De l'argent public pour les reconditionneurs français qui payent la copie privée nextinpact.com/article/68626/… via @nextinpact
Pour chaque tablette/smartphone reconditionné
- 8,4 euros de redevance #copieprivée (si >64Go)
- 8 euros d'aide publique
Economiquement, ce sont les contribuables qui vont donc payer la SACEM, la SACD, les producteurs de 🎶, etc. pour chaque tablette, chaque téléphone reconditionné.
Une enveloppe de 15 millions d'euros, limitée à 200 000 € par reconditionneurs, étalée sur 3 ans.
Avec un montant d'aide de 8 euros par unité, cela correspond donc à 25 000 produits reconditionnés aidés (200 000/8)
Pour ces tablettes/smartphones, la copie privée est de :
8,4 euros (si > 64 Go)
7,20 euros (>32 et <=64) copiefrance.fr/images/documen…
Economiquement, la redevance copie privée sera donc anesthésiée sur budget public pour les 25 000 premières unités reconditionnées.
La même redevance s'appliquera plein pot ensuite, sans aide.
Attention cependant : les 200 000 € sont soumis à la règle européenne dite "de minimis". En ce sens que si une SARL de reconditionnement a déjà été aidée d'une manière ou d'une autre par une collectivité ou l'Etat, ce plafond sera réduit d'autant.
Exemple théorique : une SARL a déjà touché 150 000 euros d'aides pour une raison X ou Y. Elle ne pourra réclamer qu'une aide de 50 000 euros (pour 6 250 produits reconditionnés) au titre de ce nouveau dispositif.
C'est la solution finalement trouvée par Bercy, après son arbitrage perdu l'an passé face à la Rue de Valois.
En 2021, le ministère de la culture a en effet obtenu un article de loi pour faire entrer le reconditionné dans le champ de la redevance copie privée.
Pour soutenir à sa façon l'écologie, lutter contre la fonte des glaces ou le réchauffement climatique, la solution du ministère de la Culture a été donc de taxer les appareils remis sur le marché.
Et de son côté, Bercy a été obligé de trouver un plan B, pour aider les acteurs.
Le plan B a été officialisé au Journal officiel legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTE…
Avec ce décret qui évite soigneusement de dresser un pont entre cette aide d’Etat et la copie privée.
Comparez les dates…
Le dispositif est bien taillé pour gommer la redevance copie privée chez les reconditionneurs 🇫🇷avec une aide d’Etat.
Il revient à faire payer au contribuable ce que les industries culturelles ont décidé de percevoir sur le dos de ces acteurs vertueux, au sein d’une commission où elles sont en nombre, suite à des études d’usages qu’elles ont financées.
Et cette manœuvre, épaulée par Jean Castex avec le président de la commission copie privée comme courroie de transmission, a été ensuite sacralisée au niveau législatif. nextinpact.com/article/46229/…
L’extension de la redevance perçue par le monde de la culture a été validée par à un amendement gouvernemental assemblee-nationale.fr/dyn/15/amendem… déposé dans le cadre d’une loi à l’origine destinée à alléger l’empreinte environnementale du numérique.
Une performance en terme de lobbying.
Pardon : en terme d’exception culturelle.
(Je confonds souvent, My bad).
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Dis, comment est arrivée la loi #Hadopi ? [Le thread du dimanche]
En 2004, dans le bain du P2P, les sociétés de gestion collective avaient imaginé un traitement pour glaner des IP sur ces réseaux pour ensuite poursuivre les internautes pris la main dans le sac.
Manque de chance, la justice met un frein d’arrêt : plusieurs arrêts d’appel considèrent que ces traitements auraient dû bénéficier d’un feu vert de la CNIL. Ce qui n’a pas été fait. Au passage, l’IP est bien sacralisée « donnée à caractère personnel ». juriscom.net/documents/care…
#HealthDataHub#HDH Questionnée par mes soins, la @CNIL me confirme également que "la demande d’autorisation adressée à la CNIL concernait la centralisation, au sein de la Plateforme des données de santé (HDH), des données du SNDS. Cette demande a en effet été retirée".
"La PDS a bien un existence juridique : sa création est prévue par la loi OTSS de 2019 et elles s’est constituée sous la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP). La convention constitutive de ce groupement a été approuvée par....
.... un arrêté du 29 novembre 2019 portant approbation d'un avenant à la convention constitutive du groupement d'intérêt public « Institut national des données de santé » portant création du groupement d'intérêt public « Plateforme des données de santé ». legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTE…
Conseil constitutionnel : Association française des producteurs de cannabinoïdes [Définition de la notion de stupéfiant dans le régime des substances vénéneuses] : conforme. conseil-constitutionnel.fr/decision/2022/…
"En renvoyant à l'autorité administrative le pouvoir de classer certaines substances dans cette catégorie, [le législateur] n'a pas (...) conféré au pouvoir réglementaire la compétence pour fixer des règles dont la détermination n'a été confiée par la Constitution qu'à la loi".
"Il appartient à l'autorité administrative, sous le contrôle du juge, de procéder à ce classement en fonction de l'évolution de l'état des connaissances scientifiques et médicales".
"Cookies : la CNIL sanctionne GOOGLE à hauteur de 150 millions d’euros et FACEBOOK à hauteur de 60 millions d’euros pour non-respect de la loi" cnil.fr/fr/cookies-la-…
(Et bonne année aux équipes françaises respectives🥳)
Ces montants sont une poussière, de l'argent de poche pour ces géants.
Ok.
Mais...
Ne jamais minorer les conséquences d'une décision @CNIL *publique* pour des acteurs dont le modèle s'appuie sur la confiance des internautes.
Durant les débats autour de la loi contre la haine en ligne, portée par @LaetitiaAvia, un amendement de Philippe Bonnecarrère (@UC_senat) avait ajouté l’adverbe « manifestement » dans la #LCEN senat.fr/amendements/20…
Afin de « préciser explicitement que la responsabilité pénale ou civile des hébergeurs ne peut être engagée que s’ils omettent de retirer un contenu notifié dont l’illicéité présente un caractère « manifeste »
La disposition avait survécu à l’Assemblée nationale, assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapport…, où il a été relevé que cette précision était conforme à la jurisprudence du Conseil constitutionnel.
Les entreprises auditionnées en amont de cette mission : Free n'apparaît pas dans la liste des FAI. Dans les moteurs, Google, Qwant...mais non Bing. Et sur les x milliers de sites pornos existants, seul Dorcel a pu défendre ses positions.
Ce même éditeur qui voulait notamment "couper l’accès au réseau P2P", cf l'interview qu'il m'avait accordée en 2009. nextinpact.com/archive/50664-…