Et avant qu'on me pose la question, non, on ne connaît pas encore officiellement la cause de l'incident, oui, on a des hypothèses et des rumeurs, non, la lettre de la CRIIRAD ne vaut pas plus que d'autres rumeurs.
On pourra aussi dénoncer que Le Parisien titre « la cause identifiée » alors qu'on n'a à l'appui que des rumeurs, des hypothèses, rien de confirmé d'aucune manière.
Du grand journalisme. Le genre d'article qui pourrait très mal vieillir.
Même la CRIIRAD, seule source de la presse sur cette histoire, pourtant pas réputée pour son sens de la nuance et de la précaution (comprendre : ils adorent faire peur) écrit entièrement au conditionnel :
TOUS les éléments techniques dont ils disposent à la CRIIRAD, ils les formulent à l'interrogative. Ils ne sont sûrs de rien - et c'est à leur crédit - et relaient juste des informations sous caution.
Mais pour @le_Parisien, c'est plus qu'il n'en faut pour être catégorique.
Et toujours au crédit de la CRIIRAD, c'est à ça que doit ressembler le dialogue technique entre la "société civile indépendante" et les autorités. Pas des chambres d'écho aveugles des rumeurs.
Les mêmes qui clamaient toujours qu'aucun EPR ne marche dans le monde après le démarrage de Taishan 1 se découvrent une passion soudaine pour ces réacteurs dont ils niaient l'existence.
Même Reporterre fait le choix, dès le titre, du conditionnel.
Bon, j'ai essayé de rédiger ce thread de la manière la plus dépassionnée et froide possible pour qu'il soit autoporteur et diffusable dans d'autres environnements que twitter.
On est sur une affaire d'alerte sur la sûreté nucléaire, rien de moins, et l'on parle de potentielle falsification de preuves soit par le prétendu lanceur d'alerte, sans vérification par les journalistes, soit par les journalistes eux-mêmes. Du service public.
Est-ce que ce ne serait pas, genre, pas une anecdote sur du mauvais journalisme, mais quelque chose d'extrêmement grave ?
Vous imaginez dans le sens inverse ?
Un lanceur d'alerte qui signale des éléments graves de manquements à la sûreté nucléaire,
Attention, ça va être bordeline #complotiste, j'assume, vous me direz si je franchis ou pas la ligne rouge🤪selon vous, ou s'il y aurait possiblement bien anguille sous roche.
Ça part de l'affaire du cadre d'EDF qui se déclare lanceur d'alerte, dont pas mal de médias se sont faits les échos, et sur laquelle on demande un peu trop à mon goût aux gens de réagir en amont de l'enquête qui aura vraisemblablement lieu.
Sous-entendu, au-delà de ce que comporte ce thread, ne me posez pas des questions sur le sujet, la réponse sera invariablement de vous renvoyer à l'enquête qui a lieu.
Il y a eu un petit coup de vent en Allemagne cette semaine, me faisait remarquer @buchebuche561.
Avec un gradient de production éolienne pas dégueulasse.
Je me suis demandé comment cet excédent de production a été géré par le pilotage de la demande et l'effacement d'autres moyens de production.
Ben c'est simple : quasiment tout est parti à l'export.
Questions que l'on n'a jamais voulu se poser au sujet de l'éolien et du solaire mais dont il faudrait semble-t-il absolument débattre pendant des années avant de prendre une décision face à l'urgence :
Est-ce qu'un débat public est nécessaire avant chaque décision ?
Est-ce qu'il y a un lobby derrière et que fait-il ?
En vrai, est-ce qu'il n'y a pas un média, une chaîne Youtube ou encore un·e streameur/streameuse qui voudrait organiser un débat avec Greenpeace pour clarifier leurs positions sur les gestions des matières et déchets nucléaires ?
Parce que ça rend fou d'entendre un jour « on ne veut pas léguer les déchets aux générations futures » et le lendemain « on demande l'abandon du stockage géologique au profit de l'entreposage en surface longue durée ».
Ou encore « le recyclage des matières nucléaires n'existe pas » ainsi que « l'uranium appauvri/de retraitement n'a aucune perspective de réutilisation et donc doit être considéré comme déchet » suivi de « on est contre le recyclage des matières que prépare l'industrie ».
Ce n'est pas du bon travail.
Déjà, la photo est datée (les tours appartiennent à une usine d'enrichissement arrêtée depuis bientôt 10 ans). Mais c'est un détail.
L'article reprend des citations de Jadot et Rousseau.
Et, pour sources, le rapport RTE (encore heureux), ainsi que le Réseau Action Climat (asso antinucléaire) et un chercheur du CNRS, également connu pour une production orientée antinucléaire. lemonde.fr/idees/article/…
Dans le fond, c'est ultra-simple de comprendre ce qui ne va pas dans l'article : les journalistes n'ont pas compris les enjeux, le sujet, ses subtilités, les écueils à éviter.