Le musée de Villèle abrite aussi la Chapelle pointue, oratoire de l'habitation, édifiée sous la supervision d'Hombeline Panon-Desbassayns (1755-1846), veuve d'Henri Paulin, et de son fils Charles de 1841 à 1843. Premier édifice néo-gothique de l'île de La Réunion. 1/6
Son nom de "Chapelle pointue' vient de son toit en forme de pagode de fantaisie très XVIIIe (cf. Pagode de Chanteloup). L'édifice a été rasé par un cyclone en 1932, avant d'être reconstruit en 1933-1934. Classé MH en 1970. 2/6
Les décors sont un peu moins riches qu'auparavant, mais la structure en rotonde est strictement identique. 3/6
Très bel autel en marbre blanc de Carrare, réalisé à Nantes en 1845 par le sculpteur Bousquet. Le tabernacle était autrefois orné d'un baldaquin en métal doré, arraché par le cyclone. 4/6
La chapelle abrite depuis 1866 la sépulture de Madame Desbassayns. Personnage controversé, symbole des contradictions d'une société esclavagiste, partagée entre bienfaisance chrétienne et gestion inflexible d'une main d'œuvre servile au service de sa prospérité économique. 5/6
Pour rappeler le passé esclavagiste des lieux et rendre hommage aux victimes de ce système, la chapelle abrite une œuvre de Sandrine Plante-Rougeol (2015) représentant les trois frères exécutés pour l'exemple, après une révolte servile, à Saint-Leu en 1811. 6/6
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Visite du Musée de Villèle, dans l'ancienne habitation Panon Desbassayns à Saint-Gilles-les-Hauts (La Réunion). Un musée et un lieu de mémoire du passé esclavagiste de l'île.
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La maison de maître a été achevée en 1788. Les Panon Desbassayns se sont alliés aux Villèle, d'abord Joseph, le futur ministre de Louis XVIII, venu chercher refuge et fortune à l'Île Bourbon pendant la Révolution, puis son frère Jean-Baptiste.
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Ce sont les descendants de Jean-Baptiste de Villèle qui cèdent pour 1 franc symbolique le domaine au département pour y établir un musée d'histoire, classé MH en 1977. La maison, ruinée, est restaurée et garnie de meubles venant de la famille.
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Toujours dans le Moniteur : alerte au vin frelaté à Paris en 1793 !
"La section de l'Unité dépose des procès-verbaux dressés par des chimistes qui prouvent l'improbité et la cupidité de beaucoup de marchands de vin qui mixtionnent cette boisson d'une manière dangereuse".
⚗️🧪🍷
On a dû arrêter la fabrication, il y a des sans-culottes qui devenaient aveugles...
Finalement, la Commune nomme des "commissaires dégustateurs" chargés de débusquer les fraudeurs...
(extrait du "Moniteur universel" du 8 frimaire an II-28 novembre 1793).
Une petite merveille gothique à la frontière de la Bourgogne et du Forez : le cloître du couvent des Cordeliers de Charlieu (Loire), édifié fin XIVe-début XVe siècle.
Un fil promotionnel dédié à @Pierremorac. 1/9
Les chapiteaux du côté nord illustrent les vices et les vertus. On y croise des singes enchaînés, un chien encapuchonné et un cochon. 2/9
Beaucoup d'animaux étranges, dont certains à tête humaine, directement échappés du laboratoire d'un savant fou ! Mention spéciale pour le porc-épic à pattes de chèvre. 3/9
Moment préféré des dépouillements d'histoires diocésaines de la Révolution française publiées à la fin du XIXe siècle : les châtiments divins, rapportés par la "tradition", qui frappent les profanateurs.
Ici, le briseur de croix dont le corps finit lui-même par se déliter... 1/n
Les briseurs de croix se font aussi briser les jambes. Logique. 🤕 2/n
Rira bien qui rira le dernier.
Bien avant Gwynplaine et le Joker, le rictus maudit du citoyen Rajaud... 3/n
Le rendez-vous incontournable de juin : plaisir de recevoir le volume annuel "Dix-huitième siècle", la revue de référence des dix-huitiémistes francophones, éditée par @SFEDS3. Avec un dossier "Peuple en colère". 1/4
Comme l'année dernière, un n° sous le signe de l'engagement en faveur d'une recherche collective de qualité, loin du trompe-l'oeil de "l'excellence", destiné à masquer l'actuel gâchis de compétences, la vraie gangrène de l'université. Bcp d'articles co-signés Camille Noûs. 2/4
Bien sûr, dans une thématique "peuple en colère", plusieurs articles traitent de la période révolutionnaire. 3/4
Complément indispensable de l'exposition "Les Flandrin, un parcours entre Lyon, Paris et Rome" au @mbalyon, visite de l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris pour admirer les décors peints par Hippolyte Flandrin (1842-1863), dont la restauration s'est achevée il y a 1 an. 1/6