Je suis très profondément en désaccord et j'ai l'impression que c'est passer complètement à côté des polémiques et du débat public.
https://twitter.com/LePontdesidees/status/1486706502916186119
L'impératif de maîtrise des coûts, ça, ok, c'est une évidence. Coûts et délais (y.c. anticipation, si j'ose dire), complèterais-je.
En revanche, l'injonction à une meilleure maîtrise de la sûreté, je la perçois complètement infondée. Répondre à l'exigence d'une amélioration continue de la sûreté, c'est une tâche de fond, qui n'a que peu de jalons, ni aube, ni crépuscule, pas de finalité.
Parler d'un progrès dans une maîtrise, et donc sous-entendre à la fois que la sûreté n'est pas maîtrisée mais en même temps qu'elle pourrait l'être pleinement, c'est trébucher dans cette idée d'amélioration continue.
Il en est de même pour les déchets. Quels sont les problèmes des déchets ? La sûreté de leur gestion, évidemment, mais ça renvoie au point précédent. Quoi d'autres ?
Le volume, la dangerosité intrinsèque, la durée ? Allons bon. Et des technologies de rupture y répondraient, hein ?
Quelqu'un a déjà eu l'impression que les écologistes et effrayés du nucléaire étaient sensibles aux progrès réalisés en la matière ?
Quelqu'un a déjà eu l'impression que les écologistes et effrayés du nucléaire étaient sensibles aux progrès réalisés en la matière ?
Que le traitement / recyclage était salué dans le débat public ? Que la vitrification était reconnue comme la prouesse technologique qu'elle est ? Qu'éviter ou limiter le plutonium dans les déchets HAVL était applaudi ?
Que la réduction de la radiotoxicité qui en découle était comprise ? Que la réduction du volume d'HAVL permise par tous ces procédés avait fait évoluer les débats ?
Non, « le problème des déchets » est un concept indéfini, indépêtrable, qui accompagne invariablement les discussions autour de l'énergie nucléaire, dans l'indifférence de toutes les évolutions techniques et scientifiques apportées dans ce secteur.
On ne peut qu'accepter la réalité des déchets quelle que soit leur forme et réexpliquer encore et encore comment on les gère et gèrera, notamment au regard de la sûreté et la responsabilité vis-à-vis des générations futures.
Espérer des ruptures technologiques qui rendront les déchets acceptables, c'est s'aveugler, et conditionner l'acceptabilité de l'énergie nucléaire auxdites technologies, c'est carrément s'arracher les yeux.
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