J'vous l'annonce avant que les prêcheurs de l'apocalypse s'en saisissent, 50 millions de Becquerels de radioactivité ont été accidentellement libérés aux portes de Paris.
Si c'est traité avec le même sens de la mesure que l'événement de Tricastin...
...alors Mélenchon devrait bientôt débouler dans les matinales pour expliquer qu'il faut évacuer Paris, je suppose ?
Ah bah non, c'est pas l'industrie nucléaire, donc c'est juste un fait divers.
Sinon, dose max reçue par les riverains : 10 nSv. Pas d'panique, c'est très inférieur à une dose équivalent banane.
C'est même de l'ordre des fluctuations naturelles du débit de dose HORAIRE ambiant.
Traduction : à Paris et alentours, la radioactivité ambiante reçue par les gens varie entre 60 et 70 nSv par heure.
Donc les 10 nSv de cet incident (niveau 1) c'est quelques dizaines de minutes de bruit de fond.
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Vous savez quoi ?
Moi-même, il y a certains événements nucléaires, des petits ici ou là, ou des évènements historiques, dont le classement me semble inapproprié. Ça arrive.
Mais je ne le chante pas sur tous les toits et j'aborde le sujet avec d'énormes pincettes ; parce que même si la sûreté nucléaire est mon métier, c'est osé de prétendre challenger un verdict de l'ASN ou de l'AIEA.
Depuis Tchernobyl, il existe une convention internationale pour classer les évènements nucléaires en fonction de leur gravité pour les installations, voire pour l'environnement, voire pour les populations.
Cette échelle dite « INES », pour International nuclear events scale, est graduée de 0 à 7.
L'ASN associe à chaque niveau les qualificatifs suivants.
Il y a quelques temps, moins d'un an je crois, le président de l'ASN s'inquiétait de la perspective de devoir prochainement arbitrer entre sûreté nucléaire et sécurité du réseau.
Aujourd'hui, pour l'ASN, c'est "Safety only", la crainte étant de devoir passer en mode "Safety first", et le risque inacceptable serait de faire passer la sûreté au second rang.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, l'ASN ne regarde que la sûreté, sans compromis. Tant mieux. Mais c'est un luxe, et un luxe en péril, hélas.
Moi : « hein ? Des déchets radioactifs français a la frontière Belge ? Hors centrales nucléaires ?
L'ANDRA (merci la transparence) :
Fallait bien qu'on y arrive un jour, qu'à vouloir s'opposer systématiquement à la radioactivité et au nucléaire, certains en viennent à dénoncer la médecine et la recherche... 😬
Un référendum sur le nucléaire, c'est poser la question « Préférez-vous ne rien faire jusqu'à l'impasse ou agir ? » sans oser le dire.
Si référendum il doit y avoir, c'est un choix parmi les scénarios de transitions que l'on a à disposition aujourd'hui.
Ce qui veut dire expliquer aux votants combien chacun va coûter, et quels sont les risques que pose chacun. Ça veut dire demander aux gens de choisir entre des centrales nucléaires et des centrales à gaz, et de choisir s'ils préfèrent parier...
..sur la sûreté nucléaire ou sur la décarbonation future du gaz naturel.
C'est effectivement ce à quoi se ramène le choix posé. Du nucléaire ou du gaz, avec des promesses de faire des miracles sur l'un, ou de continuer ce qui a historiquement marché sur l'autre.
1) Opposer le recyclage de 1% de plutonium au non-recyclage de 95% d'uranium, c'est ballot si on oublie de préciser que l'un et l'autre ont grosso modo le même potentiel énergétique.
2) Dire que le recyclage de l'uranium, « c'est loin d'être mis en oeuvre » c'est un problème, sachant que 4350 tonnes d'URT ont déjà été recyclées entree 1994 et 2013 et que ça doit reprendre à cadence élevée d'ici 2022 ou 2023