Sur les plateaux tv, @DavidPujadas, @MartinBlachier, Caumes, Calvi, s'appuient sur l'étude de @JAMAInternalMed sur les liens entre croyance et symptômes du covid long, en reprenant ses conclusions.
Cette étude est scientifiquement et MATHÉMATIQUEMENT fausse. #FlawedJAMAStudy 👇
"L'étude est solide grâce à une très grande cohorte".
En fait, non, les groupes significatifs sont petits, voire négligeables.
Il est évoqué 30 000 personnes dans la cohorte, mais en réalité on s'intéresse à seulement 1000 patients qui sont positifs. #FlawedJAMAStudy
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D'autres études ont déjà été publiées sur des dizaines de milliers de personnes *infectées*, donc bon, on est loin de la cohorte en béton dans cette étude.
Pour les auteurs, les auteurs qui ont eu le covid auront une sérologie positive. Toute leur analyse est basée sur cela.
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Là, ça pique encore un peu plus, car avec une spécificité qui positive à tort 2,5% des volontaires de la cohorte, les deux tiers sont des "faux positifs" !
On parle bien des deux tiers du millier du début.
Le millier qui sert d'étalon aux auteurs.
Deux tiers qui n'ont jamais
4/n
été infectés, contrairement à ce qu'indiqué la sérologie ! Et d'ailleurs les chiffres de l'étude le confirment : ils n'ont pas de symptômes prolongés, pas même la perte d'odorat.
Cet oubli des faux positifs fait s'écrouler le château de cartes. #FlawedJAMAStudy
5/n
Ce qui est intéressant par contre, c'est que l'étude démontre statistiquement que la population qui a vécu un épisode de covid, confirmé par une sérologie positive, possède un risque accru de développer 18 symptômes prolongés... 6/n #FlawedJAMAStudy
Et ce qui est encore plus intéressant, c'est que ceux qui ont eu un vécu un épisode de type covid, *malgré une sérologie négative*, ont le même risque accru de développer ces 18 symptômes prolongés... #FlawedJAMAStudy
7/n
Ce qui démontre :
1 - que la sérologie n'est pas un test fiable pour confirmer une infection au covid, du fait des faux négatifs liés au test et des 25% de patients qui ne développent pas suffisamment d'anticorps (longtemps) pour qu'ils soient détectables. #FlawedJAMAStudy
8/n
et
2 - que le covid entraine bien des symptômes prolongés dans des proportions significativement plus élevées que celles rencontrées en population générale. #FlawedJAMAStudy
10/n
et
3 - la proportion de gens qui pensent avoir vécu un épisode covid colle
parfaitement avec la proportion attendue en extrapolant des résultats des tests
sérologiques.
Il n'y a donc rien qui laisse penser à une "surdéclaration" de covid dans la cohorte ! #FlawedJAMAStudy
La fausseté de cette étude est étayée par de nombreux scientifiques : par un professeur en medecine de l'université de Yale, expert international en analyse méthodologique et relecture critique d'articles, Francis Wilson. @fperrywilson methodsman.com/blog/is-long-c…
Il a publié son analyse dans Medscape.com, qui est l'un des journaux de l'actualité médicale les plus réputés en ligne.
D'autres critiques cinglantes ont suivi. Celle de l'expert Brian Hugues : thesciencebit.net/2021/11/11/no-… #FlawedJAMAStudy
D'autres critiques pertinentes mais un peu moins approfondies ont été données par des professeurs interrogés :
David Strain, Kevin McConway, Jeremy Rossman ⬇️ sciencemediacentre.org/expert-reactio…
Il pourrait être utile de relayer ces éléments auprès des journalistes et médecins qui sont susceptibles de prendre les conclusions de l'étude comme un résultat solide.
Il n'y a qu'en France que cette étude est prise au sérieux... #FlawedJAMAStudy#LongCovid#ApresJ20@apresj20
Sont interrogés :
🔹Dr David Strain, Maître de conférences clinique principal, Université d'Exeter
🔹Prof Kevin McConway, Professeur émérite de statistique appliquée, The Open University
🔹Dr Jeremy Rossman, Maître de conférences honoraire en virologie, Université du Kent
.../...
D. Strain : “It misses a very simple explanation. Whether the participants had COVID or not, there is no doubt that they were experiencing some illness that they attributed to COVID. There are multiple viral illness other than COVID that cause “long symptoms””.
.../...
"L'expérience antérieure peut influencer les symptômes actuels, mais les symptômes actuels peuvent influencer (le souvenir) de l'expérience antérieure. Il n'y a tout simplement aucun moyen de savoir ce qui se passe."
Poke @pascale_santi@sfoucart
"les chercheurs n'ont pas vérifié d'autres infections, de sorte que leur conclusion selon laquelle les symptômes de longue durée de ces personnes doivent avoir été causés par des «croyances» tombe à plat"
"Ils ne peuvent pas déduire une explication de « croyance à la maladie »
[corrélation CL/ infection - suite]
L'article du Monde sur l'étude Matta et al. publiée dans JAMA évoque un argument de C. Lemogne. ⬇️
Les auteurs disent ne pas trouver non plus de corrélation significative entre ce critère combiné et les symptômes.
Etudions l'argument.
C. Lemogne fait référence à ce tableau, et à la nouvelle colonne Model 7 :
Pour que cet argument soit décisif, il faudrait que la spécificité du critère "test biologique (PCR, test rapide) et/ou diagnostic d'un médecin" soit meilleure que celle des tests sérologiques.
Or les auteurs de l'étude n'évaluent ni la spécificité combinée de ce critère,
Imaginez.
Vous êtes une équipe de chercheurs qui fait une étude sur le covid. Pour cela, vous prenez 26823 personnes et leur faites passer un test sérologique.
Ce test a une sensibilité de 87% et une spécificité de 97,5%.
La spécificité, c'est la probabilité d'avoir un test
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négatif chez un non infecté.
Combien étaient atteints selon l'étude elle-même ? Environ 4%.
Soit 1073 personnes sur les 26823.
Comme la sensibilité est de 87%, 933 auront une sérologie positive. Les autres, 140, sont des "faux-négatifs".
En tant qu'auteurs, avisés,
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vous remarquez que les faux-négatifs ne représentent que 1% du total des sérologies négatives. 👍
Selon la valeur de spécificité, chez un non-infecté, donc chez environ 26823 - 1073 = 25750 personnes, 2,5% ne seront pas négatifs alors qu'ils auraient dû l'être.
Mais 2,5% de
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Compte-rendu Conférence COVID à l'Institut Pasteur 29/09-01/10/2021. [thread] 👇
Après-midi du jeudi 30 septembre 2021, consacrée au covid long. #ApresJ20#CovidLong#LongCovid
Le compte rendu ne sera pas exhaustif : je ne vais évoquer que les aspects nouveaux/importants.
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Partie 1: "Viral persistence and long Covid"
1re intervenante : Mayssam Nehme
Hôpitaux Universitaires de Genève, Suisse
"Clinical presentation of long Covid (on-site)" 2/n
Elle évoque les différentes définitions du covid long Long Covid/ PASC (post acute sequelae of covid), PACS (post-acute covid syndrome), post Covid condition,... Puis les symptômes à 7-9 mois dans son étude depuis une cohorte de malades symptomatiques, et vs groupe contrôle. 3/n