Visite du Musée de Villèle, dans l'ancienne habitation Panon Desbassayns à Saint-Gilles-les-Hauts (La Réunion). Un musée et un lieu de mémoire du passé esclavagiste de l'île.
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La maison de maître a été achevée en 1788. Les Panon Desbassayns se sont alliés aux Villèle, d'abord Joseph, le futur ministre de Louis XVIII, venu chercher refuge et fortune à l'Île Bourbon pendant la Révolution, puis son frère Jean-Baptiste.
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Ce sont les descendants de Jean-Baptiste de Villèle qui cèdent pour 1 franc symbolique le domaine au département pour y établir un musée d'histoire, classé MH en 1977. La maison, ruinée, est restaurée et garnie de meubles venant de la famille.
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Le domaine se compose, en outre, d'un pavillon en bardeaux, reconstitué, qui accueille aujourd'hui la boutique du musée.
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D'une cuisine créole, d'un hôpital.
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Et surtout des impressionnants vestiges de la sucrerie édifiée dans les an. 1830 sous la houlette de l'ingénieur Wetzell, envoyé par la métropole pour moderniser l'industrie sucrière réunionnaise.
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Un lieu qui fait toujours l'objet de fouilles archéologiques.
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Le musée est aussi un lieu de mémoire de l'esclavage. On y cultive le souvenir de ses hommes et de ses femmes privés de liberté pour travailler dans les plantations réunionnaises jusqu'en 1848. Devenus biens meubles, ils étaient soumis à un système de violence extrême.
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Le symbole en est le fusil offert en 1754 par la Compagnie des Indes à François Mussard, célèbre chasseur de "nègres marrons", les esclaves fugitifs qui se réfugiaient dans les montagnes du centre de l'île. Conservé dans les collections du musée, il n'est pas exposé.
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Pour en savoir +, je conseille la visite du site du musée et son portail des collections (1513 objets, avec photos et notices). Par ex. le portrait d'Henri Paulin Panon Desbayssans, personnage étudié par Claude Wanquet (2011). ⤵️
Lien : musee-villele.re/fr/search-noti…
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Ne pas manquer non plus de consulter son excellent portail "Esclavage à la Réunion", avec des articles très complets sur l'histoire de l'habitation. Une mine d'informations et de ressources. 👍 portail-esclavage-reunion.fr
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Et enfin, il faut souligner l'importante activité éditoriale du musée, qui publie des sources (j'ai fait provision pour les cours !) et de très intéressants catalogues. J'ai raté de peu l'exposition sur les voyages d'HP Panon Desbayssans. 😢 musee-villele.re/fr/accueil
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J'ai oublié de préciser que toutes les expositions organisées cette année à La Réunion en partenariat avec le @MuseeLouvre, dont celle sur le voyage d'HP Desbayssans, ont fait l'objet d'un très beau catalogue, qui fera le délice des dix-huitiémistes ! lespressesdureel.com/ouvrage.php?id…
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Le musée de Villèle abrite aussi la Chapelle pointue, oratoire de l'habitation, édifiée sous la supervision d'Hombeline Panon-Desbassayns (1755-1846), veuve d'Henri Paulin, et de son fils Charles de 1841 à 1843. Premier édifice néo-gothique de l'île de La Réunion. 1/6
Son nom de "Chapelle pointue' vient de son toit en forme de pagode de fantaisie très XVIIIe (cf. Pagode de Chanteloup). L'édifice a été rasé par un cyclone en 1932, avant d'être reconstruit en 1933-1934. Classé MH en 1970. 2/6
Les décors sont un peu moins riches qu'auparavant, mais la structure en rotonde est strictement identique. 3/6
Toujours dans le Moniteur : alerte au vin frelaté à Paris en 1793 !
"La section de l'Unité dépose des procès-verbaux dressés par des chimistes qui prouvent l'improbité et la cupidité de beaucoup de marchands de vin qui mixtionnent cette boisson d'une manière dangereuse".
⚗️🧪🍷
On a dû arrêter la fabrication, il y a des sans-culottes qui devenaient aveugles...
Finalement, la Commune nomme des "commissaires dégustateurs" chargés de débusquer les fraudeurs...
(extrait du "Moniteur universel" du 8 frimaire an II-28 novembre 1793).
Une petite merveille gothique à la frontière de la Bourgogne et du Forez : le cloître du couvent des Cordeliers de Charlieu (Loire), édifié fin XIVe-début XVe siècle.
Un fil promotionnel dédié à @Pierremorac. 1/9
Les chapiteaux du côté nord illustrent les vices et les vertus. On y croise des singes enchaînés, un chien encapuchonné et un cochon. 2/9
Beaucoup d'animaux étranges, dont certains à tête humaine, directement échappés du laboratoire d'un savant fou ! Mention spéciale pour le porc-épic à pattes de chèvre. 3/9
Moment préféré des dépouillements d'histoires diocésaines de la Révolution française publiées à la fin du XIXe siècle : les châtiments divins, rapportés par la "tradition", qui frappent les profanateurs.
Ici, le briseur de croix dont le corps finit lui-même par se déliter... 1/n
Les briseurs de croix se font aussi briser les jambes. Logique. 🤕 2/n
Rira bien qui rira le dernier.
Bien avant Gwynplaine et le Joker, le rictus maudit du citoyen Rajaud... 3/n
Le rendez-vous incontournable de juin : plaisir de recevoir le volume annuel "Dix-huitième siècle", la revue de référence des dix-huitiémistes francophones, éditée par @SFEDS3. Avec un dossier "Peuple en colère". 1/4
Comme l'année dernière, un n° sous le signe de l'engagement en faveur d'une recherche collective de qualité, loin du trompe-l'oeil de "l'excellence", destiné à masquer l'actuel gâchis de compétences, la vraie gangrène de l'université. Bcp d'articles co-signés Camille Noûs. 2/4
Bien sûr, dans une thématique "peuple en colère", plusieurs articles traitent de la période révolutionnaire. 3/4
Complément indispensable de l'exposition "Les Flandrin, un parcours entre Lyon, Paris et Rome" au @mbalyon, visite de l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris pour admirer les décors peints par Hippolyte Flandrin (1842-1863), dont la restauration s'est achevée il y a 1 an. 1/6