, tout ce qui s'est passé, de façon crue mais réelle. Je sais désormais où se trouvaient mon fils et Cécile lors des attaques. Je veux croire, penser que leur mort a été rapide, sans angoisse ni douleur"
Nancy : "j'ai du mal à comprendre quand j'entends dire que l'objectif était d'attaquer la France et non pas des individus. Au Bataclan, 90 personnes ont perdu la vie de manière cruelle. Et l'ampleur de ces attaques va bien au-delà du cercle familial ou des amis."
Nancy : "mon témoignage n'est pas très différent de celui des autres parents. Un même sentiment nous unit : celui d'obtenir justice. Et j'ai confiance en le fait que ce soit possible."
"Merci", conclut-elle en français.
"Gracias", lui répond le président.
Maurice, père de Marie Lausch et
Jean-Franck père de Mathias Dymarsky ont choisi de témoigner ensemble à la barre. Leurs épouses les accompagnent. "Marie et Matthias s'était rencontré en Terminale, à Metz, lors d'une fête anniversaire".
Marie et Matthias avaient 22 et 23 ans. Leurs pères racontent leur histoire à deux voix, devant une photo du couple, affichée sur le grand écran de la salle d'assises.
Ils revenaient d'une année à Londres et Grenade. "Chaque mois, ils se voyaient" dans l'une ou l'autre ville.
Maurice décrit sa fille, Marie : "solaire, dynamique, ouverte sur les autres et toujours joyeuse. Elle avait des passions comme la danse. Elle aimait la mode, toujours bien vêtue. Et surtout, elle avait Matthias."
"Matthias, poursuit son père, sa première passion c'était Marie."
Jean-François : "Matthias avait une autre passion, son travail. Et aussi le BMX, ces petits vélos avec des petites roues dont le but est de faire des figures".
En novembre 2015, "cela faisait trois mois qu'ils étaient revenus à Paris", poursuit Maurice, le père de Marie.
Maurice explique que "la dernière fois qu'on les a rencontré, le 12 novembre, j'étais avec les deux mamans, on est allés voir une pièce de théâtre, comme souvent.
Au retour, Marie a appelé sa mamie pour lui dire que les mamans étaient bien rentrées".
Maurice : "On l'a appris par SMS. Et un cousin de Marie nous a envoyé un SMS en nous disant : "Marie et Matthias sont au Bataclan, je n'ai pas de nouvelles. Nous sommes partis à Paris à 23h. Nous sommes arrivés à la mairie du 11e où on nous a dit qu'il fallait attendre."
Jean-François : "dans les hôpitaux, c'était le capharnaüm, à montrer des photos pour savoir s'ils étaient en opération, en soins intensifs ou décédés. A l'institut médico-légal, on a attendu deux heures, pour repartir et finalement apprendre qu'ils y étaient depuis 8h du matin."
Maurice : "A l'institut médico-légal, on a pu voir nos deux enfants, derrière une vitre. Deux enfants, 22 et 23 ans, unis ensemble dans un linceul blanc. C'est terrible pour des parents."
Jean-François : "on a du attendre 10 jours pour pouvoir les embrasser dans leurs cercueils"
Maurice : "pour la messe d'enterrement, on a souhaité que ce moment soit fait pour eux ensemble. Ce sont leurs amis qui ont tout géré, on était incapables de le faire. Nous sommes quatre parents dans la même peine, mais on a la chance d'être quatre."
Maurice : "les amis de Marie et Matthias voulaient absolument que dans cet ignoble moment, on pouvait faire de quelque chose de festif et de beau pour honorer leur mémoire."
Jean-François : "on a fait un vide-dressing comme Marie était dans la mode, un événement de BMX etc."
Maurice : "aujourd'hui, on ne peut plus aider nos enfants malheureusement, mais depuis 6 ans, on distribue un prix qui s'appelle Marie et Matthias."
Jean-François : "on a déjà donné près de 27 000 euros de bourse. On est des catalyseurs de solidarité. Ca nous permet de tenir."
Maurice : "nous voilà devant vous avec nos peines, notre deuil permanent et une blessure à jamais ouverte. Il était important de passer un message au box des accusés.
Rappelle qui étaient nos enfants uniques, Marie et Matthias, et les valeurs qu'ils portaient."
Maurice : "non, vous n'aurez pas notre haine. Non, on ne vous pardonnera jamais. Nos espoirs est porté par la jeunesse qui nous accompagne depuis le #13Novembre 2015, leurs amis que nous ne connaissions pas. Vous ne nous avez pas divisés, mais vous avez agrandi notre famille."
Jean-François : "pourquoi avoir sécurisé à outrances les Champs-Elysées et pas un seul escadron devant le Bataclan? Pourquoi on a dit au GIGN que ce n'était pas leur secteur? Ca aurait pu peut-être éviter à certains jeunes de décéder."
Jean-François : "Pas de haine, mais pas de pardon. Faites votre travail. Jugez-les."
Maurice : "Marie est née le jour de l'automne, aujourd'hui c'est l'hiver pour nous. Et dans l'Est c'est très dur."
Fin de l'audition commune des pères de Marie Lausch et Mathias Dymarski.
L'audience est suspendue une instant. Elle reprendra avec la suite des témoignages des familles endeuillée au Bataclan.

Je profite de ce tweet pour un mea culpa. Le prénom de Mathias Dymarski s'écrit avec un seul T (et non deux comme dans mes précédents tweets). Mes excuses.
L'audience reprend avec les parents de Valentin Ribet, décédé au Bataclan.

Valentin était aussi le neveu de l'avocat Jean Reinhart, dont @sophparm a dressé le portrait >
franceinter.fr/justice/jean-r…
Nadine, la mère de Valentin rappelle qu'il avait 26 ans.
"Nous avons découvert de manière simultanée les attentats de Paris et Saint-Denis et la présence de Valentin et sa compagne Eva au concert des Eagles of Death Metal par la voix de notre fils Maxime, 24 ans".
Nadine : "après un premier appel ans réponse, il m'est apparu évident qu'il ne fallait plus appeler pour ne pas attirer l'attention sur eux. J'ai compris ultérieurement que beaucoup de familles avaient fait comme nous ce soir-là".
Le #13Novembre, Nadine était heureuse de réunir sa tribu. Son cadet, Maxime, revenait de Londres pour le week-end. "Avant minuit, nous ne réalisions pas la gravité des faits. Puis nous avons appris qu'Eva avait pu s'échapper malgré des blessures".
Nadine : "nous avons pu joindre les parents d'Eva qui partaient à l'hôpital. Ils nous ont confié de manière douce et pudique que leur fille était très inquiète pour Valentin.
De son côté, mon frère, Me Jean Reinhart, oncle et parrain de Valentin, avait lancé des recherches."
C'est Me Reinhart qui annoncera d'ailleurs le décès de Valentin à sa soeur. Nadine, elle, retrace la vie de famille avec son frère de deux ans son cadet et sa soeur née cinq ans après. Elle se souvient "de son détachement par rapport à ses études qui avait le don de nous agacer"
Lorsqu'il a eu 17 ans, raconte Nadine, il a été diagnostiqué comme "dit précoce avec un QI de 130". Il a poursuivi des études de Droit, a prêté serment comme avocat. "Nous étions fiers, émus, heureux".
Nadine : "le #13Novembre Valentin a été atteint de deux balles dont une lui a ôté le souffle immédiatement. Sur les photos que nous avons voulu voir, il est infiniment beau, un vrai Dormeur du val. Valentin est devenu le cavalier G26. Quelles ont été tes dernières pensées?"
Nadine évoque ensuite la visite à l'institut médico-légal : "Valentin était toujours aussi beau, notre Dormeur du val était encore là, enveloppé dans son drap blanc. Depuis ce jour-là, nous avons supprimé tous les draps blancs de la maison."
Nadine : "la souffrance durable s'est inscrite dans notre vie. Dormir est une souffrance, marcher est une souffrance, parler, travailler, respirer est une souffrance. Nous sommes toujours hébétés.
Cette douleur que nous découvrons jour après jour nous ralentit. Nous surnageons."
Nadine : "au-delà de la souffrance et du chagrin, la naissance de la colère dans le sentiment de fatalité du #13Novembre
La souffrance devient aussi le terreau fertile des associations de victimes. Aux côtés des fondateurs de @13onze15 nous allons fédérer une communauté soudée".
Nadine : "nous fabriquons de bonnes armures pour nous permettre de survivre : une armure pour le travail, une armure pour les amis, une armure pour la famille. Un foulard pour cacher les yeux rougis, des mouchoirs, la concentration pour ne pas s'écrouler sur les marches du métro"
Nadine : "près de 6 ans ont passé et le temps du procès est enfin arrivé. Grâce aux témoignages des rescapés, j'apprends les derniers instants de la vie de Valentin. Et nous avons ce courage de regarder les photos de Valentin sur le plancher du Bataclan, ce cavalier G6."
Olivier, le père de Valentin Ribet, s'exprime à son tour : "nous avons rapidement eu le sentiment que Valentin était parmi les premiers touchés. Mais c'est seulement plus de 5 ans après que nous avons eu le besoin de transformer ce sentiment en certitude, avec l'accès au dossier"
Olivier : "nous attendons surtout de ce procès qu'il soit inscrit dans la mémoire collective et entre dans l'Histoire."
Très ému, Olivier évoque la fondation créée au nom de son fils.
C'est au tour de la famille d'Hélène Muyal de s'avancer à la barre. Hélène Muyal est décédée à l'âge de 35 ans au Bataclan. Son conjoint, Antoine Leiris est l'auteur du texte devenu célèbre "Vous n'aurez pas ma haine".
Zahra, soeur aînée d'Hélène est la première à témoigner.
Zahra a gardé, raconte-t-elle, le texto inquiet qu'elle envoie à sa soeur ce soir-là "tout comme je n'arrive pas à effacer son numéro de mon répertoire téléphonique".
Zahra a fait projeter une photo de sa soeur sur l'écran géant de la salle.
Zahra raconte, comme de nombreuses familles avant elle, la longue attente et recherche d'informations dans les heures et jours qui suivent l'attentat du Bataclan. "Ce n'est que le samedi soir que le téléphone de mon mari sonne et qu'Hélène est décédée. C'en est fini de l'espoir."
Zahra : "certains mots sont très lourds lorsqu'il faut les prononcer. Je vais téléphoner au mari de ma soeur pour lui annoncer que son épouse est morte. Je vais téléphoner à ma mère pour lui annoncer que sa fille est morte, à mon frère. Je vais aussi l'annoncer à mes enfants."
Zahra : "les mois qui ont suivi ont été très durs. Ma mère et moi nous sommes senties très seules et isolées. Puis mon frère a quitté les Etats-Unis pour se rapprocher de nous. Ce qui me sauve c'est la présence de mon mari. De mes enfants mais aussi celui de ma soeur."
Zahra : "Hélène avait 35 ans, elle laisse un mari aimant et un orphelin, un petit bébé privé de sa maman et qui avait à peine 17 mois."
"Un concert dans un agenda d'une jeune maman c'était à n'en pas douter une joie attendue."
Zahra : "Hélène c'était une fille sensible. C'était ma soeur, mon alliée en toute circonstance, celle avec qui j'avais un lien de solidarité Indéfectible. Il me reste des souvenirs de fou-rire mémorables que j'aime convoquer quand je pense à elle."
Zahra : "je ne sais pas si l'apaisement est possible avec le temps. Mais je fais confiance en la justice de mon pays qui déterminera les responsabilités de chacun dans ce massacre".
La mère d'Hélène Muyal, Sylvie, témoigne à son tour, s'excuse "si de temps en temps ...", pleure.
Sylvie : "ma fille a été tuée au Bataclan. Elle avait 35 ans. Pour moi, c'est le plus bel âge de la vie.
Je me pose des questions comme tout le monde : est-ce qu'elle a souffert? Est-ce qu'elle a pensé à son enfant? J'imagine qu'elle s'est sentie mourir et ça, c'est très dur."
Sylvie : "comme beaucoup de personnes, je pense que nos gouvernements successifs n'ont pas pris la mesure du danger. Mais je ne veux pas m'appesantir là-dessus."
Sylvie : "la mort a des répercussions irréversible. Le manque de ma fille sera éternel. Aucune idée ne mérite qu'on tue. Il me semble que dans les différentes versions religieuse, le commandement de ne pas tuer est le premier."
Sylvie : "ils nous envient notre liberté, mais en fait ils crèvent de jalousie. Et je pense qu'il faut donner un signal fort et signifier que des exactions de la sorte ne peuvent pas être commises. Je voudrais leur dire que ces crimes ne les conduiront pas au paradis."
Sylvie : "ma fille était une très bonne et belle personne. Je pourrais vous parler longtemps d'elle, de sa personnalité. Nous avons de très bonnes relations, j'étais là quand elle avait besoin de moi et je savais compter sur ses conseils judicieux."
Sylvie : "je pense à la souffrance de mon petit-fils. C'est très dur. Je l'ai vu tout petit regarder sous la couette de ses parents pour voir si elle n'était pas cachée là. Pendant, longtemps il l'a cherchée."
Sylvie : "je me suis souvent trouvée démunie quand il me demandait quand sa maman allait revenir. Bien sûr, à deux ans, on ne sait pas ce que c'est la mort. Il faudra chaque fois trouver les mots. Enlever sa maman à un enfant, c'est lui enlever la lumière dans la nuit."
Sylvie : "pour la souffrance de mon petit-fils, je ne pourrai jamais pardonner.
Tout à l'heure, je les voyais se faire enlever les menottes, ça m'a fait mal. Mais je ne dis pas que je pardonne."
Jonathan, le frère d'Hélène Muyal s'exprime à son tour. Il vivait à l'époque aux Etats-Unis : "la dernière fois que j'ai vu ma soeur, c'était en avril 2015. Je la reverrai une dernière fois cette année-là, mais dans un cercueil."
Jonathan : "la culpabilité d'être loin de ma soeur et ma mère et de ne pas avoir été là pour protéger Hélène me rongeait. Je me demandais si je devais renoncer à ma carrière et rentrer en France." C'est ce qu'il a finalement choisi de faire.
Jonathan : "je veux rappeler que les attentats ont résonné aux Etats-Unis aussi et j'ai reçu beaucoup de messages de soutien, du monde entier. Les blessures sont irréparables, certes, mais nous ne sommes pas seuls. Nous sommes plus unis et plus forts que jamais."
Jonathan : "le souvenir d'Hélène me donne de la force, du courage et m'inspire chaque jour.
Le prénom complet d'Hélène c'est Luna-Hélène. Luna, c'est la lune en espagnol. Hélène en grec, c'est le rayon du soleil. La lune et le soleil ne peuvent être détruits."
Place aux témoignages de la famille de Franck Pitiot, assassiné à 33 ans. Son père, Christian, évoque "cet amoureux des fêtes, dont la dernière a été tragique".
C'est le coup de téléphone d'un ami de Franck qui les alerte. "Dans l'immédiat nous sommes restés relativement calmes"
Christian : "pendant les trois jours atroces qui ont suivi, nous avons recherché toutes les infirmations possibles pour tenter de le retrouver. L'hôpital de La Pitié-Salpêtrière qui pense reconnaître Franck, nous demande d'identifier un blessé. C'est une erreur.
Christian : "on nous demande de rédiger une note manuscrite décrivant Franck, un peu comme au XIXe. A chaque rencontre au sein de cette cellule de crise, nous avons du remplir une nouvelle fiche. L'Etat a fait preuve d'une faiblesse coupable, qu'il faudra bien juger un jour."
Christian : "fort heureusement, notre fille Aude, a trois enfants, nos petits-enfants. Ils nous obligent à rester debout et nous aident à espérer.
Il nous manque et restera à jamais dans notre coeur."
Christian : "ces accusés sont parfois appelés les fous de dieu, mais ils ne sont pas fous. Ils sont des assassins barbares qui ont prémédités et organisés cette horreur.
Nous les invitons à lire attentivement le Coran en particulier la sourate 6, verset 151."
Christian cite la sourate 6, verset 151 du Coran : "Ne tuez personne, Dieu l'interdit sauf dans le cadre dans la justice. Voilà ce que Dieu recommande, puissiez vous le comprendre".
Maintenant, notre dernière volonté pour Franck est que la justice passe, sans haine."
Me Reinhart, avocat de la famille de Franck Pitiot, lit une lettre de sa soeur Aude. Elle y évoque ses souvenirs avec son frère, mais aussi le manque de Franck :"il nous a laissé de nombreuses graines d'humanité, de tolérance, d'altruisme. Petit à petit, nous les faisons germer".
Eric, père de Pierre-Antoine Henry, décédé à l'âge de 36 ans s'est avancé à la barre : "je viens témoigner d'un mort. Tout ce qu'il en reste c'est notre vie dans la souffrance, la vie de ses enfants, sa compagne, ses parents, ses frère et soeur, ses amis."
Eric : "d'après le légiste, la mort de Pierre-Antoine a été instantanée, la balle entrée à l'arrière de son crâné a percuté la paroi osseuse, il avait déjà perdu connaissance."
Eric : "avant même d'être un père formidable il était amoureux de sa compagne."
Eric a fait projeter une photo de Pierre-Antoine sur l'écran géant. Une photo d'un petit-déjeuner avec ses deux filles. Elles étaient âgées de 2 et 6 ans lorsqu'il est mort.
Eric : "notre famille a l'habitude des morts jeunes, de la résilience. Mais on espérait échapper à ça.
Pierre-Antoine était une si belle personne que je l'admirais. J'apprenais de mon fils."
Eric : "la dernière fois que je l'ai vu s'était sur le quai de la gare. La fois suivante, dans son cercueil. Moi, je suis orphelin de mon fils."
Eric: "sa fille aînée a vite compris, elle n'osait pas poser de questions. Et maintenant, on lui raconte petit à petit. Sa fille cadette, deux ans et demi à l'époque, attendait derrière la porte "que papa rentre". Puis elle a compris qu'il était très vieux, puisqu'il était mort".
Eric : "le #13Novembre ma femme et moi étions à un concert de jazz à Angers, je me suis dit en rentrant qu'il fallait que je fasse découvrir cette musique à mon fils.
Le 14 novembre, le cauchemar a commencé."
Eric : "aujourd'hui, j'ai peur de chaque coup de téléphone matinal. Alors s'il vous plait, ne m'appelez pas avant 7h30 du matin."
Eric : " j'attends de ce procès de montrer la résistance des victimes à la douleur et aux forces destructrices. Les témoignages disent la résilience des survivants. Comment a-t-on pu laisser des gens s'armer et venir à Paris pour mener cette sanguinaire randonnée?"
Place aux témoignages des parents de Mathieu De Rorthais, 32 ans. Son père, Marc, s'excuse "je vais essayer d'être assez rapide mais malheureusement, je vais répéter des choses que vous avez déjà entendues."
Comme beaucoup de parents, ceux de Mathieu ont d'abord fait le tour des hôpitaux, avant de recevoir l'appel fatidique : "monsieur de Rorthais, je suis au regret de vous informer du décès de votre fils, Mathieu. Toutes mes condoléances", raconte Marc à la barre.
Marc : "maintenant, il y a ce procès et je souhaite condamnation les plus sévères pour les accusés et qu'ils ne retrouvent aucune minute de liberté. Je n'aurai de pardon pour les accusés, quelle que soit leur implication."
La mère de Mathieu, Myriam s'explique à son tour, évoque "le tsunami de douleur".
"Pourtant, quatre ans auparavant, Mathieu était atteint d'un cancer, il a combattu la maladie avec dignité et pudeur. Il était en rémission. Il sort vivant d'un cancer et meurt dans un concert."
Myriam : "Mathieu n'est plus là pour accueillir la vie qui renaît par l'arrivée de son neveu le mois dernier. Mathieu n'est plus là pour retrouver ses cousins, cousines qu'il retrouvait chaque année. .Ils ont pris en moi ce qu'il y avait de plus précieux : la vie d'un des nôtres"
Myriam : "je suis fille d'immigrée, mon père était tunisien, musulman. Il a combattu pour la France. Ils sont enterrés tous les deux, avec ma mère. Un catholique, un musulman, touts les deux dans la même tombe."
Les auditions de parties civiles sont terminée pour aujourd'hui, elles reprendront demain à 12h30 avec les témoignages de nouvelles familles qui ont perdu un proche au Bataclan.
Le compte-rendu de l'audience du jour illustré par @ValPSQR est à retrouver ici > franceinter.fr/justice/proces…

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26 Oct
Bonjour à tous,

C'est aujourd'hui le 33e jour d'audience du procès des attentats du #13Novembre 2015.

Le compte-rendu de la journée d'hier, illustré par @ValPSQR est à retrouver ici >

franceinter.fr/justice/proces…
Aujourd'hui, de nouvelles familles qui ont perdu un proche au Bataclan sont attendues à la barre.

Parmi les témoignages prévus : la soeur de Nick Alexander ou le père de Nathalie Jardin, par exemple.

LT à suivre ici.
Retrouvez @sophparm à l'antenne de @franceinter
Les premiers à venir à la barre sont les proches de Lola O., plus jeune victime décédée dans ces attentats. Elle avait 17 ans.
Sa tante est la première à témoigner : "Lola était la fille unique de ma soeur. Elle était ma première nièce. J'avais 20 ans."
Read 181 tweets
22 Oct
Bonjour à tous,

C'est aujourd'hui le 31e jour d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015.

Le compte-rendu de la journée d'hier par @sophparm
est à retrouver ici >

franceinter.fr/justice/proces…
Vous pouvez également retrouver le témoignage d'Aurélie, qui a perdu son compagnon Matthieu Giroud au Bataclan, qu'elle a accepté de nous confié et que nous avons choisi de publier en intégralité >
franceinter.fr/justice/proces…
Au programme aujourd'hui, la suite des témoignages des familles endeuillées du Bataclan.

La cour devrait également entendre le témoignage de Kevin, qui a du être amputé après avoir été blessé de deux balles.
Il nous avait confié son témoignage ici >franceinter.fr/attentats-du-1…
Read 163 tweets
21 Oct
Bonjour à tous,

30e jour d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015.

Le compte-rendu de l'audience d'hier, illustré par @ValPSQR est à retrouver ici > franceinter.fr/justice/proces…
Au programme aujourd'hui : les témoignages des proches des personnes assassinées au Bataclan.

LT à suivre avec @sophparm
Je vous retrouve à l'antenne de @franceinter
Parmi les personnes attendues à la barre Aurélie, compagne de Matthieu Giroud et mère de leurs deux enfants, Michel, grand-père de Maël qui se trouvait au concert.

Nous avions raconté leurs histoires ici > franceinter.fr/justice/pierre…
Read 4 tweets
20 Oct
Au programme aujourd'hui : les derniers témoignages de survivants du Bataclan (avant les auditions des proches des personnes assassinées à partir de demain).

LT à suivre ici.
Et compte-rendu d'audience sur @franceinter avec @sophparm

Et toujours les dessins de @ValPSQR
L'avocate d'Osama Krayem demande la parole sur le fait que "des avocats de parties civiles se permettent d'interroger les interprètes sur la raison pour laquelle monsieur Krayem ne les sollicite pas pendant les auditions de parties civiles".
L'avocate d'Osama Krayem poursuit : "ces avocats ont demandé si monsieur Krayem était gêné par le fait d'avoir une interprète féminine ou d'entre les propos des parties civiles. Je tiens juste à préciser que monsieur Krayem a appris le français pendant ces 6 dernières années"
Read 179 tweets
19 Oct
Bonjour à tous,

C'est aujourd'hui le 28e jour d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015.

Le compte-rendu de l'audience d'hier illustré par @ValPSQR est à retrouver ici >
franceinter.fr/societe/proces…
Au programme aujourd'hui : le témoignage notamment de ceux qui ont été otages de deux terroristes dans un étroit couloir pendant plus de deux heures.

LT à suivre avec @sophparm

Je vous retrouve à l'antenne de @franceinter
Parmi ces otages, beaucoup sont devenus amis et s'appellent désormais les potages, contraction de potes et otages.
Ils nous l'ont raconté pour @franceinter >

franceinter.fr/emissions/le-z…
Read 5 tweets
18 Oct
Bonjour à jours,

Le procès des attentats du #13Novembre 2015 va reprendre pour sa 7e semaine et 27e journée d'audience.

Le compte-rendu de la dernière journée par @sophparm est à retrouver ici >
franceinter.fr/justice/proces…
@sophparm Au programme aujourd'hui : la suite des témoignages des survivants du Bataclan, notamment les spectateurs qui se trouvaient au balcon.

LT à suivre ici.
Retrouvez @sophparm à l'antenne de @franceinter

Et les dessins de @ValPSQR
L'audience reprend avec, comme souvent, les prestations de serment des nouveaux interprètes ainsi que de nouvelles constitution de parties civiles, en l'occurrence un spectateur du Bataclan qui ne s'était pas encore constitué partie civile jusqu'à présent.
Read 174 tweets

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