Les motifs de la chambre disciplinaire de 1ère instance de l'ordre des médecins, qui a infligé au Pr Didier Raoult la sanction du blâme. ⬇️
Le Pr Didier Raoult était poursuivi par
- Le CNOM
- Le CDOM des Bouches-du-Rhône
Les motifs pertinents (ceux portant sur le fonds) sont aux paragraphes 7 à 17 de la décision.
La chambre disciplinaire dit "qu'il n'existait pas de données scientifiques acquises concernant le virus Covid", mais que "les prescriptions du Pr Raoult à ses patients et celles qu'il a préconisées durant l'année 2020 pouvaient apparaitre comme appropriées et équilibrées [...]
[...] en termes d'avantages et d'inconvénients".
Ceci appelle quelques commentaires :
En l'absence d'efficacité démontrée des traitements qu'il préconise, ces traitements n'ont que des inconvénients (c'est à dire : des effets indésirables).
Ces inconvénients sont par ailleurs connus de longue date (oui, car souvenez vous : l'hydroxychloroquine est un vieux médicament qui a été très utilisé) et listés dans le RCP et la notice d'utilisation.
Je vois mal comment la chambre disciplinaire peut considérer qu'un traitement qui n'a pas d'avantages et n'a que des inconvénients est équilibré en termes d'avantages et d'inconvénients.
Il devait pas y avoir de pharmacologue dans cette chambre disciplinaire.
Plusieurs des prises de position de Didier Raoult remettaient directement en cause les orientations adoptées pour la gestion de la crise sanitaire. Ne serait-ce que sur le port du masque ou le confinement.
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente Cette motivation est cependant très étrange quand on la met en regard de la motivation du paragraphe 7. "Pas de données confirmées", "profondes incertitudes", mais "prescriptions appropriées et équilibrées"? Ca n'est pas cohérent.
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente Didier Raoult a violé l'article R4127-14 du CSP, c'est à dire l'article du code de déontologie relatif à l'information sur des procédés nouveaux (en l'occurrence un traitement du Covid-19).
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente Mais cette motivation est étrange elle aussi : il ne "pouvait pas affirmer la validité d'un traitement sur la base de son essai clinique" (ce n'était pas une étude observationnelle !), mais prescrire ce traitement était "approprié et équilibré". Ca n'est pas cohérent.
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente Là c'est le WTF total. Concernant les études sur l'hydroxychloroquine, @Libe a publié le 26 mai 2020 le fait que Didier Raoult a mené une RIPH, nécessitant selon la loi un avis favorable d'un CPP, alors qu'il avait obtenu l'avis défavorable d'un CPP.
Ce qui soulève une question : Quels éléments le CDOM13 et le CNOM ont-il produit?
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente@libe Ca semble pourtant assez simple : il suffit de produire l'avis défavorable du CPP, et la preuve que l'étude pour laquelle cet avis défavorable a été rendu a bien été menée (ce qui ne devrait pas poser de problème puisque les articles décrivant cette étude sont publiés).
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente@libe Didier Raoult a violé les articles R4127-31 et R4127-56 du CSP, c'est à dire les articles du code de déontologie relatifs d'une part à la déconsidération de la profession et d'autre part à la confraternité.
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente@libe Je vois mal comment une telle information peut être "loyale, claire et appropriée", sachant qu'il est admis que les "soins proposés" (notamment le traitement médical par hydroxychloroquine) était prescrit sur la base d'études insuffisantes.
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente@libe Mais là encore, la chambre disciplinaire dit "il ne ressort pas des pièces des dossiers etc...". En effet, ça doit être très compliqué à prouver puisque cela relève de la relation médecin-malade.
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente@libe On peut néanmoins rappeler ici que l'IHU, en mars, avril et mai 2020, revendiquait son droit à prescrire l'hydroxychloroquine sur la base des décrets des 25 et 26 mars 2020. Voir ce thread pour connaitre la portée de ces décrets :
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente@libe Ce n'est que lorsque ces décrets ont été abrogés, et lorsque Sanofi a annoncé ne plus fournir l'IHU en hydroxychloroquine, que les médecins de l'IHU se sont mis à indiquer la mention (obligatoire) "hors AMM" sur leurs ordonnances.
A moins que la chambre disciplinaire ne considère que provoquer des douleurs abdominales ou des nausées chez 1 patient sur 10 [...]
@MathieuMolimard@micallef_joelle@Montastrucjl@1APariente@libe [...] une diarrhée ou des céphalées chez 1 patient sur 100, sans même parler des troubles du rythme (allongement du QT) décrits par le Pr Raoult lui même dans ses articles, pour aucune contrepartie d'efficacité, n'est pas un "risque injustifié".
@Maitre_Eolas PS : Je ne sais évidemment pas ce que les dossiers montés par le CNOM et le CDOM13 contenaient, et je peux parfois paraitre sévère envers eux, mais je tiens à souligner que le CDOM13 est la première instance de contrôle à avoir agi contre le Pr Raoult.
@Maitre_Eolas Le CDOM13 a entrainé le CNOM, et ils ont obtenu cette condamnation pour de multiples manquements à la déontologie.
@Maitre_Eolas S'agissant du caractère illégal des recherches effectuées à l'IHU sur l'hydroxychloroquine, il est possible que la chambre disciplinaire n'ait pas voulu se mouiller s'agissant potentiellement de délits relevant du tribunal correctionnel plutôt que d'une instance disciplinaire.
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@GaccioB Dans chaque émission auxquelles participaient @GaccioB et Dieudonné, ce dernier déroulait ses éléments de langage et ses mensonges. Ni les journalistes, ni Bruno Gaccio ne le contredisaient à l'époque.
@GaccioB Au bout de trois ou quatre émissions de promotion du livre, j'ai contacté @GaccioB pour lui donner un exemple de mensonge proféré par Dieudonné. @GaccioB a clos la conversation en me promettant, en substance, qu'il serait plus vigilant lors des prochaines émissions.
"Mettez moi devant quelqu'un qui dit que l'efficacité des vaccins a été démontrée et en 5 minutes il n'aura plus rien à dire", nous dit @MdeLorgeril cité ici par un Raoultroll bien connu.
La loi du 15 mars 2004, interdisant "le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics", n'a été adoptée qu'en réaction à la présence de jeunes filles portant le foulard islamique dans des établissements scolaires.
Ces jeunes filles, dans les années 90, avaient le droit d'aller au collège, au lycée, avec leur foulard.
Dans les années 90, elles se faisaient virer illégalement de leur établissement scolaire.
Les études de l'IHU ne décrivent jamais l'observance thérapeutique.
C'est une chose d'aller à l'IHU se faire dépister et prescrire un médicament.
C'en est une autre de consommer réellement ce médicament.
Les études de l'IHU portant principalement sur des patients pris en charge en ambulatoire (non hospitalisés) et ayant une Covid-19 non grave (avec peu, voire pas de symptômes), la question de l'observance thérapeutique est d'une importance capitale.
Comment les investigateurs des études de l'IHU s'assurent-ils que les patients ont correctement pris leur traitement? Ont-ils rappelé les patients pour les interroger sur leur prise de médicaments?
Ce n'est pas mentionné dans leur dernier article (sur 10 429 patients).
Bien sûr, on peut répondre, comme l'a fait @MathieuMolimard, qu'il s'agit d'une étude sur des prélèvements sanguins dont l'objectif n'est pas d'étudié les effets indésirables de l'HCQ.