Le rendez-vous incontournable de juin : plaisir de recevoir le volume annuel "Dix-huitième siècle", la revue de référence des dix-huitiémistes francophones, éditée par @SFEDS3. Avec un dossier "Peuple en colère". 1/4
Comme l'année dernière, un n° sous le signe de l'engagement en faveur d'une recherche collective de qualité, loin du trompe-l'oeil de "l'excellence", destiné à masquer l'actuel gâchis de compétences, la vraie gangrène de l'université. Bcp d'articles co-signés Camille Noûs. 2/4
Bien sûr, dans une thématique "peuple en colère", plusieurs articles traitent de la période révolutionnaire. 3/4
Période que l'on retrouve aussi dans la partie "varia", avec de la liturgie (celle de l'Église constitutionnelle) et de la musique. 4/4
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Complément indispensable de l'exposition "Les Flandrin, un parcours entre Lyon, Paris et Rome" au @mbalyon, visite de l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris pour admirer les décors peints par Hippolyte Flandrin (1842-1863), dont la restauration s'est achevée il y a 1 an. 1/6
Pour dépasser les procès d'intention, je vais vous parler d'un de mes sujets de recherche à travers une brève chronologie pour comprendre, de 1789 à nos jours, la pluralité du royalisme en France. Utilisé seul, ce terme n’a aucune raison de servir d’anathème politique. 1 /15
Le terme « royaux » apparaît d’abord à la fin des Guerres de Religion (an. 1590), pour désigner les partisans d’Henri IV opposés aux ligueurs. Dans les années 1780, le mot « royaliste » est utilisé pour qualifier les partisans du réformisme autoritaire de Louis XVI. 2/15
En 1789, le terme royaliste désigne les partisans de l’absolutisme et ceux (les monarchiens) qui acceptent la Révolution tout en défendent une supériorité du roi sur l’Ass. nationale. Laquelle fait le choix d’un pouvoir législatif fort (tout en gardant la forme monarchique). 3/15
Depuis longtemps sur ma pile, enfin lu et chaudement recommandé : Maria Pia Donato, "Les Archives du monde. Quand Napoléon confisqua l'histoire" (@editions_PUF, 2020). 1/4 #VendrediLecture
Très belle enquête et impeccable maîtrise de l'historiographie ancienne et récente pour retracer les circonstances du grand rapt d'archives, celles du St-Empire et celles de la papauté, organisé par l'empereur et son archiviste en chef, Daunou. 2/4
Le livre est aussi intéressant pour comprendre l'usage de ces archives, dans un hôtel de Soubise transformé en galerie d'histoire impériale, au service d'un projet historiographique politico-scientifique animé par les Idéologues. 3/4
Il y a 230 ans, le 27 novembre 1790, l’Assemblée nationale constituante votait le décret astreignant les évêques et le clergé paroissial catholiques à un serment de fidélité à la Constitution. Retour sur une erreur d'appréciation aux lourdes conséquences. 1/25
Après avoir nationalisé les biens de l’Eglise (2 nov. 1789) et interdit les vœux monastiques (13 févr.1790), les députés poursuivent leur œuvre de réforme administrative de l’Église catholique en votant, le 12 juillet 1790, la Constitution civile du clergé. 2/25
Ils considèrent que l’Église catholique assure un service public du culte et qu’à ce titre la Nation française, par le biais de ses représentants, peut organiser administrativement ce culte, sans toucher au spirituel, au nom de l’intérêt général. 3/25
Alors que les catholiques français, privés de messe depuis le début du reconfinement, se posent notamment la question de l’accès au sacrement de l'eucharistie, je propose de revenir ce matin sur une semblable situation vécue pendant la Révolution. ⬇️ 1/20 la-croix.com/Religion/Confi…
J’ai évoqué hier le cas des messes clandestines, célébrées par des prêtres réfractaires. Entre la fin 1792 et jusqu’en 1800, beaucoup de curés sont contraints d’abandonner plus ou moins longuement leurs paroissiens pour fuir ou se cacher. 2/20
C’est toute l’organisation de l’économie sacramentelle qui est ainsi perturbée, avec des délais raccourcis ou allongés selon le type de sacrement et les circonstances. Malades et mourants, qui ne peuvent attendre, peuvent se trouver privés de l’extrême-onction. 3/20
Depuis quelques jours, on voit fleurir l'expression "messes clandestines", revendiquée par certains catholiques qui mobilisent le souvenir du culte réfractaire pendant la Révolution. L’occasion de revenir sur l'histoire de ces messes interdites. 1/25 20minutes.fr/societe/290888…
1ère précision : la liberté de culte n’a jamais été abolie en France pendant la Révolution. Les seules restrictions sont personnelles et pèsent sur le célébrant, s'il n'est pas assermenté. Autrement dit, la messe est clandestine car le célébrant est un prêtre réfractaire. 2/25
Un prêtre réfractaire est un prêtre catholique qui a refusé la Constitution civile du clergé, la réforme de l’Église de France votée par l’Assemblée nationale en juillet 1790. Il a marqué son refus en refusant le serment prévu par la loi (27 novembre 1790). 3/25