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Jan 27 75 tweets 16 min read
Bonjour à tous,

C'est la 72e journée d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015

Le compte-rendu d'hier, par @sophparm est disponible ici > franceinter.fr/justice/proces…
L'audience du jour devrait être consacrée à la suite de l'interrogatoire de Mohamed Bakkali ainsi qu'à l'audition de témoins le concernant, mais l'accusé a fait usage de son droit au silence hier et plusieurs témoins refusent de venir.
Beaucoup d'interrogations donc.
A suivre, une fois l'audience reprise, en LT ici.

@sophparm est à la radio aujourd'hui.
L'audience reprend, en l'absence désormais habituelle de l'accusé Osama Krayem qui refuse toujours d'assister aux débats.

Mais en la présence d'un témoin, directrice des services pénitentiaires, venue rendre compte de l'évaluation de la radicalisation de Muhammad Usman.
Raphaële Cade a été responsable du QER (quartier d'évaluation de la radicalisation) de Fleury-Merogis : "Le rôle du QER est un outil d'évaluation. On a évalué plus de 100 personnes, pendant 15 semaines. Il y avait une attention sécuritaire aussi mais il n'y a pas eu de problèmes"
Raphaële Cade évoque l'évaluation au QER de l'accusé Muhammad Usman : "ça a été une session particulière : du fait de la crise sanitaire, le quartier a été mis à l'isolement et les détenus n'ont pas été vus pendant deux mois.
Il [Muhammad Usman] était plutôt dans l'échange."
Raphaële Cade : Muhammad Usman "avait un discours empreint de naïveté, on sentait qu'il aurait pu être une proie très facile à manipuler par l'Etat islamique.
Des éclaircissements restaient à obtenir sur son comportement pendant qu'il était en Syrie."
Raphaële Cade : Muhammad Usman "prônait son désengagement total et disait son égarement par rapport à l'Etat islamique. On a pris à la fin la décision de le renvoyer en détention ordinaire."
Ce moment où, à l'issue de son compte-rendu de l'évaluation de la radicalisation de l'accusé pakistanais Muhammad Usman, la directrice du QER explique "qu'en raison de la crise sanitaire, on n'avait pas d'interprète en ourdou".
Le président : "vous n'aviez pas d'interprète?"
Raphaële Cade : "non, mais [Muhammad Usman] comprenait le français"
Le président rappelle que lors de son interrogatoire à l'audience, l'accusé a certes eu des échanges en français mais aussi souvent eu recours à un interprète.
Raphaële Cade (QER) insiste sur le caractère influençable, selon elle, de Muhammad Usman : "ce qui nous inquiétait c'était qu'il se retrouve avec des prosélytes et on était attentifs à la manière dont il pourrait être géré en détention."
Raphaële Cade (QER) : "il y a des foules régulières des cellules, mais rien de particulier n'a été découvert [pour Muhammad Usman]."
Assesseure : "qui a pu évaluer les faibles connaissances dans la religion que vous évoquez pour Muhammad Usman?"
- je sais qu'il a vu un imam.
Raphaële Cade (QER) : "il comprenait qu'il soit incarcéré, regrettait d'avoir fait ces choix là, c'est quelque chose qu'il nous disait. Il voulait retourner au Pakistan. Il était souvent à parler de regrets de sa situation."
Me Murgulia (défense) : "vous confirmez que Muhammad Usman n'est plus ancré dans l'idéologie radicale et violente?
Raphaële Cade (QER) : "il en parle comme ça. Il n'a pas été violent. C'est pour ça qu'il a été orienté en détention ordinaire. Sinon c'est retour à l'isolement."
Me Huylebrouck, autre avocat de Muhammad Usman : "avez-vous constaté du prosélytisme de sa part?"
Raphaële Cade (QER) : "non, on n'a pas eu ce retour. Je pense qu'il s'est préservé de certaines situations."
Me Huylebrouck souligne qu'à 3 reprises des éléments "que l'administration pénitentiaire estime accablants" (courriers etc.) "ont été saisis dans la cellule de M. Usman" mais pas transmis au QER pourtant chargé de son évaluation.
Raphaële Cade : "il y a certainement une raison"
Me Maktouf (PC) : "madame, je me demande si vous n'êtes pas la proie de la takkya [stratégie de dissimulation prônée par les djihadistes] de monsieur Usman."
Raphaële Cade : "la takkya est bien une stratégie de dissimulation, mais je n'en suis pas la proie."
Me Topaloff (PC) : "les madrasas sont des écoles coraniques d'endoctrinement. Vous savez qu'elles se félicitent d'avoir formé les cadres talibans. L'accusé a passé six ans dans une école comme celle-ci. Comment pouvez-vous penser qu'il a une faible connaissance religieuse?"
Raphaële Cade : "cette information [sur la faible connaissance religieuse de Muhammad Usman, ndlr] nous a été transmise par l'imam qui n'est pas un intervenant du QER mais qui a l'habitude d'échanger avec nous".
Me Topaloff (PC) : "comment peut-on dire que l'on regrette d'avoir été en Syrie et en même temps refuser d'en parler ? Est-ce que l'attitude de repentir n'implique pas d'abord de reconnaître?"
Raphaële Cade (QER) : "cela va aussi avec son attitude qui est assez immature."
Me Topaloff (PC) : "je vais dire les choses autrement : vous l'avez cru? Vous le croyez quand vous dites qu'il est dans une posture de repentir?"
Raphaële Cade (QER) : "non, c'est une hypothèse."
Camille Hennetier (avocate générale) : on comprend que cette évaluation s'est faite dans des conditions dégradées : du fait du Covid et des entretiens moins nombreux et du fait de l'absence d'interprète en ourdou pour M. Usman. C'est bien cela?
Raphaële Cade (QER) : tout à fait.
Interrogée sur les activités proposées aux détenus dans le quartier d'évaluation de la radicalisation, la directrice explique : "on a des évaluations artistiques et aussi de gestion du stress parce que certains vivent mal l'attente de leur évaluation".
Camille Hennetier (AG) : "comment on évalue la sincérité des détenus?"
Raphaële Cade : "on fait un travail avec les familles, parfois il y a des éléments transmis par les surveillants de nuit ..."
- en l'occurrence avec M. Usman, il n'y avait pas de parloirs, pas de courriers"
Me Kempf, avocat de Yassine Atar : "que pensez-vous du fait que dans un procès aussi grave au moins un des accusés [en l'occurrence son client] n'ait pas été affecté au QER ?"
Raphaële Cade : "ça dépendait d'où il était incarcéré et comment les choses pouvaient être organisées"
Fin de l'audition du témoin.
"Merci d'être venue nous donner toutes ces explications aujourd'hui", salue le président.

L'audience est suspendue avant le prochain témoin.
L'audience reprend.
Avant d'entendre le prochain témoin, indique le président, "il nous reste à purger cette question des témoins qui ne sont pas présents aujourd'hui".
Me Maktouf : "en mon nom et au nom de quelques avocats de parties civiles, je m'associe à la demande de la défense d'entendre Mme Grégoire".
Sophie Grégoire, juge d'instruction belge a ainsi fait savoir qu'elle ne souhaitait pas répondre à la convocation de la cour d'assises.
"Je trouve ça limite indécent. J'insiste sur le fait qu'on doit pouvoir mettre en face de leurs responsabilités les autorités belges".
"Nous attendons la manifestation d'un minimum de respect par les personnes qui sont citées", plaide-t-on du côté des parties civiles.
"Nous sommes quand même en Europe et vous avez certainement les moyens. La cour peut en tous cas insister pour que ce juge d'instruction qui a quand même auditionné monsieur El-Bakraoui [logisticien des attentats du #13Novembre ndlr] soit entendu ici", plaide aussi Me Szwarc (PC)
Nicolas Braconnay (avocat général) tempère : "ce n'est pas un magistrat qui a instruit notre procédure. Nous pouvons tous formuler des regrets, mais cela étant dit : que pouvons-nous faire procéduralement? Soit vous passez outre, soit on envisage le renvoi de ce procès".
Me Rezlan : "peut-être que mieux instruite sur les motifs de sa citation, elle [la juge d'instruction belge Sophie Grégoire], pourrait revenir sur sa décision". Son confrère Abraham Johnson : "en tous cas, on s'engage à ne pas lui poser de question sur les attentats de Bruxelles.
Me @ChStPalais : "dans un procès où les témoins se font réprimander quand ils sont en retard et même un peu engueuler quand ils sont là mais ne répondent pas tout à fait comme on l'entendrait, la position de Mme Grégoire apparaît comme un bras d'honneur à la cour d'assises"
Me @ChStPalais (défense de Yassine Atar) : "les accusés attendent cette audition. Je vous demande donc de redire à Mme Grégoire que son audition est attendue. Que ce n'est pas inédit devant les juridictions françaises qu'un juge d'instruction soit cité."
@ChStPalais Me Raphaël Kempf (défense de Yassine Atar) : "il est impossible de comprendre comment Yassine Atar se retrouve dans ce box des accusés sans que l'on pose des questions à la personne qui l'a incarcéré pour la première fois en mars 2016, à savoir Mme Sophie Grégoire."
Me Raphaël Kempf rappelle qu'un témoin qui ne se présente pas devant la cour d'assises qui l'a cité encourt "une peine de 3740 euros d'amende" : "il me semble qu'il serait utile de rappeler cela à Mme Grégoire" [la juge d'instruction belge qui refuse de venir, ndlr]
Me Stanislas Eskenazi, avocat de Mohamed Abrini : "je comprends parfaitement la position de Mme Grégoire, sauf à considérer qu'il ne s'agit que d'une seule et même histoire [les attentats du #13Novembre 2015 et ceux du #22Mars 2016 à Bruxelles]"
Me Fanny Vial, avocate de Farid Kharkhach : "je voudrais rappeler que dans un procès qui est en train de s'achever en ce moment [l'affaire Vanessa Campos, ndlr] il y a des témoins qui étaient menacés de mort et qui sont quand même venus s'exprimer. Je tiens à le rappeler."
Fin du débat.
Le président "sursoit à statuer". C'est-à-dire que le débat sera tranché plus tard.

Place donc au deuxième témoin du jour, Jawad B., 34 ans.
"J'ai eu un accident du travail, je suis en incapacité du travail jusqu'en mars, mais j'ai quand même décidé de venir".
A la traditionnelle question : "connaissiez-vous les accusés avant les faits qui leur sont reprochés?" Jawad. B cite Yassine Atar, "mon cousin germain", Mohamed Bakkali "je l'ai déjà croisé", Ali El Haddad Asufi etc.

"Concernant mon cousin, je le sens totalement innocent".
Jawad B. : au sujet de Yassine Atar : "il est victime comme moi j'ai été. On m'a accusé en Belgique de projet d'attentats. On a monté un dossier de toutes pièces. Tout était basé sur des écoutes, mais les mots ont été travestis. Trois mois après, on a été libérés, heureusement".
Jawad B. "mon cousin, on l'appelait pipelette. Il ne sait pas garder quelque chose pour lui. Une chose comme ça, il n'y aurait jamais participé, encore moins être dans la confidence. Mes cousins [les frères El-Bakraoui, logisticiens du #13Novembre ] avaient zéro confiance en lui"
Jawad B. évoque maintenant Mohamed Bakkali : "je l'ai croisé deux ou trois fois pour lui acheter des parfums, des vêtements contrefaits on va dire". Et Ali El Haddad Asufi : "on allait boire des verres, voir des filles. C'est quelqu'un qui n'est pas radicalisé du tout".
Jawad B. a grandi avec ses cousins, les frères El-Bakraoui qui ont supervisé la logistique du #13Novembre 2015 et sont morts en kamikaze le #22Mars à Bruxelles : "il a fallu que je vois ce qu'il restait des corps à la morgue pour réaliser que c'était vraiment eux."
Jawad B. au sujet de ses cousins les frères El-Bakraoui : "ils ont dissimulé tout ça [leur radicalisation et les projets d'attentats, ndlr] avec moi comme ils l'ont fait avec le reste de la famille".
Président : "vous avez participé à une tentative de braquage de banque en 2006 avec Ibrahim El-Bakraoui?"

Jawad B.: "oui, on a été condamnés en 2011."
Le président poursuit : "et en 2010, une tentative de braquage dans une banque Western Union, avec Ibrahim El-Bakraoui, armé d'une kalachnikov qui a tiré sur des policiers. C'est extrêmement grave!"
Jawad B. : "oui, j'ai été condamné à 8 ans [de prison, ndlr] en appel."
C'est pendant leur détention qu'Oussama Atar, autre cousin, et commanditaire des attentats du #13Novembre 2015, va rendre visite aux frères El-Bakraoui en détention et les radicaliser.
Jawad B. : "il est venu me voir aussi mais il ne m'a jamais parlé de religion".
Jawad B. : "j'ai toujours été beaucoup plus proche d'Ibrahim [El-Bakraoui, ndlr] que n'importe lequel de mes cousins. On partait en vacances ensemble. Et on a été incarcérés en même temps. On se voyait en promenade. Et pour moi, il n'était pas radicalisé."
Jawad B. au sujet de son cousin Ibrahim El-Bakraoui : "il a vu que mon caractère, mon mode de vie n'avait rien à voir avec ce que à quoi lui a prêté allégeance. Donc il savait que sur ces points là, il ne me faisait pas confiance."

Président : "mais, il n'a même pas tenté?"
Jawad B. : "en prison, moi j'étais au rez-de-chaussée, lui au 3e étage. On se voyait pas vraiment. Puis quand on est sortis, on se voyait dans les mariages, les trucs comme ça. Mais très vite, il y a eu un froid. J'ai compris après que c'était pour dissimuler leur radicalisation"
Lorsque Jawad B. évoque son parcours carcéral, il jargonne beaucoup : " on m'a révoqué ma condi, deux mois après, j'ai été libéré pour "terro", j'ai mon sursis qui est tombé ...."
Alors qu'il est entendu depuis plus de 45 minutes, le témoin s'excuse : "je ne vous ai pas précisé, mais j'ai des problèmes d'audition. Normalement, je dois porter des appareils, c'est pour cela que je vous demande de répéter".
Interrogé avec insistance sur le sujet, Jawad B. maintient qu'il n'a appris le départ en Turquie (en ensuite en Syrie) de son cousin Ibrahim El-Bakraoui qu'après les attentats : "à cette époque, j'étais en froid avec lui".
Jawad B., qui a expliqué avoir parfois acheté des produits contrefaits à Mohamed Bakkali se souvient "de sa douceur, sa voix calme. Il était souvent avec sa fille. Il était émerveillé par elle, ça m'avait marqué."
Ce moment où le témoin, Jawad B. lâche à la barre : "sur Bruxelles, en 2010, il y avait des kalachnikovs partout en fait. C'était limite si c'était pas en vente libre."
Jawad B. explique qu'en 2016, il est arrêté, soupçonné d'être mêlé aux attentats du #22Mars à Bruxelles : "l'enquêteur m'a dit : si tu coopères, demain tu es libre. Sinon tu es parti pour dix ans. Moi j'ai dit tout ce que je savais mais j'étais pour rien là-dedans."
Selon Jawad B. : "et j'ai refait 4 ans et demi de prison pour des faits pour lesquels j'avais été condamné avant et j'avais déjà été libéré."
Jawad B. : "j'ai déjà été incarcéré par le passé. Mais c'était pas pareil. Là, dans les auditions pour terrorisme, ça crie. C'est la pression, la pression. Ils me disaient : "Paris [ce procès-ci, ndlr] t'attend". Dans les PV, ils modifiaient un mot, oubliaient une phrase"
Me Rezlan : "vous avez dit que dans les affaires de terrorisme, certaines personnes étaient prêtes à dire n'importe quoi pour sortir. Vous pensez à quelqu'un en particulier?"
Jawad B. : "je veux pas citer de nom. Je suis venu en Thalys et en métro. J'ai une famille à Bruxelles."
Me Abraham Johnson au sujet des frères El-Bakraoui, logisticiens des attentats du #13Novembre et kamikazes le #22Mars à Bruxelles : "ils étaient craints?"
Leur cousin, Jawad B. : "oui, ils étaient craints."
- Respectés ?
- Oui
- Intelligents?
- Très intelligents
Me De Taye : "vous nous avez dit : j'ai été en prison pour rien. Beaucoup de gens disent ça. Mais dans votre dossier, est-ce que lorsqu'on a mis les écoutes devant les magistrats, on s'est rendu compte qu'on était à la limite du faux, que tout était bidon?"
Jawad B. : "c'est ça"
Me De Taye : "vos cousins appartenaient au grand banditisme. Est-ce qu'ils étaient de la catégorie des bandits qui ne parlent pas ou de ceux qui se la racontent sur tous les toits de Bruxelles?"
Jawad B. : "ils étaient très discrets. Ils ne parlaient pas dans les voitures etc."
Me Jonathan de Taye, avocat d'Ali El Haddad Asufi : "je ne voudrais pas faire une mauvaise pub à Bruxelles mais si je vous dit qu'une journaliste, qui n'est pas un braqueur de banque, s'est procurer une kalachnikov à Bruxelles en une journée, vous me croyez?"
Jawad B. : "oui"
Me Jonathan de Taye (défense) : "est-ce que les frères El-Bakraoui avaient besoin d'Ali El Haddad Asufi [accusé de ce procès] pour trouver une kalachnikov ?"
Jawad B. : "non, certainement pas."
Me Fanny Vial, avocate de Farid Kharkhach, revient sur les conditions de garde à vue et d'interrogatoires en Belgique évoquée par le témoin : "à monsieur Kharkhach, on a dit que s'il ne disait pas un certain nombre de choses, sa femme qui allaitait leur bébé irait en prison"
Me Fanny Vial : "Ibrahim allait tous les jours chercher un enfant à l'école. Ce qui laisse penser qu'Ibrahim El-Bakraoui avait une double vie que même sa compagne ignorait"
Jawad B. : "oui, il y a eu cette rumeur. Après coup, je me suis dit que c'était vrai".
Jawad B. revient sur les fausses accusations dont il a fait l'objet : "ça m'a tellement secoué qu'en prison, j'ai eu une paralysie faciale. Et maintenant ça fait deux ans que je fais de la kiné pour rouvrir mon oeil et ma bouche. On m'a expliqué que c'était à cause du stress."
Nicolas Braconnay (avocat général) : "vous avez porté des accusations graves contre les policiers belges et les conditions de vos interrogatoires. A quoi sert votre avocat?"
Jawad B. : "c'est chaque fois des avocats différents."
- non, il y en a trois.
- sur quatre fois.
Me @ChStPalais , avocat de Yassine Atar, (pour lequel le témoin a apporté du linge, explique le pénaliste) : êtes-vous poursuivi pour ces faits [le #13Novembre 2015 ndlr] en Belgique ?
Jawad B. : non
Le témoin, pourtant, était très proche de Yassine Atar, rappelle son avocat.
Me @ChStPalais : parlez-nous un peu de la personnalité de votre cousin Yassine Atar ?
Jawad B. : "c'est un non-violent, un businessman qui aime faire de bonnes affaires. Il est dingue de son fils, il ne va pas rentrer dans de sales histoires."
Jawad B. : "Yassine, s'il voit qu'un braquage se monte, il va partir. Dans le passé, quand on montait des braquages avec Ibrahim, on lui disait rien, on lui faisait pas confiance. Ne fusse qu'un scanner de police, on ne lui disait pas parce qu'on savait qu'il allait le répéter."
Jawad B. :"quand on a appris pour les attentats de Bruxelles, on était effondrés, choqués. Je me souviens de Yassine [Atar, ndlr] qui pleurait devant moi. Il disait : "ça aurait pu être ma femme dans le métro". On se disait : "c'est pas possible".
Fin de l'audition du témoin.
Et fin aussi de cette journée d'audience. Reprise demain à 12h30 avec l'interrogatoire de Mohamed Amri, venu chercher Salah Abdeslam à Paris après les attentats du #13Novembre 2015.
Et le compte-rendu du jour c'est par ici > franceinter.fr/justice/proces…

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Jan 25
Bonjour à tous,

C'est jour de reprise au procès des attentats du #13Novembre
19e semaine, 70e jour d'audience. Et donc fin de la pause imposée par la contamination au Covid de l'accusé Ali El Haddad Asufi.
Hier, le président a annoncé aux avocats que les débats pouvaient reprendre aujourd'hui, "l'état de santé de monsieur El Haddad Asufi le permettant de nouveau".

Et voici d'ailleurs les accusés qui s'installent dans le box les uns après les autres.
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Jan 14
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Au procès des attentats du #13Novembre 2015 on achève la 17e semaine d'audience. 68e jour.

Le compte-rendu de la journée d'hier avec les questions sans réponses à Osama Krayem c'est signé @sophparm illustré @ValPSQR et c'est ici > franceinter.fr/justice/proces…
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Et retrouvez @sophparm dans le journal de 13h de @franceinter
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Jan 12
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L'audience va reprendre au procès des attentats du #13Novembre 2015 pour la 66e journée d'audience.

Le compte-rendu d'hier avec l'interrogatoire de Mohamed Abrini, signé par @sophparm et illustré par @ValPSQR est à retrouver ici > franceinter.fr/justice/proces…
L'accusé Osama Krayem refusant toujours de venir dans le box, l'audience sera immédiatement suspendue pour les sommations d'usage. Elle reprendra ensuite avec la 2e partie de l'interrogatoire de Mohamed Abrini, alias l'homme au chapeau.

LT à suivre ici
et @sophparm à la radio
L'audience reprend pour de bon. Le président indique qu'il "passe outre l'absence d'Osama Krayem aujourd'hui."
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Jan 11
Bonjour à tous,

17e semaine de procès des attentats du #13Novembre 2015. 65e jour d'audience.

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Au sujet du dernier test positif de Salah Abdeslam, les experts ont pris le soin d'ajouter que "la persistance d'une PCR positive plus de 10 jours après le début des symptômes (...) ne correspond pas à une excrétion de virus viable et n'est donc pas associée à une contagiosité".
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Dec 17, 2021
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62e et dernière journée d'audience de 2021 au procès des attentats du #13Novembre 2015.
Le compte-rendu de la dernière journée, illustré par @ValPSQR est disponible ici >
franceinter.fr/justice/proces…
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Mais les accusés Osama Krayem et Salah Abdeslam refusent toujours de comparaître dans le box. Et un troisième accusé, qui comparaît libre est en retard.
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Celle-ci va pouvoir reprendre ... pour être suspendue le temps des sommations d'huissier à Salah Abdeslam et Osama Krayem.

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Dec 16, 2021
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C'est aujourd'hui le 61e jour d'audience au procès des attentats du #13Novembre 2015.

Le compte-rendu de la journée d'hier, illustré par @ValPSQR c'est par ici > franceinter.fr/justice/proces…
L'audience reprend ... mais est immédiatement suspendue pour les sommations d'huissier aux accusés Salah Abdeslam et Osama Krayem, comme c'est le cas depuis le 25 novembre.
LT à suivre ... une fois ces procédures effectuées.
L'audience a repris pour de bon cette fois. Avec, tout d'abord, le rejet de la demande de remise en liberté de l'accusé Farid Kharkhach. La cour considère en effet que sa remise en liberté pourrait nuire au bon déroulement du procès, notamment du fait du risque de fuite au Maroc.
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