Thread by @AurelienPoivret

Bonjour, nous voici au palais de justice de Paris pour l'ouverture du procès de l'assassinat du père #Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray #terrorisme @EBRApresse bienpublic.com/faits-divers-j…

Il y a beaucoup de monde à l'entrée de l'historique palais de justice de Paris pourtant la salle Voltaire où se déroule le procès est assez clairsemée

Alors que les deux terroristes qui ont tué le père Hamel en pleine messe ont été tués par la police le jour de l'attentat, quatre accusés comparaissent pendant un mois: 3 pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, 1 au titre de la complicité.

L'un des accusés, le propagandiste de Daech Rachid Kassim, originaire de Roanne, est absent. Il est présumé mort à Mossoul en Irak par une frappe de drone, en février 2017. @EBRApresse @Le_Progres

Les trois accusés présents sont dans le box, espacés par trois bons mètres les uns des autres, contrairement au procès du 13-Novembre où les 11 accusés dans le box sont collés-serrés.

Le procès de l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray s'ouvre à l'instant devant la cour d'assises spéciale de Paris.

Dans le box, le premier accusé décline son identité, il s'agit du Toulousain Yassine Sebaihia, qui arbore une volumineuse coupe de cheveux bouclés, et un pull orange.

Le second est le Nancéien Farid Khelil, qui se présente comme chauffeur routier. Il porte des fines lunettes, a une petite queue de cheval, un pull gris et une chemise blanche.

Enfin, le troisième accusé présent est Jean-Philippe Steven Jean-Louis, Francilien sans profession en chemise grise.

La cour examine maintenant les parties civiles du procès, celles qui sont déjà constituées et celles qui le font maintenant à l'audience. Le paroissien Guy Coponet, qui a été blessé et forcé de filmer l'attentat, 92 ans, est présent. Son épouse est décédée l'an passé.

Mgr Dominique Lebrun, l'archevêque de Rouen qui connaissait bien le père Hamel, est présent à l'audience comme il l'avait annoncé. c.estrepublicain.fr/societe/2022/0…

Après les parties civiles, la cour fait la liste des témoins qui doivent être entendus. Mais comme ils ne sont pas tous arrivés en raison de l'affluence, l'audience est suspendue une quinzaine de minutes.

Concernant les témoins, la cour va passer outre la déposition de la mère de Farid Khelil, qui ne peut pas se rendre au procès pour des raisons médicales.

La mère de Jean-Philippe Steven Jean-Louis devrait aussi être absente. Elle soigne une maladie en Haïti. "Elle voulait venir", assure une de ses filles, elle aussi appelée à témoigner. La cour décide de surseoir à statuer sur ce témoignage.

Le père du djihadiste de Roanne Rachid Kassim, dont on parlait plus haut, sera également absent pour raisons médicales. Domicilié en Ehpad, il est dans l'impossibilité de se présenter.

La mère de Rachid Kassim a quant à elle envoyé une longue lettre à la cour disant qu'elle ne souhaitait pas venir. En grand souffrance psychologique, elle ne veut "plus entendre parler" de son fils et ne veut "plus être reliée à cet individu". "Il a détruit toute notre famille."

Si un avocat de parties civiles souhaite qu'elle vienne déposer, le ministère public ne voit pas "l'intérêt d'entendre une personne brisée", et qui produit un certificat médical. La cour décide de passer outre ce témoignage. @Le_Progres @Progres_Roanne

Débat sur les dépositions de plusieurs policiers de la préfecture de police de Paris qui avait été épinglée dans une enquête de @Mediapart car ils auraient eu connaissance de certains messages appelant à une attaque dans un église avant l'attentat.⤵️
mediapart.fr/journal/france…

La préfecture de police a envoyé la semaine dernière quatre certificats médicaux indiquant que ces agents ne pourraient pas déposer en raison de leur état psychologique résultant de "la mise en cause de leur probité" et l'attentat de la PP en octobre 2019.

Sur la bancs des parties civiles, @fszpiner dénonce une "dérobade": "Il ne s'agit pas de faire le procès des policiers!". Son confrère Christian Saint-Palais, qui les a fait citer, abonde: "Il s'agit de connaître la vérité." Même sentiment du côté de la défense.

Le ministère public ne voit de son côté aucun souci à passer outre ces auditions et à accepter la proposition de la @prefpolice d'entendre la directrice du renseignement. Les policiers font valoir des certificats, rappelle l'avocate générale. La cour décide de surseoir à statuer.

Le président de la cour termine actuellement la lecture de son rapport qui relate les faits. L’audience devrait ensuite être suspendue jusqu’en début d’après-midi. Les débats seront alors ouverts et débuteront avec les examens de CV de Farid Khelil puis Yassine Sebaihia.

Guy Coponnet à la sortie de la première matinée d'audience" ça va, ça va", glisse-t-il aux journalistes.

Guy COPONET, avec un seul n.

L'audience a repris, et on notera que Guy Coponet n'assiste plus à l'audience.

L'archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, est présent et prend des notes sur son ordinateur portable.

C'est maintenant le début de l'interrogatoire de CV du Nancéien Farid Khelil. Avant de commencer, le président lui demande sa position globale. Sans surprise, il conteste les faits d'association de malfaiteurs terroriste criminelle pour laquelle il encourt 30 ans de réclusion.

Les premiers mots de Farid Khelil montrent un jeune homme de 36 ans intelligent qui écoute les cours du Collège de France sur France Culture en détention, où il lit "beaucoup". "Après la prison", il aimerait reprendre les études pour devenir "peut-être aide-soignant".

Issu d'une famille recomposée, Farid Khelil a eu une "très bonne éducation vers l'intégration, la discrétion, le calme" de la part de sa mère "hôtesse de caisse":"On n'a jamais parlé arabe, on ne parlait pas de religion. On est français. Il y avait toujours du beaujolais à table"

Quant à sa vie sentimentale et familiale, il la qualifie d'"agitée": "Je n'arrive pas à me fixer avec quelqu'un", reconnaît-il.

Interrogé sur les réseaux sociaux, il dit ne pas les utiliser. Quant à la messagerie Telegram, au coeur du dossier, il assure que c'est son cousin Abdel-Malik Petitjean, le terroriste de Saint-Etienne-du-Rouvray, qui lui aurait installé.

Farid Khelil fait d'ailleurs tout pour ce détacher de cet encombrant cousin: "Je le connaissais pas. Je l'ai vu quand il avait 5 ans puis à l'enterrement de on oncle en janvier 2016."

Un engagement religieux? "C'est simple, je n'en ai jamais eu", tranche l'accusé, qui conteste toutes les charges d'association de malfaiteurs terroriste criminelle pour lesquelles il est jugé.

Tenté par l'armée, Farid Khelil explique avoir été recalé après un test urinaire positif aux stupéfiants.

Farid Khelil est interrogé par son avocat Me Simon Cléméceau qui cite un article du Républicain Lorrain brossant le portrait d’un « salarié exemplaire. Voici cet article @lerepu ⤵️ republicain-lorrain.fr/faits-divers/2…

La cour se penche maintenant sur la personnalité d’un autre accusé, Yassine Sebaihia et c’est l’heure pour nous de terminer ce direct. Retrouvez nos compte-rendu dans les journaux du groupe @EBRApresse ⤵️ estrepublicain.fr/faits-divers-j…