Thread by @DidierMaisto

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J’ai toujours dit ce que je pensais et je ne vais certes pas changer aujourd’hui. Depuis que j’ai abordé le sujet Z, c’est un déferlement continu de haine. Oui, je trouve qu’il dit pas mal de bêtises, sur l’Histoire de France, les femmes, les religions.

Certains de ses propos me choquent profondément. D’aucuns me disent que j’ai « vrillé et ferais mieux de me concentrer sur la critique de la politique de Macron ». Merci pour le conseil, mais je ne les ai pas attendus. L’un comme l’autre sont cultivés et intelligents. Et alors ?

L’un comme l’autre sont portés par le système, avec la même ferveur et la même fougue. Ils déchirent la société française, qui n’a pas besoin de ça, surtout après les mois passés en liberté très surveillée, avec des confinements qui n’ont pas encore produit tous leurs effets.

On ne « refait pas nation » en opposant sans cesse des catégories de citoyens. Nous sommes là dans l’exact contraire du gaullisme, puisque Z et ses soutiens s’en réclament. Je n’aime pas les années Macron, mais je n’ai pas envie de vivre dans le pays imaginaire décrit par Z.

Je suis issu d’une famille qui a la France au cœur et a payé un lourd tribut pour la défendre, en versant son sang pour elle, quand elle était attaquée. Des rues et des monuments rendent hommage à mes ancêtres, qui ont désobéi et considéraient que Vichy n’était pas la France.

Ma mère ne porte pas un prénom français. Ses parents non plus. J’ai grandi dans un quartier populaire, fils de divorcés -et on n’avait pas un rond. J’ai vu ma mère se lever tous les jours à 6h, perdre sa vie à tenter de la gagner. Mon grand-père, maçon, travailler jusqu’à 75 ans.

Nos racines étaient pourtant ailleurs : en Sicile, à Naples, Malte, Ventotene, en Tunisie et en Algérie. Des pieds-noirs italiens « accueillis » comme des métèques en métropole après « les événements ». Ni Français, ni Italiens, ni Arabes. Des sous-citoyens en somme.

Faut-il pour autant « prendre sa revanche » ? Chercher une « pureté française » qui n’existe pas ? Remonter jusqu’où ? Suis-je pour autant « l’islamo-gauchiste » décrit par certains, les adeptes du réflexe pavlovien et de l’anathème facile ?

Je tente simplement de garder la tête froide et de faire la part des choses. Je ne vois pas en chaque musulman un terroriste en puissance. Je m’intéresse aux individus sans les essentialiser en fonction de leur couleur de peau, de leur religion, de leur nom ou de leur prénom.

Ce ne sont pas mes racines qui me font aimer la France, mais bien mes ailes. Bonne journée à tous.