Suite à l'annonce de Macron en mars 2020 d'un "plan massif" pour l'hôpital, le Ségur de la Santé prévoit 13 milliards d'euros de reprise de la dette hospitalière + 6 milliards d'investissement nouveaux.
Mais, il faut rappeler que sur les 13 milliards annoncés en conséquence de la pandémie, 10 milliards avaient déjà été annoncés en novembre 2019 suite au mouvement social à l’hôpital. Soit uniquement 3 milliards nouveaux. leparisien.fr/economie/plan-…
Concernant les 6 milliards d’investissements nouveaux, 1,5 avaient été déjà annoncés en 2019. Par ailleurs ces investissements sont à lisser sur 5 ans, soit à peine 1 milliards par an.
Pour comparaison, en 2020 la dépense de santé s'élevait à 209 milliards d'euros.
On ne sait pas ce qu'il se passera pour sanofi mais on ne peux qu'approuver le point de vue d'Antoine Math : il y a beaucoup de "stratégie de communication" et d'énormes écarts existent entre les annonces et les réalisations".
Source : cairn.info/revue-chroniqu…
D'ailleurs, son texte rappelle que, jusqu'à présent, les investissements ont été très faibles durant toute la pandémie, que cela en France ou ailleurs, notamment avec le plan européen NExt Generation EU.
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Un long fil à propos d’une bombe passée inaperçue : le scénario 3 du HCAAM dit « Grande Sécu ».
Il y est question d’extension de la Sécu, de réduction de 70% du marché des complémentaires, d’amélioration de l’accès aux soins… en faisant 5,4 milliards d’euros d’économies !
Le 4 octobre 2021, pour fêter le 76è anniversaire de la Sécu, le ministre Olivier Véran a demandé au HCAAM d’étudier l’évolution de l’articulation entre la Sécu et les complémentaires santé, et notamment l’hypothèse de l’extension de la Sécu au détriment des complémentaires.
Le scénario Grande sécu repose sur les études qui montrent que la Sécu est moins chère et plus égalitaire que les complémentaires (mutuelles, instituts de prévoyance et assurances à but lucratif). Pourquoi continuer à faire par le privé ce que le public fait mieux et moins cher?
Sidéré par la sidération à propos de la maltraitance dans les EHPAD… Oui, la situation est scandaleuse, mais l’État se moque de qui en disant qu’il ne savait pas ?
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Par exemple dans un article de 2017 Dussuet, Nirello et Puissant ont montré l’impact des restrictions budgétaires sur les conditions de travail et, en bout de chaîne sur la qualité du service. Et tout ça pas dans le privé mais dans le non lucratif ! cairn.info/revue-de-l-ire…
Le secteur est soumis à une industrialisation du travail (obéissance à des normes chiffrées) et à une ouverture à la concurrence depuis les années 1990. C’est l’État qui organise la gestion par des indicateurs qui ont pour nom de code PMP, GMP, GIR, AGGIR, PATHOS, GMPS, etc.
Vous êtes intéressé par l’économie et son enseignement?
Lisez l'article de Nicolas Eber "Les étudiants en économie sont-ils endoctrinés ? Bilan et perspectives". Sa réponse est oui et implique de promouvoir le pluralisme dans l’enseignement d’éco.
L’article, qui vient d’être publié dans la Revue d’économie politique, donne le ton dès l’introduction : « les étudiants en économie adoptent des comportements plus égoïstes, plus proches du modèle standard de l’Homo Economicus ».
« Par exemple, les expériences en laboratoire montrent que les étudiants en économie ont tendance à être moins sensibles à l’équité […] et à moins coopérer. [Ils] affichent des valeurs plus individualistes […] et plus favorables au marché […]. »
Dans le Cash Investigation sur les déserts médicaux, on nous explique que l’État est désarmé face aux médecins du fait des conventions médicales. La convention serait une romance où l’État perd toujours.
En fait l’État peut contraindre les médecins s’il le veut.
(fil à dérouler)
Un peu d'histoire éco :
Le pouvoir de lobbying des médecins a toujours été extrêmement puissant depuis la Révolution française, ne serait-ce que parce que les médecins sont souvent la profession la plus représentée à l’assemblée nationale. cairn.info/revue-les-trib…
Fort de ce pouvoir, les médecins ont longtemps refusé de participer aux assurances collectives privées (mutuelles, assurances ; dès le 19ème) ou publiques (assistance médicale gratuite de 1893, assurances sociales de 1928-1930, sécurité sociale de 1945).
Didier Tabuteau a été nommé à la tête du Conseil d’État. Un nouvel épisode dans les discussions sur la Grande Sécu ? lemonde.fr/societe/articl…
Spécialiste des questions de santé il a eu l'occasion de se positionner à plusieurs reprise pour une extension de la Sécu en remplacement des complémentaires santé.
Il trouve son origine dans le mouvement social qui a secoué les urgences en 2019. Alors que les militants réclamaient de meilleures conditions de travail etde rémunération, la mesure n°10 du pacte de refondation des urgences prévoit une réforme du financement.
L’idée est très clairement annoncée : la crise aux urgences serait liée aux trop nombreux passages de patients qui pourraient aller consulter pour moins cher en ville. Le nouveau mode de financement doit réduire l’incitation à accepter les cas jugés peu graves.