#GUADELOUPE : NOUVELLES NUITS D'ÉMEUTES ET DÉPLOIEMENT RÉPRESSIF MILITARISÉ
- Le gouvernement en guerre contre la population guadeloupéenne -
La Guadeloupe entre dans sa 7ème journée d'agitation. Le mouvement de grève qui se construisait autour de l'opposition au #PassSanitaire est en train de se transformer en véritable insurrection généralisée alors que l'État s'engage dans sa mécanique répressive.
Sur l'île, depuis le 19 novembre, un nouveau couvre-feu de 18h à 5h du matin a été décrété par la préfecture. Celui-ci intervient seulement quelques jours après la fin d'un autre couvre-feu, pseudo-sanitaire, qui se terminait le 15 novembre, date du début de la mobilisation.
Sur place les forces de l'ordre se déchaînent et les violences policières se multiplient. Les vidéos de tirs de gaz lacrymogène et les passages à tabac de manifestants qui circulent sur les réseaux sociaux viennent étayer les témoignages.
Les gendarmes mobiles ont été filmés, tirant des grenades explosives GM2L depuis leur convoi roulant.
Les blindés de la gendarmerie nationale sont utilisés et des véhicules de l'armée transportent les compagnies anti-émeute sur tout le territoire.
Des dizaines d'arrestations ont déjà eu lieu. Moins de 24h après l'annonce de l'intérieur d'envoyer 200 forces de l'ordre supplémentaires pour "prêter main-forte" aux milliers de contingents déjà présents sur l'archipel, les premiers renforts étaient acheminés par avion.
Un déploiement express, mais la gestion sécuritaire ne s'arrête pas là. Suite aux nouvelles émeutes à Pointe-à-Pitre, nouvelle annonce de Darmanin : pour écraser la révolte, une 50aine d'agents surentraînés et surarmés du RAID et du GIGN vont rejoindre les forces d'occupation.
Des brigades spécialisées dans l'antiterrorisme et le grand banditisme intervenant lors de prises d'otages vont être utilisées pour des opérations de maintien de l'ordre. Un délire répressif et une certaine idée du "dialogue social".
Autrement dit, l’État envoie des moyens immenses en un temps record alors que l'île n'a pas de moyens sanitaires ou sociaux depuis des années.
Cependant les guadeloupéens ne décolèrent pas. La batterie de mesures sécuritaires successives du gouvernement ont même renforcé la détermination du mouvement.
La plupart des axes de circulation sont barricadés, donc impraticables. Parfois des clôtures ou des palissades de chantier ont été soudées entre-elles, du béton est coulé à même la route. La police ne passe plus.
Depuis plusieurs nuits à Pointe-à-Pitre, les infrastructures coloniales sont neutralisées : local LREM, banques, magasins de grande distribution sont détruits ou pillés.
Les distributeurs automatiques sont arrachés à coup de tractopelle tandis que la gare routière est littéralement partie en fumée. Un commissariat de police et une armurerie auraient été dévalisés par les insurgés.
La misère sociale et les difficultés économiques organisées par les politiques coloniales ont fini par faire déborder le vase en Guadeloupe. Et le brasier de la révolte n'est pas prêt de s'éteindre. Le peuple guadeloupéen semble s'organiser à tenir le siège.
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Zineb Redouane, 80 ans, a été mortellement blessée par un tir de grenade lacrymogène le 1er décembre 2018. Elle est décédée de ses blessures le lendemain dans la soirée, à l’hôpital. Trois ans après, rien n’a changé.
L’affaire reste sur le bureau des juges d’instruction lyonnais et rien ne bouge. Les policiers mis en cause ont été absout par le ministère de l’intérieur et ne font l’objet d’aucune poursuite. Officiellement, ils n’ont même pas été identifiés.
➡️ Plus d'un an de lutte, de grèves et de manifestations. Plus d'an qu'en Inde, le monde paysan avait mis en état de siège New Delhi. Aux frontières de la capitale indienne, les familles de paysans encerclaient la ville. Elles vivaient dans des campements de fortune.
Ces occupations devaient maintenir la pression sur le gouvernement. C'est chose faite. Il y a quelques jours, le premier ministre nationaliste, Narendra Modi a annoncé l'abrogation de sa réforme agricole ultralibérale.
«L'hôpital est en grande difficulté parce qu'on a vécu 2 ans monstrueusement difficiles» selon Martin Hirsch. Le directeur général de l'AP-HP impute la mauvaise santé de l'hôpital public à la pandémie de Covid-19.
➡️ Les difficultés rencontrées durant la crise sanitaire ne sont-elles pas imputables à 40 ans de politiques destructrices de notre système de santé ?
Est-ce que ce ne sont pas les «restructurations» des hôpitaux, les fermetures de lits et les salaires misérables que l'État accorde aux personnels soignants qui seraient responsables des ces difficultés ?
Samedi 20 novembre, l'adolescent a été porté en héros par une foule en liesse rassemblée dans la ville de Kaya.
À l’aide de son lance-pierre traditionnel, Aliou a abattu un drone français qui surveillait les nombreux manifestants rassemblés depuis la veille pour empêcher le passage d’un convoi de l’armée française.
Alors que la mairie de #Nantes travaille d'arrache pied pour aseptiser les murs de la ville en y installant de l'art de rue scrupuleusement choisi pour entrer dans le cadre institutionnel, ou en effaçant systématiquement toute forme d'art spontanée, il existe d'autres villes...
où les habitants se sont réapproprié l'espace public. Par exemple, à #Naples, les murs regorgent de collages, de peintures, de pochoirs...
– L'extrême droite passe à l'attaque avec la bénédiction des autorités –
➡️ Sur la photo du haut : hier, samedi 20 novembre, un groupe de néo-nazis a attaqué la marche féministe à #Paris.
L'agression, filmée, montre un groupe d'hommes frapper à coup de poteaux métalliques, de tiges de fer, de bâtons ou de boucles de ceintures, mais aussi l'usage d'une gazeuse. Ils sont venus équipés, pour frapper : il s'agit d'une attaque en règle.
Au même moment, des centaines de policiers gazaient les #GiletsJaunes qui défilaient pour la justice sociale. Cette agression contre la marche féministe est passée inaperçue dans les médias, d'habitude si prompts à dramatiser la «violence» des manifestations sociales.