Il y a quelques temps, moins d'un an je crois, le président de l'ASN s'inquiétait de la perspective de devoir prochainement arbitrer entre sûreté nucléaire et sécurité du réseau.
Aujourd'hui, pour l'ASN, c'est "Safety only", la crainte étant de devoir passer en mode "Safety first", et le risque inacceptable serait de faire passer la sûreté au second rang.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, l'ASN ne regarde que la sûreté, sans compromis. Tant mieux. Mais c'est un luxe, et un luxe en péril, hélas.
Maintenant, je vois ça.
Plus une heure sans que la France ne soit importatrice d'électricité, du gaz en masse, du charbon en consommation croissante.
Et je vois aussi que la disponibilité du nucléaire risque de diminuer ou au moins de remonter plus tard que prévu.
Et ce pour des raisons de sûreté, bien que d'autant que ne mettant « pas en cause la capacité de l’unité de production à fonctionner en toute sûreté. »
La question tardive qui me tracasse est, si l'on admet que le "safety only" devra céder tôt ou tard, que ça nous plaise ou non, au "safety first", c'est pour quand ? Quelle est la limite que l'on se fixe ?
Il ne suffira pas au monde de la sûreté de déplorer cette fatalité, il faut aussi qu'il y réfléchisse ; qu'on ne tombe pas nous même dans le manque d'anticipation qui nous a déjà conduit sur cette voie.
Pour pousser le raisonnement encore plus loin ; on reproche aux antinucléaires de tolérer voire d'approuver le choix allemand de la dépendance durable au charbon (et ses dommages certains) parce que ça les rassure qu'on réduise la voilure nucléaire (et ses dommages éventuels).
Est-ce que (dans une infiniment moindre mesure, c'est surtout une question de principe) on ne tendrait pas à faire la même chose?
Étant bien entendu, encore, que l'on parle d'événemts ne mettant « pas en cause la capacité de l’unité de production à fonctionner en toute sûreté. »
Mmmh.
'nenuit.
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Moi : « hein ? Des déchets radioactifs français a la frontière Belge ? Hors centrales nucléaires ?
L'ANDRA (merci la transparence) :
Fallait bien qu'on y arrive un jour, qu'à vouloir s'opposer systématiquement à la radioactivité et au nucléaire, certains en viennent à dénoncer la médecine et la recherche... 😬
Un référendum sur le nucléaire, c'est poser la question « Préférez-vous ne rien faire jusqu'à l'impasse ou agir ? » sans oser le dire.
Si référendum il doit y avoir, c'est un choix parmi les scénarios de transitions que l'on a à disposition aujourd'hui.
Ce qui veut dire expliquer aux votants combien chacun va coûter, et quels sont les risques que pose chacun. Ça veut dire demander aux gens de choisir entre des centrales nucléaires et des centrales à gaz, et de choisir s'ils préfèrent parier...
..sur la sûreté nucléaire ou sur la décarbonation future du gaz naturel.
C'est effectivement ce à quoi se ramène le choix posé. Du nucléaire ou du gaz, avec des promesses de faire des miracles sur l'un, ou de continuer ce qui a historiquement marché sur l'autre.
1) Opposer le recyclage de 1% de plutonium au non-recyclage de 95% d'uranium, c'est ballot si on oublie de préciser que l'un et l'autre ont grosso modo le même potentiel énergétique.
2) Dire que le recyclage de l'uranium, « c'est loin d'être mis en oeuvre » c'est un problème, sachant que 4350 tonnes d'URT ont déjà été recyclées entree 1994 et 2013 et que ça doit reprendre à cadence élevée d'ici 2022 ou 2023
Félicitations, en 15 min, vous êtes au plus quelques dizaines a y avoir cru !
Non, rien. Pas de réponse du CSA, pas de réponse des journalistes auteurs du reportage, et le @MediateurFTV est semble-t-il pleinement satisfait de la réponse misérable qu'il nous a livré.
Et en vrai, vachement plus logique non ? Sur l'efficacité ptèt pas. Mais la sobriété ?
Parce que le français moyen, finalement, à service rendu égal, ça ne change pas grand chose pour lui que l'électricité soit à 100% EnR ou en partie nucléaire.
Par contre, indépendamment du mix élec, qu'on change le service rendu (tarification volatile de l'électricité, puissance bridée l'hiver...), ça le concerne directement. Ptèt qu'il aimerait bien qu'on lui présente ce que ça implique, la sobriété, et qu'on lui demande son avis.
Et avant qu'on me pose la question, non, on ne connaît pas encore officiellement la cause de l'incident, oui, on a des hypothèses et des rumeurs, non, la lettre de la CRIIRAD ne vaut pas plus que d'autres rumeurs.
On pourra aussi dénoncer que Le Parisien titre « la cause identifiée » alors qu'on n'a à l'appui que des rumeurs, des hypothèses, rien de confirmé d'aucune manière.