En premier lieu, rappeler que les objectifs que la France s'est fixée sont reconnus comme étant ambitieux, plus que le minimum exigé par l'UE.
D'autant plus ambitieux que, n'oublions pas, nous partions avec de l'avance.
Évidemment, quand on a déjà fait la partie facile du boulot et qu'on a devant nous le gros morceau, on progresse moins vite que ceux qui en sont encore à la partie facile. C'est d'autant plus dur si on se fixe des objectifs encore plus ambitieux que les autres.
Mais bon, je n'insiste pas trop là-dessus, parce que c'est une rhétorique qui rappelle celle de l'Autriche qui demande des objectifs moins ambitieux pour les pays qui ont la dignité de ne pas tricher avec le nucléaire. Oui oui.
Mais il est bon de rappeler que l'on avait pas mal d'avance sur la transition énergétique, d'autant plus que les raisons à cela, @sandrousseau les déteste.
Là où ça va devenir un poil plus croustillant, c'est que je vais vous proposer une piste pour chercher une cause à ce retard. Ce n'est pas la seule, sans doute pas la principale, mais elle dérange pas mal les écolos traditionnels.
Oui, oui, est pointée ici du doigt la disproportion du soutien public aux énergies renouvelables (EnR) électriques par rapport aux EnR thermiques. Les milliards qui tombent notamment pour le solaire et l'éolien, aux dépens des bioénergies, des pompes à chaleur, la géothermie...
Bref, les lobbies de l'éolien et du solaire se sont bien gavés aux dépens d'une vraie transition énergétique, et pas besoin de rappeler qui, dans la politique française, a soutenu ça (tout le monde en fait).
Et là où ça pique, c'est quand on nous dit explicitement que tout ça n'avait pas une vocation climatique mais était uniquement motivée par la pression antinucléaire.
Qui, "on" ?
Ces extraits proviennent d'une communication de la Cour des Comptes à la Commission des finances du Sénat, en 2018.
Les antinucléaires ont entravé la transition énergétique et la réduction de la dépendance aux fossiles de notre pays.
Si des fois vous aviez des scrupules à faire le raccourci "c'est la faute aux antinucléaires", les eurodéputés viennent à votre service en s'empressant de blâmer le nucléaire pour ce retard parce qu'ils ne luttent ni contre les énergies fossiles, ni contre les idées fossiles.
Le fait que les écologistes, bien plus que la filière nucléaire et ses sympathisants, ne voient l'écologie qu'au travers du nucléaire, ça devrait interpeller.
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L'impératif de maîtrise des coûts, ça, ok, c'est une évidence. Coûts et délais (y.c. anticipation, si j'ose dire), complèterais-je.
En revanche, l'injonction à une meilleure maîtrise de la sûreté, je la perçois complètement infondée. Répondre à l'exigence d'une amélioration continue de la sûreté, c'est une tâche de fond, qui n'a que peu de jalons, ni aube, ni crépuscule, pas de finalité.
Je suis en train de débunker ça et ça va permettre de réexpliquer plein de choses qui reviennent souvent dans les débats, de refaire le point. C'est cool.
Par contre j'en suis à 55 s de vidéo et 4 pages de Word (avec les images, quand même).
Une belle petite compilation de mensonges, donc, mais avant de parler du fond, @Clemence_Guette, commençons par relever que vous dites « énergie » et, aussitôt, pensez « nucléaire ». Oubliés le climat et les énergies fossiles, ce n’est plus assez vendeur.
@Clemence_Guette Alors oui, un peu plus tôt, vous mentionnez la convention citoyenne pour le climat, l’urgence climatique… Mais ce n’est alors que plus malhonnête d’embrayer sur le nucléaire, d’entretenir cette confusion que trop de citoyens font
Plein de chose à noter 1) Jadot déclare avoir l'intention de faire justement ce contre quoi l'autorité de sûreté nucléaire a alerté 2) Jadot déclare se contenter d'une trajectoire de réduction du nucléaire un peu plus molle que ce qu'avait promis Macron durant son mandat
Et beaucoup plus molle que négaWatt.
Techniquement, en l'état (je pense qu'il ne s'en est pas rendu compte), la trajectoire court terme du programme de Jadot est donc moins anti-nuc que celle de Macron.
J'ai quand même qu'il y a une différence sur la justification du rejet du #nucléaire entre Mélenchon et Jadot. Le premier, c'est "olala, c'est terrifiant, ça va tous nous tuer". Le second semble juste considérer que l'énergie atomique est intrinsèquement maléfique.
Dans le premier cas, on a peur, on fait peur, on est dans une démarche complètement émotionnelle et irréfléchie.
Dans le second cas, c'est juste un postulat de départ, une évidence qu'on ne se préoccupe même plus de justifier, de questionner. Assez curieux.
Je crois que je préfère la méthode Jadot. On s'oppose au nucléaire, point barre. Pas besoin de raconter n'importe quoi pour le justifier, de mentir, c'est comme cela.
(Et on peut garder ses forces pour mentir sur d'autres choses...)
Mélenchon est (un abruti, un désinformateur et un incompétent mais surtout) contre la prolongation des réacteurs au-delà de leurs 40 ans, et donc la fermeture IMMÉDIATE de la majorité du parc nucléaire durant son mandat, SANS ALTERNATIVE.
Je rappelle qu'un arrêt des réacteurs à 40 ans, c'est ÇA :
Il se plaint de 11 GW arrêtés pour maintenance ? Il ferait arrêter 15 GW définitivement dès sont élection, puis 4 GW par an jusqu'à la fin de son mandat, et engerait l'arrêt de 15 GW supplémentaire d'ici 2035.
CE N'EST PAS UNE « SORTIE PROGRESSIVE », c'est un collapse.
Mais surtout au prix d'énormément d'incertitudes, de risque technologiques sur lesquels parier maximise la probabilité d'un échec de la transition énergétique.