Tiens j'ai un patient qui bosse pour une chaîne de grandes surfaces qui m'explique que c'est super compliqué de gérer les promotions liées aux grands événements de foot.
Parce que c'est impossible de les ignorer, et que les produits associés au foot se vendent super bien.
Mais qui les marges dessus sont très faibles, et que l'ambiance "foot" éloigne les clients qui achètent le plus.
Donc au total, à part la coupe du monde et encore, la nouvelle stratégie depuis quelques années est de concentrer dans un coin les trucs à footeux, et de tout faire pour que les autres ne voient rien.
Le plus drôle étant que....
Quand ils font des enquêtes, ceux qui sont le plus allergiques aux produits associés au foot, sont ceux qui se déclarent le plus intéressés par le foot ET qui consomment le plus.
Du coup il résume ça par : le foot a une telle image de beaufitude, que les amateurs de foot les plus friqués ne veulent surtout pas y être associés.
Et sinon, selon lui, dans les sports collectifs celui qui a la meilleure image est le basket et la pire est donc pour le foot.
Et dans les sports individuels, la meilleure image est pour la natation et la pire le tennis
MAIS
Typiquement, la natation ne fait rien vendre.
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Sans revenir sur Deray et sa capacité à diagnostiquer la maladie d'Alzheimer sur les IRM (qu'il a démenti le lendemain) je suis assez surpris par le nombre de gens qui ont eu l'air surpris que cela soit impossible.
Je ne parle pas des JeanThérèse63 qui ont répondu que je ne savais pas de quoi je parlais parce que leur tata Micheline a eu une IRM et est morte de l'Alzheimer ce qui prouve bien que c'est vrai, mais de pas mal de médecins.
Donc micro thread sur l'Alzheimer en 2021 presque 2022
Du coup je vais tenter de faire simple et vous allez voir que les choses sont compliquées 😬
Tiens encore un thread sur la personnalité et la pathologie. Et encore une fois une histoire racontée par une patiente dans les groupes de pairs de sclérose en plaques.
Mme X (la famille X est très très grande et il leur arrive toujours plein de trucs), est née, a grandi, et s'est développée dans ce qu'on peut appeler une famille très très très conservatrice. Très. Mais vraiment.
À tel point que vers 16 elle a commencé à militer pour un candidat de droite particulièrement à droite (pas le RN parce qu'ils étaient pas assez catholiques et pas assez royalistes). Bref je pense que vous avez perçu l'ambiance : on n'est pas chez des zadistes en sarouel.
Bon pendant que j'attends une thrombolyse qui visiblement ne viendra jamais (mais je suis sympa, j'attends jusqu'à la 4e heure 30), je lis plein de trucs sur COMMENT RÉFORMER NOTRE SUPER SYSTÈME HOSPITALIERS (que bien entendu tout le monde aime tant qu'il s'agit pas de payer).
Et de façon fort peut surprenante, toutes les solutions proposées consistent à déplacer un curseur imaginaire, sur une ligne qui l'est tout autant, allant de "plus de pognon" à "une meilleure gouvernance".
La partie "plus de pognon" tout le monde la connait.
La partie "meilleure gouvernance" un peu moins, mais en gros c'est toujours le même combo : plus de pouvoir de décision aux équipes de terrain et moins de paperasse inutile.
Mais il existe en France des médecins généralistes dans certains syndicats qui son encore meilleurs que lui, meilleur que moi, et bien évidemment que tous les kinés réunis.
Ces médecins qui ne connaissent ni la neuro, ni la rééducation, ni la kinésithérapie savent mieux que tout le monde de quel type de kiné les patients neurologiques ont besoin en rééducation.
Si.
Ils sont groupés dans des syndicats comme @MGFGrandest.
Comment passer du risotto aux stratégies des femmes au foyer italiennes des Pouilles dans les années 50 pour avoir un peu de temps.
Ou la recette de risotto de Mme X.
Aujourd'hui j'ai vu en consultation Mme X, qui a vécu presque toute sa vie dans les Pouilles avant de venir finir ses jours en France auprès de sa fille.
Mme X est en super forme malgré un AVC dont elle garde une séquelle motrice.
On discute, et de fil en aiguille elle me dit que le plus pénible est de ne plus pouvoir cuisiner. Et en particulier de ne plus pouvoir préparer SON risotto.
- voir un patient maire
- lui annoncer que je ne pourrais pas le revoir sauf urgence
- l'entendre dire qu'il n'a plus de MG traitant
- lui montrer la démographie des MG avec retraite de 50% d'entre eux en 5 ans
- le voir comprendre qu'il est pas au fond mais au bord du précipice.
C'est pour ça que les débats sur le généraliste comme filtre, comme gestionnaire de dossier ou comme coordinateur de soins, sont dépassés. La question va être de comment organiser le sauve-qui-peut pendant le 10-15 prochaines années.
Je ne sais pas comment cela va se passer, mais je suis sûr d'une chose : face à l'ampleur du phénomène, ni l'état, ni les syndicats, ne pourront éviter une dérégulation massive où ceux qui n'ont pas les moyens de payer (cher) et de se déplacer (loin) pour leurs soins, vont perdre